Croissance 1

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L'enfance de Rei, jusqu'à maintenant, pourrait être résumé comme étant un paradis, aussi bien pour les deux parents que pour l'enfant. 


En effet, il n'y avait pas un jour sans un rire attendrit d'Hawks ou une tentative de Dabi de cacher un sourire tendre qui prenait le coin de ses lèvres. Il n'y avait pas un moment, hormis les siestes, sans que l'on entende le rire de la petite dans la maison, rire qui jouait aux ricochets sur les murs pour bondir dans les cages thoraciques de chacun afin d'y réchauffer les cœurs.

Oui, aucun moment n'était à jeter pour les deux amants qui feuilletaient un album photo où trônaient tant de clichés différents de leur enfant.


Nouveau né, dans les bras de papa Hawks, endormit sur le torse chaud de Dabi, attrapant des mèches blondes à défaut d'atteindre les noires et causant l'hilarité moqueuse d'un parent sur deux. Il y avait aussi les clichés des multiples genouillères, qu'elles soient en forme de vache, de canard, de pingouin ou bien de lapin, des photos aux qualités de shooting où l'on voyait toujours un nouveau bandeau ou bonnet sur le petit crâne chaud et aux bonnes odeurs de lait, d'une petite Rei endormie. 


Car oui, si l'on écoutait les deux parents, l'enfant avait passé le premier et presque le second mois de sa vie à « pieuter sévère », comme le disait si bien Dabi, pour gagner cette énergie propice au bon développement d'un enfant qui se mettrait bien vite à vadrouiller.

Et vadrouiller, ce fut en effet ce qu'elle fit.


Dès qu'elle eut l'âge et la capacité motrice de quitter le tapis d'éveille sur lequel elle mangeait toujours le même papillon en mousse, elle s'était mise à ramper partout où elle le pouvait, n'ayant jamais peur de tomber d'une marche ou bien de s'emmêler les pinceaux et de chuter la tête la première. 


Non, Rei était touchée de l'insouciance ainsi que de l'innocence des bébés qui faisaient généralement en sorte à rendre fébrile les parents. Surtout les plus prévenants en faite, car Hawks ne comptait plus le nombre de fois où il avait sauvé son enfant d'une chute à l'aide de ses plumes.

Une petite aventurière en grenouillère, donc, qui par ses babillages et éclats de rire, prévenait ses parents d'un danger imminent, surtout lorsque les petits cris s'élevaient près de la chaine hifi et des prises de courant. 


Les remontrances allaient bon train et Dabi ne comptait plus le nombre de fois où il s'était jeté, bras en avant, pour récupérer l'enfant aux doigts un peu trop vagabonds. Le ventre à terre et les bras en l'air, l'enfant au bout, il avait très souvent fait rencontrer son front avec le tapis aux poils gris synthétiques. Que ce soit pour les prises ou lorsque la petite avait eu la merveilleuse idée de dénicher un couteau de cuisine dans un tiroir, hissée sur ses petites jambes potelées et les doigts dans le meuble en bois. 

Depuis qu'elle se mettait debout, c'était un calvaire en plus.

À partir de ses dix mois, elle avait commencé à exprimer son envie de se redresser, de se mettre à la même taille que ses paires. Alors, bien évidemment, elle avait commencé par attraper tout meuble qui dépassait sa tête. Table basse, tiroir, poignées de meubles et autres choses que sa petite main pouvait tenir et sur laquelle elle pouvait tirer. Alors, si au début cela donna des sueurs froides à ses parents qui empêchèrent bien des vases de lui tomber sur la tête ou bien meuble entier, au fur et à mesure du temps ils furent habitués et ce n'est plus que machinalement qu'ils replacèrent les meubles et récupérèrent le corps de la petite Rei pour la décaler. Hawks arrivait à ne plus regarder la bêtise et la régler avant même qu'elle n'arrive, évitant assez aisément, d'un coup de plume, tout accident trop dangereux et donc toute intervention à l'hôpital inutile.

Le jour où on a chié dans le salonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant