Depuis quelques jours, le blanc était morose. Il fixait sans réel but le soleil qui filtrait au travers de la vitre de la chambre qu'il partageait avec Shigaraki et reniflait parfois lorsqu'un rayon se réverbérait dans le carreau, donnant une couleur bleutée à la pièce. Il semblait toujours dans ses songes, les yeux cernés, il ne dormait plus et les lèvres pincées, il ne laissait plus filtrer aucun sourire. Et si ce fait semblait plaire à la plupart des gens présents qui ne se sentaient bien que lorsque la dépression était marquée sur les visages, ce n'était pas le cas de Shigaraki qui voulait retrouver le Natsuo d'antan, celui qui lui avait plut pour son sourire ravageur et son côté tête en l'air et beaucoup trop enjoué.
D'un pas lent, il entra dans la pièce, comme s'il demandait l'autorisation pour entrer dans sa propre chambre. Natsuo était colérique. D'après lui et ses sarcasmes dont le bleu délavé se serait bien passé, il ne s'occupait pas assez de lui, passait trop de temps à blablater dans son grand bureau et ne lui montrait pas assez qu'il l'appréciait. Tant de reproches qui blasaient Shigaraki au quotidien au point qu'il venait d'atteindre un point de non retour. Agacé, il lui avait dit de but en blanc qu'il le préférait quand il était loin de lui et qu'il ne le collait pas autant. Lorsqu'il avait vu l'air dévasté dans le regard du blanc, Shigaraki était partit pour ne revenir que dans cet instant. Semblant calme à l'extérieur mais peu assuré à l'intérieur, Tomura s'avança avec la ferme intention de s'expliquer. Il s'était mal fait comprendre et sentait qu'il serait le moment de mettre en avant une discussion qu'ils avaient trop longtemps voulu éviter.
Natsuo lui jeta un regard noir et se leva lorsque Shigaraki s'assit. Le bleu soupira et se frotta le visage comme pour se concentrer ainsi que se calmer, déjà épuisé par l'attitude du blanc. Ce n'était pas le Natsuo qu'il avait connu et ça le perturbait beaucoup trop. Comme s'il semblait avoir lu dans ses pensées, le blanc démarra la discussion avec un ton acerbe qu'il avait surement emprunté à Dabi.
« Tu ne m'aimes pas comme je suis maintenant ? Mais dis-moi... Tu aimes quoi chez moi du coup ? Tu aimes quelque chose déjà ? Tu apprécies mon sourire je crois. Mais quand je me sens mal et ne l'ai plus alors je ne t'intéresse plus, tu me veux éloigné de toi ? Tu aimes ma joie de vivre mais eh ! J'ai des bas, comme tout le monde et tu dois m'accepter avec ça ! Je suis Natsuo Todoroki bordel ! Pas une image de l'idée que tu te fais de Natsuo Todoroki ! Et sur ces mots, il voulu partir, mais la voix de son compagnon s'éleva bien avant qu'il ne puisse.
-Reste.
-Parle moi autrement déjà ! Hurla le blanc en se tournant vers lui tout en s'approchant à grands pas. Je ne suis pas un de tes hommes de mains ! Tu ne peux pas me contrôler à ta guise et encore moins me donner d'ordre. Je ne suis pas à toi et lorsque je le veux, je peux mettre fin à tout ça ! Haleta le blanc alors que Shigaraki haussait un sourcil.
-Et pour aller où ? Natsuo ? Tu ne peux pas partir. Et il est bien là le problème. Soupira le bleu de façon ennuyée.
-À quel point veux-tu me voir loin de toi ? Couina l'autre avec tristesse.
-Ce n'est pas le problème Natsuo ! S'impatienta Shigaraki en se levant d'un bond pour se planter juste devant l'autre afin de caller sa main contre sa joue et sa nuque. Le problème Natsuo, c'est que tu ne te sens pas bien ici. Je pourrais te dire à quel point je te veux près de moi que ça ne changerai rien. Je suis content de te voir tous les jours, ne me fait pas dire le contraire. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas accepter de te voir comme un oiseau blessé qui n'attends que l'ouverture de sa grille pour se rétablir. Tu n'as pas ta place ici, pas auprès de moi en tout cas et ne l'a jamais eu. Je sais que ce que je te dis ne te plait pas. Mais si j'insiste tant sur ton sourire et ton attitude c'est pour enfin te faire comprendre que tu ne vas pas bien, que tu n'es pas toi-même. Alors ouais, ça me les brise sévère de te voir faire la gueule et ouais je préfère quand tu souris. Parce que j'ai pas choisit Dabi mais Natsuo Todoroki. Alors ouais, j'ai autre chose à faire que de te rassurer tous les soirs...
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Le jour où on a chié dans le salon
HumorDabi est en réinsertion, Hawks doit sa vie à un mochi après l'explosion de son appartement et s'est trouvé un nouveau logement et Shoto cherche à conclure avec Izuku. Et tout ça se passe sous le regard blasé d'Enji qui aimerait retrouver un peu d'or...