Oaw... j'estime qu'il ne reste plus qu'une poignée de chapitres (5 ou 7 ?)...
Bref, on n'y est pas encore. Bonne lecture !
☆☆☆☆☆
Je restai quelques minutes avachi contre Milo, ce qui me rappela étrangement la nuit – matinée – précédente où nous nous étions mis ainsi des heures durant.— Allez-vous retourner au lycée pour finir la journée ? questionna Sarah en rentrant. Il n'est que quatorze heures vingt. Si vous ne tardez pas, vous pourriez assister à votre cours de mathématiques. Monsieur Nëja a bien besoin d'élèves logiques, la plupart sont des imbéciles.
— Comment connais-tu notre emploi du temps ? s'étonna Milo comme moi quelques temps plus tôt, ne relevant même pas l'insulte adressée à la majorité des autres élèves qui me fit pourtant sourire.
— Je suis policière, bon sang, rit-elle, faussement agacée.
Il rigola aussi. J'en profitai pour me rasseoir normalement.
J'appréciais de plus en plus les compagnons de monsieur Nëja. Leurs caractères différaient totalement, mais ils formaient un trio atypiquement agréable : un professeur de mathématiques au grand esprit de profiler, un avocat souvent silencieux mais aux répliques intelligentes et une policière diablement sympathique qui, avec Milo, se comportait tant comme une mère qu'une meilleure amie.
Même si nous nous étions rencontrés dans des circonstances, disons, improbables, ils s'étaient toujours montrés indulgents et n'avaient jamais reparlé du fait qu'ils nous avaient repêchés dans une attraction de Disneyland. Cela augmentait logiquement la sympathie que j'éprouvais envers eux.
— Pourquoi vous agissez comme des parents ? ne pûs-je m'empêcher de demander, toute notion de tact envolée.
Cette question surprit Raphaël, qui écarquilla les yeux, et accentua le fou-rire de Sarah.
— Va savoir, finit-elle par dire avec amusement. Vous êtes de chouettes gamins. À l'histoire atroce, certes, mais de chouettes gamins quand même. Et vous êtes un couple adorable ! Sûrement que si la loi autorisait les trouples à adopter, nous vous l'aurions demandé pour l'un de vous. Les adultes Wildstone n'auraient clairement pas été en position de se défendre comme ils ont fait travailler leurs enfants avec eux même quand ils étaient encore mineurs, si je ne me trompe pas.
— Oh, fis-je, surpris d'avoir en quelque sorte visé juste.
— Vous pensez que si on met deux, trois ou quatre baffes au président, ça serait possible ? s'esclaffa Milo.
— Pas de ça dans un commissariat, le réprimanda l'avocat sans dissimuler son sourire.
Cramés, pensai-je avec amusement.
***
Nous étions finalement rentrés chez nous sans repasser par le lycée – tant pis pour monsieur Nëja, nous le reverrions toute l'année et notre fatigue avait reprit le dessus sur notre motivation.
— Tu sais que j'ai le numéro des trois, maintenant ? m'informa Milo, agitant son portable dans ma direction pour me faire relever la tête du livre que je tenais.
Je l'attrapai et jetai un bref coup d'oeil à sa liste de numéros. L'onglet "ajoutés récemment" montrait les contacts "La flic sympa 😝", "Le prof Einstein 🤓" et "L'avocat qui gère 🧐". Les smileys me firent autant rire que les noms.
— Tu leur as mis des identifiants plus respectueux que ceux de tes propres parents, rigolai-je en me rappelant de "Connard" et "Connasse".
— Qui ne l'aurait pas fait ? demanda-t-il en reprenant son téléphone, fier de sa propre bêtise.
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Création 97
Science FictionOn m'appelle Création 97, car je suis la quatre-vingt-dix-septième fabrication du légendaire scientifique John Johnson. Il s'est mondialement fait connaître grâce à toutes les personnes comme moi, les Humains Contrôlables : nous avons vu le jour sou...