Mozalieri - Une mélodie qui fait mal

Chapitre 24 : Jeux

Mozart était allé dans la salle de bain adjacente à la chambre, laissant son amant reprendre ses esprits. Il regarda son reflet dans le miroir. La tenue qu'il venait d'enfiler allait lui plaire. Il portait un short noir en simili cuir, des bottes de la même teinte, montant jusqu'à ses genoux, et une veste sans manches, ouverte sur son torse, en faux cuir relativement serré autour de son corps. Il avait également une ceinture imposante où l'on pouvait attacher toutes sortes d'accessoires. Fin prêt, il quitta la pièce pour rejoindre son partenaire, qui attendait patiemment, toujours attaché. Quand il vit les vêtements de l'autrichien, Salieri ouvrit la bouche sans pouvoir dire un mot, surpris. Souriant, content de son effet, le blond mit alors de la musique, et il commença à danser sensuellement, comme il l'avait fait sur le bar de l'hôtel à Paris. Mais cette fois, son public n'était qu'une seule personne. Cette fois, la barre de pole dance était cette même personne. Il tournait autour du brun sur le lit, se collant à lui, le chauffant un peu plus à chaque seconde, pour son plus grand plaisir. Posté dans le dos de l'italien, il laissa ses mains caresser ses épaules avant de les descendre le long de son torse. Glissant un regard en bas, il sourit avant de murmurer.

- Je vois que danser pour toi te fait toujours autant d'effet... Je vais devoir rattraper mon retard...

Il retira son short, ne laissant autour de ses hanches que la ceinture, et il saisit son pénis pour le faire coulisser entre ses doigts, gémissant doucement à l'oreille de Salieri. Son membre s'éveilla vite, et il l'approcha des fesses de son aîné pour lui faire ressentir son érection.

- Alors, prêt pour la suite des festivités ?

Antonio, qui haletait déjà depuis un moment sous l'envie, gémit simplement en réponse, le faisant rire. Wolfgang se déplaça pour lui faire face, et il sortit soudainement un tissu noir, qu'il attacha autour des yeux de son amant. Aveuglé, celui ci se mordit la lèvre inférieure, inquiet de la suite, mais le blond vint poser ses doigts sur sa bouche.

- Tu vas vraiment me rendre fou si tu continues de faire ça, chaton...

Il saisit son menton et lui releva la tête pour l'embrasser avec fougue, glissant sa langue dans la bouche d'Antonio. Le pauvre compositeur était languissant, il avait bien trop chaud, pourtant, son jeune partenaire prenait son temps, faisant délibérément traîner les choses. Le blond s'éloigna une nouvelle fois, allant observer les étagères pour choisir de nouveaux jouets, et pour trouver de l'inspiration. Le sentant partir du lit, Salieri fut perturbé. Le fait d'être dans le noir était déstabilisant.

- Wolfgang ?

- Ne dis rien, attends sagement. Je ne vais pas te laisser t'en fais pas.

Il prit quelques accessoires qu'il accrocha à sa ceinture, et, le plus silencieusement possible, il se rapprocha de son amant. Il réussit à se trouver juste en face du brun sans que ce dernier ne le remarque, et, sans attendre, il prit le sexe durci de Salieri dans sa bouche. Salieri glapit tant de surprise que de plaisir, et l'autrichien commença de lents va et vient. Au bout de quelques minutes, il se rendit toutefois compte que son aîné faisait en sorte de ne pas trop faire de bruit. Il relâcha son membre et vint embrasser son cou avant de susurrer.

- Tu sais, ici, tu peux crier autant que tu veux...

Il prit alors dans sa panoplie une cravache, et il caressa le corps de son partenaire avec.

- Qu'est ce que c'est ? Demanda Antonio.

- Aha... Devine...

Il fit claquer l'objet contre la cuisse du brun qui se cambra en criant.

- En... Encore...

Un grand sourire étira les lèvres de Mozart. Il aimait vraiment ça. Il accéda à sa demande, et regarda une nouvelle fois les réactions que ça provoquait au plus âgé. Wolfgang avait assez attendu. Il voulait le faire sien. Mais il ne voulait pas précipiter non plus la fin du jeu. Il reprit le gode, qui attendait sur le rebord du matelas, et il l'enfonça doucement dans l'intimité de son amant, qui gémit. Tout en bougeant l'objet, il vint frotter son propre sexe à celui d'Antonio, qui bascula la tête en arrière sous les sensations. Après quelques minutes de lente torture, il retira le jouet avant de pousser le jeune homme contre la tête de lit pour qu'il soit en position plus allongée. Le blond lui écarta les jambes avant de se placer à son entrée pour le pénétrer d'un coup brusque. Salieri cria, le souffle court, et son cadet commença à donner de vigoureux coups de reins. Il avait voulu jouer avec son aîné, le faire languir, mais le résultat était que c'était lui qui ne parvenait plus à se contenir devant le spectacle érotique qui se passait sous ses yeux. Il était plus sauvage qu'il ne l'avait jamais été, et son amant adorait ça. Il ne voyait pas le regard ardent que posait sur lui l'autrichien, mais il ressentait son énergie dans ses mouvements. Wolfgang le fit hurler tant il fut dynamique à le marteler, et ils atteignirent l'orgasme simultanément.

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Essoufflés, les deux hommes se remettaient doucement de leurs performances. Mozart avait détaché son partenaire, et lui avait retiré le bandeau. Allongés côtes à côtes, tous les accessoires autour d'eux, ils restaient silencieux. Le blond attrapa alors le gode et il l'agita devant le visage de Salieri, qui le fixa d'un air perplexe.

- Jure, c'est pas trop mignon comme accessoire ?

- Mais qu'est-ce que tu racontes ?

- Nan mais en vrai, tu dessines un visage dessus, et ça fait trop mims.

Antonio le regarda d'un air désespéré, ne sachant quoi répondre, et l'autrichien reprit en voyant son silence.

- Viens, on en adopte un.

- Mais ça va pas, pour quoi faire ?

- Alors déjà, je saurais très bien pour quoi faire. Mais je t'ai dit, ce serait trop mignon, allez Antonio.

- Wolfgang, stop ta connerie.

- Mais s'il te plaît.

Il lui fit une moue suppliante, et le plus âgé soupira. Le plus jeune prit cela comme un signe de capitulation et il leva les bras en l'air, tenant toujours le gode qui se balançait sous ses gestes.

- OUAIS !