Mozalieri - Une mélodie qui fait mal

Chapitre 21 : Une vengeance glaciale

Les deux groupes étaient de retour à Vyenn pour la première fois depuis leur arrivée à Aupehra après le festival Sonate. Ils ne s'étaient pas vus depuis qu'ils avaient quitté la gare et se retrouvaient avec plaisir. Le matériel installé, ils s'assirent autour d'une table pour discuter, et le sujet de conversation tournait autour de la relation entre leurs deux leaders.

- Vous n'avez toujours pas digéré ça ? Sourit l'autrichien, amusé.

- Non ! S'écrièrent les autres hommes, les deux femmes n'étant pas le moins du monde perturbées.

Antonio, peu à l'aise avec le thème de la conversation, se leva alors.

- Je vais chercher des glaçons pour nos cocktails.

Le groupe acquiesça avant de reprendre la discussion.

- Mais du coup, lança Karl, vous pensez que lequel est dom et lequel est sub ?

Il y eut un silence.

- Antonio fait giga dom socialement, lança Franz, pas moyen que notre excité arrive à le maîtriser.

Un grand sourire s'afficha sur le visage de Wolfgang. S'ils savaient. Le blond posa son regard sur Florian. Le meilleur ami de son amant avait-il connaissance des kinks de Salieri ? Le batteur semblait réfléchir mais il ne se prononça pas.

- C'est vrai qu'Antonio n'est pas du genre à se laisser faire, commenta Lorenzo en se tenant le menton, pensif.

- Il a un charisme très imposant et une sacrée prestance, affirma Constance.

- J'suis d'accord, reprit Ludwig, pas possible qu'il soit sub. Désolé Wolfi.

Le leader de Requiem éclata de rire.

- Et ben, vous seriez surpris !

Les autres écarquillèrent les yeux en le fixant.

- Votre cher Antonio, derrière sa réputation impassible de froideur glaciale, a des kinks vraiment très intéressants... Il adore la domination, mais pas dans le sens que vous imaginez. D'ailleurs, si vous pouviez le voir, suppliant et empli de désir, quand je m'apprête à le...

- Hmm Hmm.

Le blond se figea, mais il ne se retourna pas. Il savait qui se situait dans son dos, et il imaginait sans peine le regard sombre qu'il devait poser sur lui. Les autres s'immobilisèrent également. Comment Antonio allait-t-il réagir ? Un bac à glaçons dans la main, il en avait apparemment bien assez entendu pour pouvoir juger l'impertinent. Dans un geste soudain, l'italien tira sur le col du t-shirt de son partenaire, et il versa l'intégralité de la glace dans son dos. Ce dernier fit un bond en hurlant, sentant le froid humide coller sa peau comme ses vêtements. Salieri posa le récipient sur la table avant de retourner s'assoir à sa place.

- Puisque t'es debout, tu iras chercher des glaçons, j'ai perdu ceux que j'ai ramenés.

Les deux groupes éclatèrent de rire tandis que le plus excentrique s'agitait pour se débarrasser de la sensation glaciale qui le parcourait.

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Antonio était installé dans son canapé, à lire un livre, quand Wolfgang se planta devant lui.
- Oui ? Demanda-t-il sans lever les yeux de sa page.
- Je veux de l'attention.
- Je suis occupé.
L'autrichien lui prit le livre des mains avant de le poser sur la table basse. Salieri allait protester, mais déjà son cadet lui saisissait les mains pour le relever avant de l'embrasser doucement. Attendri, il répondit lentement au baiser, et son copain les emmena dans sa chambre. Il ferma la porte et se glissa dans le dos de l'italien pour passer ses mains autour de sa taille, embrassant sa nuque. Le brun se laissa aller, fermant les yeux, et lentement, continuant ses douces caresses, le leader de Requiem déboutonna la chemise de son aîné avant de la faire glisser le long de ses bras, embrassant ensuite ses épaules. Le plus âgé sentit de l'agitation dans son dos, et il ouvrit les yeux pour regarder, mais il était déjà trop tard. Wolfgang venait de lui attacher solidement les poignets dans le dos avec du ruban.
- Qu'est ce que ?
Le blond le retourna pour lui faire face, souriant malicieusement.
- Tu ne pensais tout de même pas que je ne me vengerais pas d'hier à Vyenn ?
Antonio le fixa avec méfiance, ce qui le fit rire. Il poussa son amant sur le lit, et le brun tomba sur le dos. Mozart vint le chevaucher, un air plus que fier collé sur le visage.
- J'ai préparé une petite surprise... Mais avant...
Il dégrafa le pantalon de son partenaire et le fit glisser sur ses jambes pour le jeter dans la pièce. Il glissa sa main sous le caleçon et toucha le sexe de l'italien jusqu'à ce qu'il entre en érection, ce qui ne mit pas plus de quelques secondes vu l'état d'excitation et d'attente du jeune homme qui ne savait pas à quoi s'attendre. Il se pencha ensuite et saisit sur le sol un bol rempli de glaçons. Antonio écarquilla les yeux, comprenant finalement où son cadet voulait en venir.
- Wolfgang...
Ce dernier mit sa main sur la bouche de son amant, le faisant taire.
- Pas un mot, maestro. Je vais m'amuser comme tu l'as fait...
Il saisit quelques morceaux de glace qu'il engouffra sous le sous vêtement de son aîné, et celui ouvrit grand la bouche, mais aucun son n'en sortit, ce qui rendit l'autrichien encore plus hilare.
- Et bien, et bien ? Tu n'aimes plus le froid ? Ou alors c'était drôle que sur moi ?
- Enculé !
- Non ça c'est toi mon chat.
Antonio rougit aussitôt. Wolfgang se pencha, embrassant avec douceur sa mâchoire, puis son cou, et ses clavicules, et sa main déposa de nouveaux glaçons sur son torse, en particulier sur ses tétons déjà durcis depuis quelques minutes.
- Aaaaaaaaaahhhhh...
- Tu fais des vocalises ?
- Ta gueule !
- Oh, quelle grossièreté.
Il posa ses doigts sur les morceaux de glace et il commença à les déplacer le long du torse du compositeur, s'émerveillant de ses réactions, tant physiques que sonores. Il les ramena ensuite sur les tétons du jeune homme pour les laisser là. Le plus jeune vint s'emparer des lèvres de son amant, l'embrassant avec douceur.
- Je suis sûr que tu aimes ça en plus...
- Même sur mon lit de mort, je ne te donnerai pas raison.
- Inutile, sourit le blond, je le sais déjà...
Il baissa la tête vers son torse pour sucer ses tétons trempés maintenant que les petits morceaux avaient fondu. Il saisit ensuite les bords de son sous vêtement et le retira à son tour. La tête près de son entrejambes, il sembla hésiter, faisant rouler entre ses doigts un glaçon.
- A quoi tu penses encore ? Demanda Antonio, inquiet.
- Mmmh, tu vas bientôt le savoir...
Il lui écarta les jambes avant d'insérer la glace dans son intimité. L'italien bascula la tête en arrière en arrière en laissant échapper une plainte, et aussitôt, Mozart vint prendre son sexe durci et tremblant dans sa bouche, le faisant coulisser entre ses lèvres. Les yeux de Salieri révulsèrent sous le contraste des sensations, son corps le brûlait, et pourtant, il avait aussi froid sur diverses zones. Et cela le rendait fou de désir. Il adorait cette torture, il adorait le talent de son cadet pour lui faire ressentir tant de choses, il adorait sa malice, dont il faisait les frais. Il baissa les armes.
- Wolf...Wolfgang... par pitié... je t'en... supplie... Culbute-moi... C'est... C'est trop...
Donnant un dernier coup de langue sur son membre, le blond remonta son visage vers celui de son amant, ricanant.
- Oh Antonio, j'adore t'entendre me supplier...
Il glissa ses doigts en lui, dilatant l'espace déjà humide grâce à la glace fondue, et l'autre se cambra contre lui. Pendant qu'il le préparait lentement, l'autrichien frotta doucement son sexe au sien, le faisant glapir d'envie et d'impatience. Enfin, il retira sa main et lui écarta les jambes avant de rentrer en lui d'un coup de reins vif. Le brun se fondit de plaisir comme les glaçons avaient fondu sur sa peau. Durant de longues minutes, Wolfgang prit soin de les emmener au septième ciel, les cris d'Antonio l'excitant autant que son antre enserrée autour de son pénis. Ils atteignirent l'orgasme après un long moment d'intensité, et ils reprirent leur souffle doucement. Le blond offrit un grand sourire à son amant.
- Et bien alors, la vengeance est un plat qui se mange froid non ? Ou dans notre cas, qui se suce froid... C'était tellement agréable... J'ai adoré ! Et je sais que tu penses la même chose !
Sur le dos, les mains encore attachées derrière lui, le brun rougit violemment, et il détourna le regard, refusant d'avouer.