Retrouvailles

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Chapitre 2 : Retrouvailles :

Endeavor arriva en panique à l'étage pour se stopper d'un coup et de tendre le bras pour arrêter Hawks qui lança un regard d'incompréhension à son ainé.

Dabi était de dos et il semblait calme, la petite valise à ses pieds. De là où ils étaient, ils ne pouvaient pas voir Natsuo, mais il l'entendait couiner dans ce qui devait être le coin de la pièce. Keigo releva un sourcil et Enji lui fit signe de faire demi-tour. Pas qu'il avait confiance en Dabi, mais il se disait que si le super vilain était venu de lui-même à la conclusion qu'il pouvait changer et redevenir ce qu'il était, alors il n'allait certainement pas tuer ce frère tant aimé et chouchouté.

À pas feutrés, le numéro un recula et laissa le brun entrer dans la chambre de son second fils alors que celui-ci hurlait à la mort et lui intimait de l'aider à coup de « Papa ! Je sais que t'es là ! Viens ! ». Très clairement, Endeavor aurait dû lui passer un coup de fil afin de tout lui expliquer, mais il n'avait déjà pas eu le temps et ne se sentait clairement pas le faire au téléphone, dans la voiture en partance vers chez lui avec un Dabi dans la voiture assis juste à côté de lui. Il était déjà assez compliqué à gérer en voyage avec ses regards assassins et ses répliques acerbes, Enji n'allait pas en plus le provoquer en parlant de lui à son frère comme s'il n'existait pas. Et de toute façon, ils avaient trouvés un semblant d'arrangement. Se dit le numéro un en se souvenant de leur discussion précédente dans cette voiture.

« Et alors ? Pour tes frères et ta sœur ?

-J'en fais mon affaire. »

Dabi n'avait rien dit de plus, se contentant de ce grognement et d'un détour de ses yeux par la fenêtre. Il ne voulait pas que son père s'en mêle. C'était sa fratrie et il voulait gérer.

Enji hésita quand au fait que descendre à nouveau les escaliers serait une vraie bonne idée. Et s'il se passait quelque chose ? Si Touya n'arrivait pas à prendre le pas sur Dabi ? S'il ne s'expliquait pas ? Si Natsuo ne l'acceptait pas ? Alors que son second fils continuait d'appeler à l'aide et de piailler au vilain de ne pas l'approcher, Endeavor croisa le regard de Dabi qui lui stipulait bien de ne pas s'en mêler. Et là, Enji sut qu'il se retrouvait face à une impasse. Le message était bien clair. Fais-moi confiance et un jour je te rendrais peut-être la pareille.

Après un soupire et un pincement au cœur en entendant la voix éraillée par les cris de Natsuo, il descendit les escaliers, la tête basse, redoublant les appels du blanc qui se sentait d'un abandonné et très très con.

Natsuo vit Dabi hocher la tête vers la porte avant d'entrer totalement dans la chambre, une valise toujours à l'entrée. C'était qu'il s'installait en plus. Les deux jeunes hommes se regardèrent et Natsuo frissonna en rencontrant les orbes glacés du vilain qui lui rappelaient avec dégout celles de son père et avec tristesse celles de-...

« Tu as toujours eu la chambre la plus grande. Soupira le vilain en relevant son petit minois brûlé vers les murs. J'en suis encore jaloux. Remarqua-t-il avec ironie.

-Hein ?! Arriva à éructer le blanc en se collant encore plus dans son coin de mur, les genoux contre son torse.

-Je disais juste ça comme ça. Remarqua le brun avant de le fixer de nouveau et de s'abaisser à son niveau pour lever deux doigts vers lui. Alors... Même toi, tu ne me reconnais pas ? Soupira de lassitude Dabi, une petite pointe de tristesse dans la voix et le regard.

-Je... Murmura le blanc avant de s'attarder sur le brun en tremblant de peur. Je... N... Non. Je suis désolé. Glapit le blanc, totalement tétanisé.

Le jour où on a chié dans le salonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant