Le silence emplissait les lieux de son doux coton pour accompagner la vue idyllique des rideaux flottant à l'intérieur de la pièce. Les rayons du soleil venaient de rejoindre la mousseline drapant la fenêtre, et s'engouffraient dans les plis gonflés par la légère brise qui caressait les peaux nues dans l'espoir de rafraîchir les ardeurs de la veille.
L'épiderme des amants fut prit d'un frisson et un certain blond qui avait déposé ses plumes un peu partout dans la pièce, fronçait les sourcils et se camouflait sous les draps blancs de l'hôtel dans l'espoir de dormir encore un peu. Midi sonnait bien trop tôt à ses oreilles et le sommeil l'appelait encore pour se faire rattraper dans la course, lui prétextant une douleur dans les reins et les cuisses afin de le garder contre le matelas. Il frotta son visage dans les coussins, sourit, en enlaça deux en même temps pour lâcher un soupire conquit lorsqu'il perçut que l'odeur de son homme régnait dessus. Il releva son visage, eut un petit rire en rencontrant l'anneau d'or blanc à son annulaire, et tourna sa frimousse à moitié plongée dans les oreillers, pour rencontrer la chevelure brunit de son homme. Pour de vrai. Son home à lui, rien qu'à lui. De sa main gauche, il ébouriffa la crinière de son désormais mari et se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher de glousser comme un enfant devant le plus beau cadeau que la vie aurait pu lui amener. Il avait une vraie famille. Une vraie de vraie. Joyeux, il essuya quelques larmes incrédules et embrassa le crâne de son bel endormit qui avait délaissé oreillers et draps pour laisser son corps visible, n'aillant qu'une partie infime du drap qui protégeait son intimité, à la manière d'une peinture de la Renaissance.
L'oisillon se pourlécha les lèvres et roula sur le dos pour mieux encore observer son alliance. Il s'étira félinement, arquant son dos à la manière d'un chat, et poussa un long miaulement ravi après s'être bien frotté les muscles du dos contre le matelas aux senteurs de cerisier sauvage. Aussi sauvage que leur nuit. Il eut un petit ricanement en y repensant et un long frisson le secoua en entier. Ce qu'il ne donnerait pas pour revivre une telle nuit... Il ferait bien comprendre ce souhait à son mari plus tard, désormais, il devait aller prendre une bonne douche. Il s'assit sur le rebord du lit, tenta de se lever et se ramassa au sol.
Oui, il en parlerait au brun bien plus tard.
Il souffla un coup et se releva, enfin prit de courage. Il aurait dû écouter sa fatigue et rester au lit. Ses reins étaient en feu et le lui faisait bien trop comprendre.
Pourtant, il arriva tout de même à se glisser jusque dans la salle de bain pour atteindre un bon bain chaud. Bon Dieu que ça lui faisait du bien. Il soupira et regarda sa bague en pensant à tout le trajet effectué pour en arriver là, et ça aussi, ça faisait un bien fou.
Izuku pâlit en regardant les nouvelles actus. Jamais il n'aurait pensé faire la une aussi tôt et encore moins ainsi. Les yeux rendus vitreux par la fatigue et la gueule de bois, il fit tomber son téléphone sur son front sous la surprise, le faisant couiner de douleur. Il se raidit, sentit son homme bouger à ses côtés et râler dans son sommeil, puis reprit son bien en main. Il fit descendre le fil d'actualité et sentit ses joues chauffer et rougir plus fort alors que la vignette d'une vidéo s'imposait encore et toujours à son esprit. Mais qu'est ce qui leur avait prit ?
Izuku ne se rappelait que de très peu de choses qui se seraient passé après le vin d'honneur et de son merveilleux vol plané made by Kacchan, dans le buffet tout garnit. Il se souvenait de lui et Shoto entrain de s'embrasser, de rouler sur la nappe, de boire leur équivalent en alcool sous les pleurs d'Endeavor et les acclamations des héros présents, puis il se souvenait avoir reçu Shinsei en plein visage, après que celui-ci fut lancé par Mirko. Noir. Noir. Noir. Rires de Mirko, bouteille de vin blanc but au goulot, Shoto qui l'entraîne dans les toilettes... La meilleure... Il ne pouvait pas y penser... Non. Non. Non ! Il n'avait pas pris de plaisir avec Shoto dans ces toilettes tandis que tout le monde faisait la queue alors que Shoto gobait la... Sienne ? Non ! Il devait se concentrer sur autre chose. Il secoua la tête, tenta d'ignorer le visage emplit de jugement d'Iida et de retrouver la suite. Toujours plus d'alcool... Noir. Noir... Au revoir aux jeunes mariés qui couraient à leur chambre d'hôtel sous les acclamations de chacun puis... Les journalistes... Shoto qui se met à genoux, lui qui ne comprends rien. Une bague... Il se souvient avoir pleuré et d'un vague « M'épouser mari veux tu être vie pour la », ou quelque chose comme ça. Il se souvient avoir embrassé Shoto... Enfin, avoir tenté de retrouver sa bouche pour la manger, au vu de la vidéo qui se lançait, ça ressemblait plus à ça. Et enfin... Non ! Il ne se souvenait pas avoir fait sa demande à Shoto dans la foulée ! Mais que venaient faire des patates et des choux fleurs là ? Pourquoi il ? Il tentait de faire une salade de crudité ou quoi ?!
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Le jour où on a chié dans le salon
HumorDabi est en réinsertion, Hawks doit sa vie à un mochi après l'explosion de son appartement et s'est trouvé un nouveau logement et Shoto cherche à conclure avec Izuku. Et tout ça se passe sous le regard blasé d'Enji qui aimerait retrouver un peu d'or...