La fin du monde sera le jour
Où je commencerai à tuer.
En attendant soyez prudents !
Le monstre inhumain se terre
Derrière le visage d'ange.
Il n'y a pas d'endroit où se réfugier.
L'abri n'existe pas.
Là est la fin
De ce qui est en moi.
De ce que je connais
Ainsi que de ce que je sais.
Tout ce que je vois
N'est pas signe de réalité.
Mais toutes les peines du monde
Fondent sur moi sans relâche.
La forêt n'a pas d'âme
Mais retient la mienne.
Pas de vie dans ce monde
Mais une connaissance de soi-même.
La folie peut rendre clairvoyant.
Trop d'intelligence rend fou.
Cette aliénation mentale se bat pour sa propre liberté.
La raison - ma maison - n'est plus.
Le combat est perdu.
Moi aussi.
Pas de repères.
Tous ceux que j'ai connu sont morts.
J'ai recueilli leurs cendres.
Ils sont vivants à présent.
Mais le jour viendra
Où ils le regretteront.
Ce jour-là je les tuerai.
Encore une fois.
Le cycle de l'enfer est éternel.
Le mal n'est plus.
Le bien n'existe pourtant pas.
Où est la confrontation ?
Là où on ne la voit pas :
En nous.
On meurt mais ne vit pas.
On vit et pense à mourir.
Le temps est élastique.
Ce n'est qu'une erreur de la science.
Comme la vie.
Le passé n'existe pas.
Ils nous ont créés.
Ils ont implémenté dans nos cerveaux l'histoire.
Il n'y en a pas.
Nous vivons dans ce que nous appelons le futur.
Eux l'appellent le passé.
Le présent n'est pas.
Il n'a jamais été.
Je n'ai aucun repère.
Je suis le seul à m'en être rendu compte car je suis mort.
Ils viennent d'ailleurs.
Eux aussi sont morts.
Grâce aux cendres.
Celles de mes amis.
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LA MORT DE LA POESIE
PoesíaUltime recueil de poésie pour un écrivain qui a définitivement déversé toute sa rage, sa tristesse et ses doutes dans ses pages numériques. Après ça, le Néant, la Mort ou la Liberté, j'ai choisi. Et vous ?