Antonio fixait sa lame avec hésitation. Il était revenu à Aupehra depuis cinq jours déjà, et il avait retrouvé ses doutes en même temps que son appartement. Wolfgang avait passé la nuit chez lui en rentrant, et ils avaient passé un moment intense. Mais le blond avait du retourner dans son logement le lendemain, ayant du travail avec Requiem. L'italien était resté enfermé chez lui, et rapidement, l'ombre l'avait percuté avec violence, le laissant dans un mal être profond. Immobile sur son canapé, le couteau dans la main droite, l'avant bras gauche tendu devant lui, il se demandait s'il pourrait résister à l'envie qui le prenait. Que dirait son copain ? Penserait-il qu'il n'était pas heureux avec lui, allait-il lui reprocher son acte ? Ne pas savoir le terrifiait, et l'imaginer encore plus. Ne pouvant plus s'en empêcher, il abaissa la lame et fit couler le sang. Il grimaça avant de soupirer. Pourquoi le mal lui faisant tant de bien ? Pourquoi aimait-il à ce point la douleur ? La porte d'entrée de son appartement s'ouvrit alors et une voix parvint du hall.
- Yo, c'est moi !
Une lueur paniquée traversa le regard du brun, mais il se figea, incapable de réagir. Il avait peur. Wolfgang entra dans le salon, et il tomba sur le triste spectacle. Lentement, il s'approcha et se mit à genoux devant le plus âgé, prenant le couteau de ses mains avec précaution avant de le poser sur la table basse. Puis il regarda la plaie profonde sur son avant bras, et il sortit de son sac coton et désinfectant, à la surprise de son interlocuteur. Avec des gestes doux, il essuya l'avant bras d'Antonio avant de sortir de ses affaires de la bande blanche, avec laquelle il enroula le membre blessé. Enfin, il plongea dans le regard sombre de l'italien qui était désemparé.
- Comment tu te sens ? Tu veux en parler ?
Salieri ouvrit la bouche, la referma. Il ne savait pas quoi dire, pourtant il avait plein de questions. Il prit une inspiration et demanda, détournant les yeux.
- Comment ça se fait que tu aies ça dans ton sac ?
Mozart eut un rire gêné.
- Et bien... Depuis que j'ai vu tes cicatrices à l'hôtel, je me suis dit que ce serait bien d'avoir toujours de quoi soigner dans mes affaires. Surtout quand je viens ici... J'espère que tu ne m'en veux pas ?
- Non... Bien sûr que non... Mais toi, tu n'es pas en colère ?
Le blond lui saisit le menton pour le forcer à le regarder.
- Jamais. Ça me rend triste que tu te fasses du mal, mais je le savais. Je sais bien que tu ne changeras pas du jour au lendemain sous prétexte qu'on est en couple. Et je sais que ça ne veut pas dire que tu ne m'aimes pas. Tu as besoin de ça pour l'instant, alors je serai simplement là pour panser tes plaies à chaque fois que ce sera nécessaire. Je t'aime Antonio, et je serai à tes côtés quoi que tu fasses.
Le plus âgé avait les larmes aux yeux.
- Je... Wolfgang...
Mozart sourit avant de prendre ses mains pour le relever et l'attirer contre lui.
- J'adore t'entendre dire mon prénom.
Salieri enfouit son visage dans le cou de l'autre, se blottissant contre lui. L'odeur de l'autrichien l'apaisait. Et paradoxalement, elle excitait aussi ses sens. Lentement, l'aîné commença à embrasser la peau qui s'offrait à lui, longeant la gorge du blond qui avait fermé les yeux pour profiter de l'instant.
- Et bien... Je t'ai manqué on dirait...
Le brun lui jeta un regard pour lui intimer de se taire, et il recula avant de l'entraîner dans sa chambre où il le poussa sur le lit avant de mettre au dessus de lui, s'emparant de ses lèvres si douces. Wolfgang se laissa faire sans protester. Que l'autre se montre si entreprenant était aussi rare qu'appréciable, et il sentait toute la tension qui se dégageait du corps de son amant. Il avait besoin de succomber à ses pulsions, de se laisser aller pour une fois, et ce n'était pas l'autrichien qui allait s'en plaindre. Les mains d'Antonio caressaient sa poitrine, son ventre et ses jambes avec ardeur. Il n'était pas violent, mais sauvage, comme affamé, et le blond adorait ça. L'italien déboutonna la chemise de son cadet et la lui enleva avant de balader sa bouche tout le long de son torse, faisant accélérer la respiration du plus jeune. Tandis qu'il descendait lentement, trop lentement, vers le bas ventre du musicien, il laissa ses doigts déboucler la ceinture de son partenaire pour ensuite abaisser d'un geste précis pantalon et sous vêtement. Sa langue vint retracer toute la longueur du membre maintenant libéré, et déjà dressé depuis de longues minutes. Posant ses yeux brûlants sur l'autrichien qui le fixait, redressé sur ses coudes, il avala le sexe avant de commencer des mouvements de va et vient. Mozart ne pouvait plus gérer autant de sensations. Rien que le regard de son maestro suffisait à lui faire perdre pied. Pourquoi le regardait-il avec une telle avidité ? Il voulait le dévorer ou bien ?
- Oh merde...
Il bascula la tête en arrière. Il semblait bien que Salieri voulait le manger en effet. Du moins, c'est l'impression qu'il donnait à enfoncer son membre jusqu'au fond de sa gorge, lui prodiguant le plaisir le plus violent.
- An... Antonio... calme toi... Je vais pas durer lon...longtemps... si tu continues comme çaaaaaa...
L'italien recula sa tête et il plongea ses yeux dans ceux de son cadet. Celui-ci ne put résister face à ce regard ivre de passion, et il le fit basculer pour être à son tour au dessus de lui. Il lui arracha son t-shirt avant de faire glisser son jean et son caleçon d'un mouvement brusque. Le corps du brun aussi était éveillé, et Wolfgang enroula ses doigts autour de son pénis pour donner quelques mouvements rapides de poignet, le faisant gémir. Il présenta son autre main près de la bouche de Salieri et enfonça à l'intérieur index et majeur pour les lubrifier. Aussitôt, celui-ci suça les doigts avec sensualité. Mozart étouffa un juron. Un tel sex appeal devrait être interdit. Continuant de le masturber d'une main, il retira ses doigts d'entre ses lèvres et les enfonça dans son intimité. Antonio se cambra en glapissant de plaisir. Quand l'espace fut dilaté, après quelques minutes, Wolfgang saisit son amant par les hanches et il se plaça entre ses jambes pour entrer en lui. Le brun cria, basculant la tête en arrière. Il voulut poser ses mains sur les épaules du blond, mais ce dernier avait lâché sa taille et il saisit ses poignets pour les plaquer sur le matelas, juste au dessus de sa tête. Immobilisé, l'italien ne pouvait que se concentrer sur les coups de reins qu'il recevait. Et il adorait ça plus qu'à l'entendement. Mozart s'était donc souvenu de ses kinks ? Il croisa le regard de l'autrichien et vit son air satisfait face à ses propres expressions de pure luxure. La réponse était évidente.
- En..encore... Plus... fort... Balbutia-t-il entre deux gémissements.
Sa voix grave, tremblante, en pleine perdition, acheva le plus jeune, qui accéléra en grognant de plaisir, faisant hurler son partenaire sous le délice des sensations. Antonio atteignit l'orgasme, se vidant sur son torse, bouche ouverte et la langue pendante tandis que ses yeux révulsaient. La vision fut trop excitante pour le blond qui se libéra au même instant. Les deux hommes, essoufflés, se séparèrent, allongés côtes à côtes sur le lit, se regardant en silence. Le leader de Requiem sourit doucement, caressant la joue de son amant après avoir replacé une mèche ébène derrière son oreille.
- Saute moi dessus quand tu veux, j'adore ça... C'est aussi surprenant qu'agréable... J'adore tes pulsions...
Le brun eut un bref rire. Il ne contrôlait rien. Mais il était ravi que ça ne dérange pas son copain, mieux, qu'il apprécie ses hausses soudaines de désir. Il avait trouvé le bon partenaire.
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Mozalieri - Une mélodie qui fait mal
FanfictionTW sexe, littérature érotique, lemon, BDSM, scarifications, self harm, traumatismes, alcool Univers alternatif, personnages de Mozart L'Opéra Rock, ship Salieri/Mozart Wolfgang Mozart emménage dans la grande ville d'Aupehra, réputée pour sa culture...