Chapitre 16 : La dette est réglée

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Wolfgang sortit des toilettes et il se dirigea vers le lavabo pour se laver les mains. Il allait quitter la pièce quand la porte s'ouvrit brusquement sur Salieri. Aussitôt, un grand sourire fleurit sur ses lèvres et il ouvrit la bouche pour le taquiner une nouvelle fois.

- La ferme, siffla le brun avant qu'il n'ait pu prononcer le moindre mot.

Maintenant qu'ils étaient seuls, Antonio put laisser sa colère ressortir sans craintes, il saisit son cadet par le col et le plaqua avec force contre le mur.

- Je te fais rire ? Tu t'amuses bien avec tes sous entendus depuis ce matin ?

- Si je réponds oui, ça aggrave mon cas ?

L'italien tiqua à cette réponse insolente, mais il relâcha finalement son interlocuteur.

- T'es vraiment un petit con.

- Mais c'est ce qui te plaît chez moi.

- Mais ta gueule, merde !

Wolfgang fit la moue, puis il enroula ses bras autour du cou de son aîné, susurrant avec sensualité.

- Tout comme ta facette colérique et si sûre de toi est l'une des nombreuses choses qui me font beaucoup d'effet, maestro... Constate-le par toi même...

Pour appuyer son propos, il colla son bassin à celui du brun, et ce dernier put sentir très nettement l'érection de Mozart. Décidé à ne pas se laisser avoir une nouvelle fois, il repoussa l'autrichien et lui offrit un sourire moqueur.

- Et bien pour une fois, c'est toi qui vas devoir gérer ce problème. Bien fait.

Il se retourna, prêt à partir, mais son interlocuteur lui saisit le bras, le forçant à se retourner, et le regarda avec supplication.

- Oh, maestro, je t'en prie, ne sois pas si cruel... Même si je t'embête, je t'ai aidé non ? Dans le train, dans la chambre ?

- T'en as bien profité aussi en même temps.

- Je te l'accorde oui.

L'impertinent osait jouer sur sa culpabilité. Il le suppliait, et il savait que ça fonctionnerait. Parce qu'il en crevait d'envie malgré ses dures paroles.

- Tu vas vraiment me rendre fou, Mozart. T'es un sale gamin manipulateur et complètement sadique.

- Oh, je ne fais que prendre exemple sur mon maestro... Quoi que, c'est plus maso pour toi...

- La ferme.

Wolfgang se tut, le fixant malicieusement, et Salieri capitula. Il posa ses deux mains sur le torse du plus jeune, et il le poussa dans une cabine, avant de fermer la porte derrière eux. Il y avait peu de chances que quelqu'un entre à ce moment, mais il préférait être prudent. Lentement, il se mit à genoux avant de laisser ses doigts habiles défaire le pantalon de Mozart, pour l'abaisser ensuite en même temps que son caleçon, révélant le sexe durci du blond, qui le fixait avec un air presque surpris, ne parvenant pas à croire que ce qu'il voyait était réel. Il ne pensait pas qu'il aurait réellement accepté, il n'avait fait que le taquiner. Antonio fit glisser le membre entre ses mains, puis il avança la tête et le mit intégralement dans sa bouche.

- Maestro.... Souffla l'autrichien ébahi, tu m'avais caché ton talent en gorge profaaaaaahhhh....

Salieri avait commencé des mouvements de va et vient sur le pénis, faisant taire le plus jeune sous les sensations de délice. Le blond rejeta la tête en arrière tant le plaisir était intense. Il n'aurait jamais cru que son amant serait si doué, il découvrait les compétences du brun avec un réel bonheur. Ses jambes tremblaient et manquaient de le lâcher, mais son dos plaqué au mur l'aidait à se maintenir, tout comme les mains de Salieri posées sur ses cuisses, les maintenant fermement tandis qu'il faisait coulisser son sexe entre ses lèvres avec une surprenante aisance. Wolfgang gémissait de plus en plus fortement tandis que l'autre accélérait. Antonio était satisfait de voir le si arrogant Mozart fondre sous ses gestes, incapable de gérer ce qu'il lui faisait. Au bout de quelques minutes, durant lesquelles il s'appliqua à lui faire perdre pied, Mozart baissa son regard, et il vit l'intensité avec laquelle l'italien le fixait. La vision était si forte, si érotique, si sensuelle, qu'il ne put se contrôler, et il atteignit l'orgasme dans un gémissement bruyant. Salieri avala sans protester, et il éloigna ensuite son visage, essuyant ses lèvres de son index. Sans prononcer un mot de plus, il se remit debout, ouvrit la porte des toilettes, et quitta la cabine, puis la pièce, laissant son amant tremblant, défroqué et choqué de ce qu'il venait de se passer.


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Wolfgang arriva dans le lieu de repos, et les autres se retournèrent vers lui.

- Bah alors, dit Karl en le fixant. Qu'est ce que tu branlais, ça fait plus de vingt minutes que t'es parti, tu trouvais pas les chiottes ou quoi ?

Mozart ouvrit la bouche, croisa le regard de Salieri qui le fixait en buvant un cocktail tranquillement, adossé au mur, et la referma sans savoir quoi dire.

- Bah merde, il lui est arrivé quoi pour qu'il se taise enfin ? Demanda Franz en souriant.

- Wolfi, ça va ? Lança Constance, inquiète en se levant pour poser sa main sur le front de leur leader.

- Oui oui... Dit alors le blond en s'éloignant de la jeune femme. J'suis juste fatigué, tout va bien. J'étais un peu perdu dans mes pensées, j'ai traîné sur le retour. J'ai loupé quoi ?

- Pas grand chose, l'informa Joseph, sortant pour une fois du silence. Tu sais, quand t'es pas là, il ne se passe pas grand chose.

- Je suis très flatté, sourit l'autrichien.

- J'ai pas dit que c'était une mauvaise chose, répliqua le claviériste.

Pour la seconde fois en quelques minutes, Mozart fut bouché bée. Les deux groupes éclatèrent de rire, et Florian, qui en avait les larmes aux yeux, commenta alors.

- Et bah putain, lui il parle pas souvent mais quand il le fait c'est de la destruction massive.

Même Antonio avait esquissé un sourire.

Mozalieri - Une mélodie qui fait malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant