Le hall de l'hôtel était bondé de monde. L'établissement avait proposé au salon musical de faire la soirée pré ouverture ici, avec le staff et tous les invités. L'ambiance était festive, pour ne pas dire hors de contrôle. L'alcool coulait à flots, les VIP étant pour la plupart jeunes et fêtards, la musique résonnait bien trop fort, profitant de l'excellente isolation de l'hôtel pour mettre le son au maximum, et il n'y avait plus aucune limite à ce qu'il pouvait se passer. Mozart, debout sur le bar, un cocktail dans la main et un micro dans l'autre, la chemise ouverte sur son torse fin, chantait tout en ondulant sensuellement des hanches, s'attirant les sifflements d'une foule en délire. Adossé au mur, Antonio le dévorait des yeux sans même s'en rendre compte. Tout en l'autrichien l'attirait avec violence. Ce dernier posa son regard sur lui, et il le fixa intensément pendant qu'il terminait sa chanson. Il lâcha ensuite le micro et s'approcha de la barre métallique installée pour la soirée, se déhanchant lascivement autour. Il n'avait pas quitté l'italien des yeux pendant qu'il exécutait ses mouvements frôlant l'indécence, et il s'empêcha de rire quand il vit que le compositeur avait le regard plaintif, se mordant inconsciemment la lèvre inférieure. Salieri ne put rester immobile plus longtemps. Wolfgang l'avait chauffé à distance, volontairement, et pour la énième fois, il ne put maîtriser sa propre envie, sentant son bas ventre le brûler. Il partit d'un pas décidé vers les ascenseurs mais une main se posa sur son épaule et le força à se retourner. Il reprit aussitôt son air neutre qu'il avait d'habitude quand il fit face à son interlocuteur, l'organisateur de Sonate.
- C'est un vrai plaisir de vous rencontrer, monsieur Salieri. Je suis un grand fan des Danaïdes, et ça faisait des années que je souhaitais vous voir participer à mon événement.
- Le plaisir est partagé, répondit le brun en inclinant la tête.
- Est ce que vous accepteriez de me signer un autographe ?
- Oui, bien sûr.
L'homme sortit un carnet de sa poche ainsi qu'un stylo, et Antonio le lui signa de son nom. Ça lui était déjà arrivé plusieurs fois, mais il trouvait toujours étrange qu'on lui demande ce genre de choses. Il discuta encore quelques minutes, son interlocuteur ne souhaitant pas le voir partir, mais le musicien finit par prétexter avoir une urgence, la gêne dans son pantalon ne faisant qu'augmenter au fil des secondes. Il se jeta presque dans l'ascenseur, soupirant dans la cabine tandis qu'il montait loin de tous ces gens. Il longea les couloirs et entra dans la chambre avant de se diriger vers son lit. Il gémit légèrement, son pantalon commençait à le serrer atrocement. Il le déboutonna d'un geste fébrile et l'abaissa en même temps que son caleçon avant de s'assoir sur le matelas. Il avait honte de voir à quel point son sexe était redressé. Tout ça à cause d'une danse. Il soupira, il n'avait pas vraiment le choix. Enroulant ses doigts autour de son membre, il commença à se masturber, laissant parfois quelques plaintes sonores s'échapper. Dans son esprit, la vision du blond qui se mouvait autour de la barre se répétait en boucle. Mais Antonio était entré précipitamment dans la chambre, il n'avait pas pris la peine de regarder dans la salle de bain, mais il n'était pas seul. Après avoir dansé, Mozart avait récupéré son verre, et il l'avait renversé sur ses vêtements dans un geste maladroit. Le temps que le brun discute avec l'organisateur du festival, il avait eu le temps de monter avant lui, afin de se changer et de nettoyer les tâches de boisson avec l'éponge près du lavabo. Quand il avait entendu la porte claquer, il avait d'abord voulu parler pour manifester sa présence, mais Salieri s'était déshabillé si vite qu'il en avait perdu la voix. Il ne s'était pas attendu à ça de sa part. Une part de lui avait crié de se montrer, ou encore de se cacher et de le laisser finir dans son intimité, mais il n'avait pas pu résister à l'envie de jeter un œil en sortant légèrement de la salle de bain. La vision d'Antonio, la tête penchée en arrière, les yeux clos et la bouche ouverte, en train de se toucher, était trop belle, trop excitante. Le brun gémit brusquement après avoir accéléré, et, perdu dans les scénarios érotiques qu'il s'imaginait, il murmura dans un souffle.
- Wolfgang....
Mozart ne put s'en empêcher, il cria de joie, comme s'il venait de remporter une victoire particulièrement savoureuse, et le leader des Danaïdes sursauta, ouvrant subitement les yeux pour fixer avec terreur l'intrus qui l'observait depuis l'entrée. Aussitôt, ses joues prirent une teinte cramoisie et il tourna la tête, resserrant les jambes tout en cachant son sexe de ses mains.
- Oooh, maestro, roucoula alors l'autrichien en avançant lentement. Non seulement tu es encore timide après tout ce qu'on a partagé, mais en plus tu oses fuir mon regard alors qu'il y a quelques secondes, tu te faisais du bien en pensant à moi ?
- N.. Non... C'est pas... Je... C'est pas ce que tu crois...
Le blond s'arrêta quand il fut en face de lui, et sa main vint saisir le menton d'Antonio pour le forcer à le regarder.
- Ah bon ? Difficile à croire... Tu étais pourtant bien en train de te branler, et tu as bien murmuré mon prénom.
Il se lécha les lèvres, murmurant.
- Et d'une façon très séduisante je dois l'admettre... Mais dis moi, c'est quoi ton explication cette fois ?
Salieri, embarrassé comme jamais, répondit doucement.
- En bas, quand tu étais sur le bar... Je.. Je n'ai pas contrôlé, mais... Tu m'as... Enfin...
- Je t'ai ?
- Tu m'as fait bander... Dit-il en détournant les yeux.
Un grand sourire fleurit sur les lèvres du plus jeune.
- Oh, je vois. Et tu t'es dit que tu allais t'éclipser pour t'occuper de ce petit problème... Mais c'est moi qui en suis responsable, n'est ce pas ? C'est plutôt moi qui devrais arranger ça ?
Il s'agenouilla devant le lit et posa ses mains sur les cuisses de Salieri, qui frissonna en le regardant. Les yeux plongés dans les siens, Mozart écarta ses jambes avant de les lâcher pour saisir les mains de l'italien et les enlever de la zone qu'elles tentaient de cacher. Il baissa les yeux et sourit avant de remonter ses iris pour croiser le regard de son aîné qui rougissait encore plus.
- J'avais raison, c'est une taille très impressionnante. Par chance, j'ai de l'expérience...
Il approcha son visage du membre tendu à craquer et commença à lécher du bout de la langue la base de son sexe, avant de le retracer jusqu'au sommet, pour finalement suçoter son gland. Le leader des Danaïdes glapit sous la sensation, et ses jambes tremblèrent. Wolfgang engloba soudainement l'intégralité du pénis dans sa bouche en saisissant ses cuisses et il commença à faire de lents mouvements de va et vient qui firent gémir le brun. Pendant de longues minutes de délice, Salieri ressentit un plaisir tel qu'il n'en avait jamais connu. Le musicien n'avait pas eu beaucoup de partenaires dans sa vie, son naturel introverti l'empêchant de se rapprocher d'autres personnes, mais de ce qu'il avait connu, rien ni personne n'avait eu le talent du blond. Comme s'il le connaissait mieux que lui même, il savait exactement comment toucher son corps et de quelle façon taquiner ses zones sensibles, pour l'amener à l'extase. Il n'était pas juste en train de le sucer, il le faisait voyager jusqu'au au septième ciel. Personne ne lui avait jamais fait de telle fellation, et personne ne lui faisait un tel effet en général, à part Mozart. Antonio ne put s'empêcher de se demander où, comment et avec qui le plus jeune avait appris à donner du plaisir avec autant de dextérité. Wolfgang, remarquant qu'il commençait à penser au lieu de juste profiter de l'instant, accéléra brutalement, laissant sa langue s'enrouler autour du sexe qui coulissait dans sa bouche. L'italien bascula la tête en arrière, ouvrant la bouche pour crier, et son corps eut un tel sursaut que Mozart du saisir plus fermement ses cuisses pour le maintenir. Il fallut encore quelques minutes de gémissements bruyants avant qu'il n'atteigne l'orgasme et qu'il ne se libère. Embarrassé de ne pas avoir pu prévenir avant son cadet, il baissa le regard malgré sa gêne, prêt à s'excuser, mais la vision qu'il eut le stoppa brusquement. Wolfgang avalait avec un plaisir manifeste, avant de nettoyer de sa langue le sexe de l'italien tout en le fixant avec sauvagerie, comme s'il allait le dévorer à tout instant. Il se redressa alors, saisit le visage de son aîné et vint s'emparer de ses lèvres. Ils avaient vécu beaucoup de choses récemment, mais c'était la première fois qu'ils s'embrassaient. Antonio sentit son coeur exploser au contact, il s'y abandonna complètement. Mozart pour sa part, venait de réaliser un rêve. Il avait goûté à la précieuse bouche si délicieuse de son crush, mais il ne voulait pas s'arrêter là, il voulait forcer le passage et la conquérir. Il fut si intense que Salieri gémit, entrouvrant ses lèvres, et le cadet en profita pour y glisser sa langue, s'emparant de l'endroit. Il découvrit chaque parcelle de cet espace chaud et humide, laissant son muscle s'insinuer dans la cavité étrangère avant de venir jouer avec son jumeau. L'italien ne pouvait rien faire d'autre que de se soumettre à la fougue du jeune compositeur. Des coups retentirent à la porte de leur chambre, et Mozart grogna de frustration. C'était la seconde fois qu'on l'interrompait pendant qu'il essayait de faire sien son maestro. Il se mit debout et jeta un regard à celui ci. Le souffle court, les joues écarlates, les cheveux décoiffés et sauvages, Salieri était une invitation à la débauche.
- J'arrive, deux secondes, dit-il à son invité non désiré avant de relever Salieri en tirant sur son bras.
Voyant que son aîné ne réagissait pas, le regard encore perdu et dépravé par leur rapprochement, il saisit caleçon et pantalon à ses pieds et les remonta avant de reboucler sa ceinture d'un geste rapide, témoignant de son expérience en terme de relations sexuelles surprises par autrui. Il saisit le visage d'Antonio dans ses mains avant de murmurer doucement.
- Hey, reprends toi, y'a quelqu'un derrière la porte là.
L'autrichien le lâcha pour aller ouvrir. C'était Karl.
- Bon, ça y est t'es changé Wolfi ? La foule t'acclame depuis quinze minutes, ta pole dance a émoustillé toute la salle on dirait. Oh, Antonio, tu es là aussi. Tu ne reviens pas à la fête ?
- J'ai besoin d'un moment de calme, je redescends tout à l'heure, répondit alors lentement le leader des Danaïdes avec son air neutre inhabituel.
- Bon à très vite alors, sourit Wolfgang en partant, lui faisant un clin d'œil avant de refermer la porte.
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Mozalieri - Une mélodie qui fait mal
FanfictionTW sexe, littérature érotique, lemon, BDSM, scarifications, self harm, traumatismes, alcool Univers alternatif, personnages de Mozart L'Opéra Rock, ship Salieri/Mozart Wolfgang Mozart emménage dans la grande ville d'Aupehra, réputée pour sa culture...