Poème 29 COURAGE

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Il n'y a pas de dieu pour ce que l'on vit
On subit ce pour quoi on est ici
Chaque jour sans elle
Me pousse vers la limite
Une vie humaine ne suffirait pas
A chasser cette longue peine
L'attente d'un mieux
Ne viendra sans doute jamais
Quand bien même je serais vieux
Chaque jour sans elle
Me pousse vers ma limite
La vie est une broyeuse d'âme qui,
Eternelles tristesses voyageant sans but précis,
Se heurtent à la réalité.
Je vis ce que j'ai fait
Je comprends le mal que j'ai dispensé
Il faut en passer par là
Pour, selon ses choix, franchir ou non le pas.
Dans sa ville lointaine
Qui la sépare de la haine
De ce qui m'entoure,
Mes sentiments tout autour de moi s'affolent,
Intenable souffrance d'un instant qui,
Pour être gravé à jamais,
M'oblige à passer par la mort de mon cœur.
Certains comprendront
Les autres le vivront
Un jour, sans doute
Ils verront que la limite
Est cette route
Qui mène de mon cœur au sien
Et de notre douleur évoluant
En synonyme de quotidien
Se battre n'a plus d'importance
Nos rôles sont figés
Dans l'ambre séculaire
Des décideurs de destinée

Faut-il qu'ils aient connu de grandes souffrances
Pour nous les imposer avec tant d'insistance
Mais mon regard portera loin
Avec le soleil qui se lève
Et mes larmes couleront moins
Comme la douleur m'accordera une trêve
Je marcherai alors sur le sentier blanc
En compagnie de mes vies d'antan
Et je comprendrai que ce que l'on sait de nous
Fut sans doute souffert par ceux qui sont partout
La montagne haute de souvenirs puissants
Est dans ma mémoire forte de terribles sentiments
Il faut se battre tous les jours contre nous-mêmes
Pour ne pas sombrer dans nos peines
Son visage ne s'efface pas
Elle sourit toujours
Mais elle n'est pas là
Sa voix m'est constamment familière
Pour l'éternité ma bouche aura un goût amer
Un homme de plus portant une cicatrice sur la poitrine
Qui ne disparaîtra pas après sa mort
Une femme de plus qui aura changé la destinée
D'une âme qui ne demandait que cela depuis longtemps
Mais les souffrances qui en sont le prix à payer
Je les endurerai jusqu'à la fin
Jusqu'à ma limite

Chaque jour sans elle ne suffit pas
A chasser cette peine
Mais tu n'es plus là
Alors que je t'aime

LA MORT DE LA POESIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant