Chapitre 15 : Piégé dans mes souvenirs

129 20 128
                                    

Création 97 est 40ème dans la catégorie Science-fiction ! Merci beaucoup !

J'ai modifié son résumé. Allez voir et dites moi ce que vous en pensez !

Et puis, je me demandais... est-ce que vous avez des remarques à me faire sur cette histoire, que je sache quoi améliorer pour la suite ?

Bonne lecture !

☆☆☆

— C'est normal de rire, on s'est tous foutus de toi, dit Pierre.

Je ne comprenais pas vraiment mon état actuel.

J'avais rigolé, signe que Milo avait réussi à me débloquer au moins une émotion positive, l'amusement. Or, je me sentais presque... coupable ?

Auparavant, la seule personne ayant déjà réussi à me faire rire – pour la toute première fois après ma création, d'ailleurs – était...

— Tu vas bien ? me demanda Émily en constatant que mon silence avait calmé tout le monde.

— Oui, dis-je en me relevant, reprenant inconsciemment sa phrase pour formuler la mienne. Je vais bien.

En effet, cette désagréable sensation qui accaparait mon esprit et enserrait mon cœur était bien de la culpabilité. J'avais même presque le sentiment de l'avoir trahie.

Elle devait penser du mal de moi, à présent, depuis là où elle était.

— Tiens, je n'avais pas vu qu'il était déjà dix huit heures ! s'exclama alors Milo pour briser le silence que je semblais imposer partout où je passais. On ne va pas tarder à partir, on a cours demain.

— Déjà ? s'étonna notre hôte. Vraiment, je ne comprends pas pourquoi tu t'obstines à poursuivre tes études en présentiel alors que tu peux te permettre de rester chez toi.

— Disons que j'en ai assez de rester en marge de la société, dit nonchalamment Milo en se hissant sur le bord de la piscine. Les cours me donnent un motif valable de sortir de chez moi, au moins !

Émily marmonna un "oui bon hein" tandis que mon ami attrapait la serviette qu'elle lui tendait pour qu'il ne trempe pas l'intérieur de la maison en allant se changer.

Même si je ne pensais presque qu'au sentiment de trahison qui monopolisait mon attention, je me fis la réflexion qu'Émily devait venir d'une famille aussi aisée que celle des Wildstone pour avoir sa propre maison au même âge que Milo – elle n'avait visiblement pas de travail, puisque Milo avait implicitement dit qu'elle ne sortait jamais de chez elle.

Puis soudain, toute mon attention se porta sur une question. À qui Mélody appartenait-elle ? En tant qu'HC, c'était forcément une famille aisée. Également, si aucun membre de sa "famille" n'était scolarisé à notre lycée, elle-même n'y serait pas. Elle portait donc le même nom de famille qu'un autre élève. Ne me restait plus qu'à trouver qui.

Je me souvins que madame Saphir, notre professeure de sport, l'avait appelée Mélody Kayso, d'ailleurs.

J'eus le pressentiment que de connaître l'identité de l'enfant de ses acheteurs m'aiderait à mieux comprendre son comportement étrange de l'autre jour, quand elle m'avait parue obligée de garder le silence. C'était quand même ironique. Milo avait utilisé mon Écran de contrôle pour ne pas que je connaisse l'identité de sa famille, et Mélody ne pouvait rien divulguer sur la sienne.

Comprenant que je ne pourrais pas plus en deviner sans informations supplémentaires, je me remis inconsciemment à penser à elle et inspirai longuement pour me ressaisir.

Création 97Où les histoires vivent. Découvrez maintenant