Chapitre 23 : Suppresseurs et inhibiteurs

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Quand j'arrive chez le médecin de la mafia, et lui explique mon projet, celui-ci lève les yeux au ciel, me réexpliquant que l'implant est un contraceptif longue durée, et est à la base prévu pour les personnes ne souhaitant pas d'enfant, au minimum dans les deux ans.

_ Docteur, si j'avais su, il y a quelques mois, où j'en serai aujourd'hui, je ne vous l'aurais pas demandé. Mais la vie n'est pas si simple, sinon cela se saurait, ne croyez-vous pas ?

Il soupire, m'installe et me retire mon contraceptif.

_ Prenez garde à vous, jeune homme. Au moindre symptôme, mettez-vous en sécurité. Ici, les Alphas prennent des inhibiteurs, mais on n'est jamais à l'abri d'un oubli, qu'il soit délibéré ou non.

_ Je pense être bien placé pour le savoir, docteur. » lui rappelle-je que j'ai bien failli être agressé. « Ne vous en faites pas. Je serai prudent. Et, de toute façon, je ne compte pas m'éloigner de mon Alpha.

_ Prenez ça. » me tend-il une tablette de cachets. « Juste au cas où Monsieur Rewo ne serait pas là. Il n'est pas utile que vous souffriez. Ça vous soulagera quelques heures.

_ D'accord... Mais je sais qu'il sera là.

Bon, je l'admets, j'ai joué les malins devant le médecin, mais je ne ressens pas un dixième de l'assurance que j'ai affichée, mon agression manquée restant l'un de mes plus mauvais souvenirs. Mais je n'ai pas menti, je vais rester près de William, et lui, près de moi. De toute façon, je passe désormais toutes mes nuits dans ses bras, et Colas veille sur moi quand il doit s'absenter sans pouvoir m'emmener avec lui.


Pour la maison, les formalités ont été réglées en quelques jours, et mon bel Alpha ne se défend pas d'avoir fait jouer ses relations pour accélérer les choses. Restent les travaux, et Savio qui ne veut pas entendre parler de déménagement tant que ses hommes ne pourront pas vivre sur place. Ça a le don de m'agacer, mais puisque William me promet que tout sera prêt avant que j'accouche, je prends mon mal en patience. Et puis, pour me faire patienter, il a fait ouvrir le mur entre nos chambres, et nous n'avons plus à passer dans le couloir pour aller de l'un chez l'autre, ce qui facilite l'accès à nos dressings respectifs.



De toute façon, pour accoucher, il faudrait déjà que je sois enceint. Et pour ça j'attends que mes chaleurs daignent se manifester. Si j'ai craint les précédentes, terrorisé à l'idée que William pose ses mains sur moi, aujourd'hui, près d'un mois après qu'il m'ait défloré, je les espère !

J'ai un peu chaud : je me colle à mon Alpha. J'ai envie d'un câlin : je m'installe sur ses genoux. Mes fesses s'humidifient : je traverse tout le bâtiment pour me jeter dans ses bras.

_ Tris' ! Tu sais qu' si tu continues, tu vas lui vider les couilles, et il aura plus rien pour t' mett'e en cloque quand tes chaleurs arriveront !

_ Salut Savio ! » lance-je en regardant par-dessus l'épaule de mon ami.

Le Béta se retourne dans l'instant, un immense sourire aux lèvres, prêt à lâcher le dossier sur lequel il travaille, puis, se rendant compte que je l'ai dupé, il me fusille du regard.

_ Ne viens pas me faire la morale, Colas. Tu es vraiment mal placé.

_ Tu sais quoi, Tris' ? Tu fais chier ! » boude-t-il.

Je lui adresse un sourire, mais je prends quand même note de sa remarque, même si je doute qu'il soit possible d'extraire toute sa semence d'un Alpha, au point qu'il n'en ait plus en réserve...

L'amant du parrain [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant