Quelque chose glisse sur ma peau. Quelque chose de chaud et de moite, d'atrocement désagréable, que je tente de chasser de mes bras et des mes jambes.
Je peine à ouvrir les yeux, j'ai l'impression de sortir d'une trop longue sieste qui ne m'a procuré que cauchemars et terreur. Mais je finis par regagner la conscience. J'aurais préféré ne pas me réveiller.
Allongé contre moi, le corps imposant de Dimitri me procure un rejet si violent que je manque de vomir. Le russe a sa main sur ma cuisse, sous le très léger voile de tissu noir qui la recouvre.
—...touche... pas...
Je baragouine, ma gorge me fait un mal de loup ! Des milliers de pics semblent se ficher dans ma trachée à chaque syllabe. C'est encore pire lorsque je déglutis.
—Tout doux, petit rossignol, t'es encore dans les vapes...
Ce porc continue ses caresses dégueulasses, s'attardant sur le haut de mes cuisses, puis dévalant celles-ci pour en trouver la jonction.
Rien à foutre que ça me fasse mal, je hurle :
—LAISSE... MOI !
Son ricanement contre mon oreille est intolérable, encore plus que ses doigts se dépliant désormais sur mon intimité. Je réalise avec horreur que je ne porte aucun sous-vêtement, seulement cet espèce de voile sombre qui ne cache pratiquement rien de ma nudité.
—T'as la peau si chaude et douce, malen'kiy solovey... surtout là, sur ta petite toison grise... putain, j'pensais pas que les nanas se faisaient teindre la chatte maintenant !
Il éclate de rire tandis que j'essaye vainement de déplacer son bras de mes deux mains. Rien n'y fait : il ne bouge pas d'un millimètre.
Je n'ai plus aucune force. Je suis totalement vulnérable, faible et impuissante, exactement comme mon apparence le suggère.
Ma louve gémit plaintivement, j'ai envie de pleurer... mais je ne donnerai pas cette satisfaction au gros enfoiré qui profite de ma faiblesse pour arriver à ses fins.
"Tu n'es qu'un être raté, aussi faible qu'un insecte..."
Les paroles de celle que j'appelais Maman se déversent dans mon crâne et mettent à mal tous mes efforts pour ne pas succomber à la panique. Insidieusement, celle-ci prend de l'ampleur et me pétrifie.
—Mouille pour moi, petite chienne...
Je me ferme à tout, de la sensation horrible des doigts du russe qui caressent le milieu de mes cuisses à l'impressionnante nausée qui brûle ma gorge.
Je contracte mes jambes aussi fortement que je le peux, même si je sais très bien que ça ne l'arrêtera pas. Il peut faire de moi ce qu'il veut, personne n'est là pour l'arrêter... cette fois, un bel italien furieux ne fera pas son apparition pour le tabasser, puis ne prendra pas soin de moi, me protégeant dans son étreinte puissante et virile...
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Le Masque de la Lune - TOME 1 (Is it Love? Giorgio Maccini)
FanfictionLou : "J'imprime cette image sublime dans ma tête, comme tous les matins où je mesure la chance inestimable que j'aie de me retrouver en leur compagnie, à partager leur toit et leur amour. Ils sont ma famille. Ils sont tout pour moi." Giorgio : "Je...