Il y avait bien une chose depuis que Rei avait grandit qui ravissait les esprits comme elle pouvait les faire sombrer dans les pires gênes et autres dépressions et questionnements sur ses choix de vie, comme par exemple...
Ai-je bien fait de faire un enfant avec un homme qui ne sait pas garder sa langue dans sa poche et qui sort toutes les insanités de la Terre ? Laisser la petite à un blond explosif pour une après-midi entière serait-elle une si bonne idée que ça ? La curiosité est-elle une réelle qualité chez les enfants ? Les questions indiscrètes viennent-elles des parents ou de l'enfant en lui-même ? Mon enfant a-t-il un problème ? Et enfin, la question que se poserait tout parent face à une situation indélicate...
Ma fille est-elle si innocente que son âge et sa bouille d'ange le laissent penser ?
Et cette chose en question n'était autre que sa parole fraîchement acquise, car bien qu'elle l'affutait depuis ses premiers mois à coups de babillages et mots recrachés aléatoirement sans aucun sens, elle ne la maîtrisait réellement que depuis peut, et du haut de ses cinq ans, il lui était encore difficile de connaître la différence entre ce qui pouvait ou non être dit et être retenu.
Ainsi, certaines situations se trouvaient plutôt... Intéressantes.
Les premières vraies situations gênantes étaient arrivées peu après le cinquième anniversaire de l'angelot de la famille.
Pour alléger les parents quelque jour et leur permettre de se retrouver une vie de couple normale et active, loin de la petite et des quelques contraintes que sa présence engendrait parfois, Enji avait gentiment proposé de garder l'enfant chez lui, Rei, sa femme, étant à domicile pour cause de travaux importants dans sa maison.
Ainsi, sûrement pour ne pas se retrouver seul avec sa femme dans une situation qui pourrait peut-être devenir gênante, le rouge avait-il décidé de prendre la gamine avec lui et de la ramener au manoir afin de se concentrer sur quelque chose de joyeux et de bien vivant qui les matiendraient pour sûr bien éveillé.
Et pour être éveillé, ils le furent longtemps.
Tout débuta dans l'asecenceur qui menait du bureau de papy au parking de l'agence. Sa petite main dans celle de géant de son grand père, l'enfant chantonnait en se balançant innocemment d'avant en arrière, un grand sourire sur un visage rond aux joues roses bien rebondies. Des ses grands yeux bleus aux légers grains d'ambre, elle scrutait les portes de l'asecenceur avant de se bloquer, les pupilles dilatées par la surprise et le choc. Sous le sourcil haussé d'Enji, l'enfant se retourna, comme prise de court par une question très importante. Ses fins sourcils se froncèrent, sa bouche se pinça dans un mouvement de retrait et enfin, après avoir prit une grande inspiration, relâcha enfin ce qui lui brûlait les lèvres.
« Papy ! C'est quoi un trou du cul ?
-Pourquoi cette question Rei ? Demanda le rouge, quelque peu décontenancé par ce langage si singulier et soudain de la part de cette enfant habituellement si polie. Où avait-elle bien pu apprendre cela ?
-Parce que papa dit que tu en es un. »
Bougonna l'enfant, qui souhaitait très clairement obtenir sa réponse alors que le rouge roulait des yeux. Évidemment, qui d'autre que Dabi aurait pu lui apprendre une telle chose ? Avec un soupire las, il apprit tout de même à l'enfant à ne pas dire ce genre de chose avant de la gratifier d'une légère caresse sur la tête qui la fit rire à mesure que ses cheveux, déjà bien en bataille, s'emmêlaient. Soudain, elle lui prit la main, et avec un grand sourire, elle déclara aussi spontanément que son innocence le lui permettait.
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Le jour où on a chié dans le salon
ComédieDabi est en réinsertion, Hawks doit sa vie à un mochi après l'explosion de son appartement et s'est trouvé un nouveau logement et Shoto cherche à conclure avec Izuku. Et tout ça se passe sous le regard blasé d'Enji qui aimerait retrouver un peu d'or...