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Dans les vestiaires des filles, il y a toujours eu ce respect envers les autres. Les vestiaires étaient communes, il n'y avait pas de cabine pour nous protéger des regards des autres. Quand on devait se changer, on avait confiance, jamais personnes ne fessaient de commentaires sur nos sous-vêtements ou nos cherrys ou nos peachs, en même temps, toutes les filles étaient canon. Certaines demandaient à une autre fille de la cacher, par exemple avec une grande écharpe ou avec son corps, d'autres s'en fichaient royalement. Personnes ne se pavanaient. Il y avait des filles silencieuses et des filles bavardes, parfois trop à l'aise.

Moi, je trouvais les vestiaires intimidants, c'était un lieu sombre, sale, pleins de déchets trainaient dans les casiers sans portes, des fois, la lumière ne s'allumait pas. Je me changeais très rarement, j'arrivais au lycée directement en tenu de sport. Et j'avais la chance de rentrer directement chez moi après ces deux heures de sport. Mais les autres, elles, elles se déshabillent presque entièrement sans encombre.

Parfois, je regardais beaucoup trop fixement le corps de certaines filles. Quand ça arrivait, je me reprenais immédiatement. Mais mes yeux étaient comme aimantés par les silhouettes féminines et des silhouettes féminine, il y en avait partout dans la petite pièce. A chaque fois que je détournais les yeux, je croisais les nichons d'une, ou le dos d'une autres, un dos vraiment sexy avec un derrière sublime et l'arrière du soutien-gorge le plus souvent noir rendait le dos nu vraiment spéciale. Je sais pas ce que je craignais le plus, me rendre compte que j'étais attiré par les filles ou qu'une meuf surprenne mon regard et cri :

- Libby, je t'ai vu me mater. La vue te plait ? Je savais pas que t'était lesbienne !

Je voulais éviter ça. J'étais pas lesbienne, j'aimais beaucoup la compagnie et les délices des hommes. J'aimais bien regarder les filles car c'est normal. Le corps des femmes est un corps humain et je n'ai pas l'habitude de voir un corps de femme d'aussi près. Je n'avais pas les mêmes motivations que ces filles qui font comme moi, regarder d'autres meufs, et après, elles se comparaient et créaient des complexes sur leurs corps. Moi, tous ce que je pensais c'était : « putain, elle a vraiment un corps à baiser » ou je pensais « elle a un corps baisable », « elle est vraiment belle », « putain, ses cherrys ». Dans ma tête, je complimentais toutes les filles et aimaient les grains de beautés qu'elles avaient soit dans le dos, soit sur le torse.

Je pense que j'aurais du dire certains compliment a certaines filles, elles n'étaient pas toutes heureuses et je suis sure que ça aurait remonter leur morale.

Je me suis dit que c'était normal, que j'avais un comportement qui se fessait. Pendant que je regardais des films, je trouvais des stars vraiment canons, je pensais la même chose : « putain, elle a vraiment un corps baisable ». Je m'imaginais très bien en baiser mais c'était juste pour voir. Parce qu'elles étaient vraiment très belles. Même les gays, même les hétéros, tout le monde devait avoir envie de plonger ses doigts dans la chatte, de la sentir gémir sous les coups de langue, d'avaler sa mouille. J'étais pas lesbienne, c'est juste que je sais faire la différence entre une femme belle et une femme jolie. C'est comme avec les hommes, tu sais directement qu'un gars est canon, tu voudrais bien sentir sa bite dans le cul, tu t'imagines une scène de baise avec lui mais ça s'arrête là. Ça ne va pas plus loin (même si ça a déjà été très loin). Les moches, tu les ignores, les beaux, tu les mattes à mort. Aves les filles, c'était pareil.

J'avais les faits mais est-ce que c'était de vrai preuve ou juste l'adolescence, la curiosité, du spirituelle ?

J'essayais très souvent de me convaincre que j'étais pas lesbienne. Et puis après, je me suis posé pleins de questions. Des questions en rafale. Des questions en groupes. Et je ne pouvais rien dire à personne. J'étais complètement muette dans mon coin. Après que l'ensemble des filles aient terminé de se changer, on rejoignait les mecs dehors, qui était toujours plus rapide que nous en terme de se changer. Et là, je me rinçais l'œil eux aussi était canon. Mon meilleur ami venait me mettre un bras sur mes épaules, et il me charriait. Je rigolais et ça me fessait du bien car, dans ces moments, j'étais sûre d'aimer les hommes. Je regardais les culs des gars devant moi. La bosse au niveau des couilles de ceux à côté de moi. Et ma vie d'hétéro reprenait son cours.

Puis en rentrant dans les vestiaires, à chaque cours de sport, au débuts des cours de sport, à la fin des cours de sport, une seule étiquette me collait au cerveau : est-ce que j'étais bisexuelle ?

Mes amoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant