Où suis-je ?

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Je me réveillais. Je ne savais même pas où j'étais, et je n'avais pas beaucoup de souvenirs de ce qu'il s'était passé la veille.

-Alors Miss on se réveille enfin ?

Je levais les yeux et devant moi se trouvait un homme. Il n'était pas très vieux en tout cas, mais son visage m'étais familier.

-Moi: Et vous êtes ?
-Moi? Je m'appelle Sely.
-Moi: Et vous êtes ?
-Sely: Je viens de te le dire.
-Moi: Je ne vous ai pas demandé votre prénom. Je vous ai demandé qui vous êtes.
-Sely: Tsss. On m'avait dit que t'étais insolente mais je ne pensais pas que ça serait à ce point.
-Moi : Ouais si vous voulez, je m'en fou un peu.
-Sely: Pourtant tu n'as pas l'air bien méchan.. Aïe !

Lorsqu'il approcha, je lui ai mis un coup de tête.

-Sely: Sans rire ? Et ben dis-donc elle en a dans le pantalon.

Par réflexe, j'ai tourné la tête pour me préparer à sa "réponse".

-Sely: C'est quoi ton problème ?
-Moi: Vous.. Vous n'alliez pas me .. Me..
-Sely: Te quoi? Ah ! Te frapper ?

Je le regardais en hochant la tête.

-Sely: Je suis payé pour te surveiller uniquement alors pourquoi je devrais te frapper?
-Moi: Juste parce qu'on est seuls et que personne ne vous réprimanderait..
-Sely: Pfff. T'es intelligente mais tu n'as pas assez de jugeote pour savoir que les hommes ne sont pas tous les mêmes?
-Moi: Presque tous, en tout cas.
-Sely: Presque, mais pas tous. Bref, tu es réveillée alors la partie peut continuer.

Soudain la porte s'ouvrit. Une femme entra.

-Bonjour ma petite Thallya. Je suis Aléa.
-Moi: Bonjour.
-Aléa: Je suppose que tu te demandes ce que tu fais ici.
-Moi: Je suppose que vous allez me livrer à ma famille?

Elle ria brièvement.

-Aléa : Bien sûr que non idiote. Tu pourrais penser du mal de nous mais on veut juste une chose, sauver nos familles des bas-fonds.

Évidemment. Ce monde était si cruel que kidnapper une riche était pour eux le meilleur moyen de s'en sortir. Je commençais à cogiter, à essayer de trouver des connexions, des liens, mais surtout comment sortir de là.

-Aléa : On ne te fera aucun mal Thallya, on veut juste t'utiliser pour faire un petit chantage à ta famille. On leur demande une forte somme, de quoi vivre notre vie correctement, et on te laisse partie avec eux. Je suis d'ailleurs étonnée qu'ils t'aient laissé intégré le bataillon.
-Moi: Vous ne pouvez pas faire ça.
-Aléa : Nous n'avons peur de personne. Là où on vit, c'est un miracle si..
-Moi: Si vous trouvez de quoi manger, oui, je sais.

Tout à coup Aléa me frappa.

-Aléa : FERMES LA!

Cette claque résonna dans ma tête même si elle n'était rien comparé à ce que j'ai déjà reçu comme coup.

-Sely: Aléa putain !
-Aléa : Toi aussi fermes la. Vous ne savez pas ce que c'est de vivre en bas. J'ai réussi à remonter mais ma famille elle, est toujours là bas, malade et elle a besoin de moi.

Sans qu'ils ne comprennent pourquoi,  je commençais à rire. Aléa me frappa à nouveau, puis tenta encore une fois avant que Sely ne l'arrête.

-Aléa : Ça te fait rire put..
-Sely: Arrêtes ça !
-Aléa : Lâches moi.
-Sely: Reprends toi imbécile. Je te lâcherais quand tu seras calmée.

Elle se calma, s'asseyait de nouveau puis pris une grande inspiration avant de continuer.

-Aléa : Je peux savoir ce qui était si drôle ?
-Moi: Vous croyez que c'est mieux en haut ?
-Aléa : Bien sûr ! C'est sûr que ça doit être difficile de vivre dans le luxe.
-Moi: Non. Apprendre à lire et à écrire c'est facile vous savez ?
-Aléa : Justement. C'est la routine pour vous alors que notre routine c'est la bagarre pour pouvoir se partager un petit bout de pain.

Je leva la tête et la regarda dans les yeux, continuant de rire.

-Moi: Hmm. C'est là que tu te trompes.
-Aléa: Et c'est quoi votre petite routine si compliquée ?

Mon sourire s'effaça. Mon regard envers elle devint vide, glacial, limite effrayant.

-Moi: Tu n'aimerais pas le savoir.

-Moi: Tu n'aimerais pas le savoir

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Oui, j'avais déjà tout prévu. Quand on grandit avec des ennemis dans les quatre coins du monde, on s'habitue vite au fait qu'on doit être sur nos gardes en longueur de journée. En effet, ce soir là, je savais que j'allais faire le trajet toute seule, ce qui veut dire marcher pendant près de quinze minutes seule.

-Aléa: D'ailleurs, un de mes gars a essayé de te déshabiller, rien d'anormal, mais ta culotte semble impossible à retirer.

Oui, comme je viens de le dire, j'avais également mis ma culotte. Généralement, quand je sais que je vais marcher seule un moment, je marche avec. J'avais laissé la clé dans un endroit de confiance. S'il fallait en mourir, autant mourir dignement.

-Moi: Vous savez pourquoi je porte cette culotte ?
-Sely: C'est une culotte anti-viol.
-Moi: Exactement. J'en portes depuis mes dix ans, et je n'ai arrêté que depuis que j'ai intégré le bataillon, je te laisse faire le calcul.

Sely me regarda d'un air perdu, puis au bout de quelques secondes, il comprit et le regarda l'air traumatisé.

-Sely: Ne me dis pas que..
-Aléa : Sely on s'en moque clairement là.

J'ai hoché la tête discrètement au jeune homme et il me compris.

-Sely: Je suis désolé Thallya.
-Aléa : Désolé ? Pff. Elle n'a que ce qu'elle mérite. J'espère qu'ils t'ont bien démonté pendant toutes ces années, vous les femmes riches c'est tout ce que vous méritez.
-Sely: Putain t'es vraiment une malade mentale.
-Aléa : Toi ta gueule !

Pendant qu'ils se disputaient, je finissais presque de couper la corde. Ils n'en avaient pas mis autour de mes chevilles, erreur de débutant, alors une fois libérée je n'aurais eu aucun soucis à courir.

-Aléa : Veille sur elle, je dois sortir.
-Sely: Ouais vas-y, casses-toi.

Aléa s'en alla et Sely s'approcha de moi. Il posa sa main sur mon épaule.

-Sely: Je suis vraiment désolé Thallya. Personne ne mérite ça, même les riches. Tu es juste née au mauvais endroit.

Il était sympa honnêtement, je me demandais presque pourquoi il suivait cette cinglée.

-Moi: Je ne suis pas comme ma famille, et je ne veux pas devenir comme eux.
-Sely: Je ne m'associe pas à ces individus. Je fais ce que je fais pour des raisons personnelles très compliquées, alors je m'excuse de te mettre dans cette situation.

Je m'excuse aussi pour ce qui allait t'arriver Sely, car mes mains étaient enfin détachées.

Hors de contrôle - Tome 2 (Levi x Reader 🍋)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant