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Après quelques expériences, je me suis découverte un nouveau gout pour le sexe hard. Ça m'excitait au maximum, quand ça devenait violent, je mouillais deux fois plus. Alors j'y allais à fond. Bien sûr, cette catégorie de baise ne plait pas à tout le monde, trouver le partenaire okay pour faire ça, était compliqué. Il suffisait pas de demander à tous les garçons de ma fac si il voulait baisé fort avec moi. Vous imaginez un peu la scène ?

« Salut, moi c'est Libby. Je te trouve trop canon, ça te dirait de me prendre violemment ? »

Non, enfin, je sais pas, je trouve pas ça très chic. Fallait avoir du courage pour demander ça à quelqu'un mais j'ai toujours eu cette idée que si tu demandes quelque chose à une personne, tu vas ensuite être considéré comme quelqu'un qui a besoin d'aide, du genre, elle fait pitié, j'espère qu'elle va pas me suivre partout comme un tout petit toutou. Je voulais garder ma dignité. Et je pense qu'au fil des années, j'ai perdu mon âme et ma splendeur.

J'étais légèrement buté sur l'idée de trouver quelqu'un avec qui baiser. Je me suis alors inscrite sur un site de rencontre et j'ai marqué dans ma bio ce que je cherchais, c'est-à-dire :

- Un mec

- Que du sexe

- Du temporaire

Je voulais juste une bite et une langue, quoi.

Mon profile et ma photo devait plaire parce qu'après quelques heures, j'ai eu plusieurs demandes. Des mecs, certains s'amusaient à m'envoyer en photos leurs bites pour (je suppose) :

- Me faire envie

- Me donner envie

- Pour leurs egos

- Pour que je leurs envoie une photo de ma chatte.

On était tous d'accord sur le point de baiser, sans attaches et sans attentes.

J'ai parlé avec beaucoup. J'ai préféré faire d'abord connaissance, pour m'assurer que ce soit pas des psychopathes ou des tueurs en séries. C'était vraiment super. Mais j'en ai gardé qu'un, au final. Rudy. Il était beau, brun, métis, musclé, la mâchoire carrée... Entre nous, c'était pas sérieux, je veux dire, c'était pas un sex-friend ni un plan cul, j'étais pas une gourou fan du mec. Je comptais pas sur lui dans la vie de tous les jours, je lui racontait pas mes problèmes. On se parlait juste de temps en temps. Pour avoir des nouvelles, pour savoir, comme ça et c'est tout. Pas d'intérêt concret, je m'en foutais de lui. Nos conversations ressemblaient à ça :

- Cc

- Slt, cv ?

- Oui et toi ?

- Oui. Tfk ?

- Et blabla et blabla, je suis à la salle, moi je suis dans le bus.

Et après on fixait une date.

Rien de sérieux, d'émouvant, de sensible. Rien qui puisse avoir de la valeur.

Quand on se voyait, on parlais pas beaucoup, juste les politesses. La plupart du temps qu'on passait ensemble, on baissait. Et ça se passait comme ça :

A quatre pattes sur son lit, je l'attendais. Totalement déshabillé, je le regardais se mettre nu devant moi. Après avoir baissé son caleçon, sa bite était ressortie bondissante, comme élastique et ballotté à chacun de ses pas le rapprochant de moi. Il s'est avancé plus près, a passé sa main derrière mon oreille pour calé une mèche rebelle qui s'était enfuie de ma queue de cheval. Les yeux dans les siens, j'étais complètement submergé par les émotions qui défilaient à l'intérieur, comme des étoiles qui passaient. Comme un avenir encore loin. En le touchant, je voyais exactement ce que je voulais ressentir parce que quand je ressentais son contact, je me voyais frémir et réagir dans le reflet de ses pupilles dilatées. Des pupilles noires.

Mes amoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant