C'était la seule chose que j'avais réussi à dire, et c'était déjà beaucoup pour moi.
Milo hocha longuement la tête.
– Merci, me répondit-il finalement.
***
– Viens, on va faire des courses, me dit mon acheteur le lendemain.
– Pourquoi ? demandai-je sèchement, n'ayant pas la moindre envie de croiser des gens.
– Pour t'acheter du matériel scolaire ! Demain, nous irons au lycée.
– Pas envie.
Comme son regard se faisait insistant, je posai un peu brutalement sur la table le livre que je lisais et me levai.
– Pourquoi ? m'enquis-je en me mettant face à lui.
– Pourquoi quoi ? fit-il, surpris.
– Pourquoi m'as-tu acheté ? Tu ne m'as toujours pas répondu.
Il soupira et tourna les talons, se dirigeant vers la porte.
– Je veux une réponse, insistai-je.
Je me dépêchai de mettre mes baskets pour le suivre dans la voiture.
– Par quel magasin souhaites-tu commencer ? demanda-t-il en démarrant.
– Je ne sais pas. Pourquoi tu ne veux pas me répondre ?
Il hésita longuement alors que la voiture quittait la propriété, et finit par soupirer :
– L'instinct. J'avais une bonne impression par rapport à toi alors j'ai suivi mon instinct, rien de plus.
– Je suis... de bonne humeur par rapport à mon habitude, alors je ne vais pas relever la stupidité de cette réponse, marmonnai-je. Je voudrai bientôt des réponses honnêtes et précises.
– Et tu les auras quand j'en aurais de ta part, me dit-il d'un air malicieux.
Du chantage ? De mieux en mieux.
***
Après que Milo m'ait traîné dans une vingtaine de boutiques, par conséquent forcé à me mêler à d'autres clients et fait porter toutes mes affaires car, je cite, "si j'étais si indépendant que ça, je n'avais qu'à l'assumer entièrement", on retourna enfin à la voiture. Je m'effondrai sur mon siège avec un soupir de soulagement.
– On n'a passé que deux heures pour trouver toutes tes fournitures, rigola t-il. Je n'avais jamais vu quelqu'un courir aussi vite avec autant de sacs.
– Tais-toi.
Il rigola et fit démarrer la voiture. Le trajet se passa dans un silence qui me permit de laisser ma colère redescendre.
Une demi-heure de trajet plus tard, nous étions enfin de retour à la maison.
– Donne moi ton téléphone, exigeai-je en m'asseyant sur le canapé.
– Tiens, dit Milo en obéissant. Mais pourquoi tu prends toujours le mien ?
– Car je n'en ai pas, répondis-je.
– Et tu en veux un ?
— Non, fis-je en le déverrouillant – je connaissais son code, quand même.
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Création 97
Bilim KurguOn m'appelle Création 97, car je suis la quatre-vingt-dix-septième fabrication du légendaire scientifique John Johnson. Il s'est mondialement fait connaître grâce à toutes les personnes comme moi, les Humains Contrôlables : nous avons vu le jour sou...