36 | 𝓵es dieux tombent.

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| CHAPITRE 36 |

songe horrible! le bien, le mal, de cette voûte pendent-ils sur nos fronts ? dieu, tire-moi du doute, o sphinx, dis-moi le mot! cet affreux rêve pèse à nos yeux qui sommeillent, noirs vivants! heureux ceux qui tout à coup s'éveillent et meurent en sursaut!

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LA SIXIÈME ANNÉE AVAIT défilé astronomiquement, et n'avait laissé à quiconque le temps de souffrir, mais elle n'avait pas non plus accorder le bonheur à Allanah

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LA SIXIÈME ANNÉE AVAIT
défilé astronomiquement, et n'avait laissé à quiconque le temps de souffrir, mais elle n'avait pas non plus accorder le bonheur à Allanah. Elle n'avait laissé qu'une trace rougeâtre sur son corps, une marque amère du temps qui passe, et qui prend et abandonne les humains à leurs conditions éphémères. Allanah affrontait le ridicule de leur existence, leur infinie miséricorde car les hommes plaident l'éternité. Ils désirent le constant mais rien ne l'est chez eux, leurs atomes se détruisent pour se reconstruire. Leurs sentiments s'amoindrissent jusqu'à n'être plus que le souvenir de cet amour ou de cette mélancolie.
Tout chez les hommes frôlent l'absolutiste ridicule, ils se servent et tout ce qu'ils touchent se transforme en une chose prête à sa destruction, courant à sa propre chute.

Mais, la grâce divine effleure les paupières closes de la jeune fille et lui rappelle qu'elle n'est pas simplement humaine, qu'elle rejoint le Parnasse et dîne avec les arts divins. Le souffle des dieux sur ses yeux lui montre la vérité, ses atomes se désagrègent elle-aussi, mais sa rage reste telle qu'elle, brûlant sa propre raison.

Allanah cligna à plusieurs reprises les yeux face au parchemin qu'elle avait enfermé dans sa main droite. La blancheur atteignait ses phalanges, paradoxalement, le feu s'étendait dans ses iris. Le soleil venait à peine éclairée les vitraux de la grande salle ce matin-là, c'était un samedi habituel. L'ambiance estival s'installait peu à peu entre les murs de l'école de sorcellerie.
La sixième année d'Allanah se terminait, mais le temps ne bougeait plus entre les lignes tachées d'encre noire, et cette signature aux lettres identiques. Allanah était au contraire plongée dans un espace temps indéterminé, une substance la gagnait peu à peu et elle n'était plus maître de son corps.

Sur le parchemin jauni, quelques mots étaient inscrits, quelques lettres ridicules qui bousculèrent ce matin banal de juin. Une adresse, un endroit perdu en Angleterre probablement, et la phrase liée au chaos qui s'y était ajouté.

Viens, si tu crois encore être l'héroïne de ton histoire; et si tu penses pouvoir mettre un terme à la mienne.

La Grande Salle paraissait silencieuse tant les trompettes de l'apocalypse résonnaient plus forts encore dans son esprit; c'était une sensation diabolique qui s'immisçait dans ses veines. La raison en était poussée à la disparition, elle ne savait plus penser sagement. Son propre corps était entrainé dans des engrenages plus puissants qu'elle. Il lui semblait que les dieux l'appelaient à la guerre, Allanah avait toujours été une battante, une guerrière. Plus encore qu'Arès, la jeune fille s'alignait de la stratégie et la force de la déesse Athéna, de sa puissance terrifiante.

𝐕𝐄𝐑𝐃𝐔𝐑𝐄 𝐀𝐑𝐆𝐄𝐍𝐓𝐄𝐄 | 𝘛𝘖𝘔 𝘑𝘌𝘋𝘜𝘚𝘖𝘙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant