Poème 3 LA CITE DES DIEUX AERIENS

25 4 0
                                    

Et enfin il la vit
La sombre cité du rêve
Il n'y avait aucun bruit
Et alors il comprit
Que les dieux avaient fait une trêve

Des éternités durant
Il admira le soleil couchant
Sur les précipices de la cité déserte
Pour laquelle il avait enduré de lourdes pertes
Il attendit leur retour

Coincé ici sans espoir de retour
Car lorsque l'on y entre par cette sombre cour
Le chemin par où l'on vient
Disparaît et ne laisse rien
Tel est le prix à payer

Pour voir l'éternité
Pour voir les dieux s'amuser
Leurs rires éclater
Et ensuite leur cité s'effondrer

Car par lassitude
Après bien des éons d'étude
Sur nos cerveaux endormis
Les rêves ne firent plus d'effet
Sur ceux qu'ils voulaient contrôler

D'espèce dominée
Nous devînmes rêveurs éveillés
Et sans plus croire en rien
Ce fut le bannissement des dieux anciens

___________________________________________

Encore une hommage à Lovecraft...

LA MORT DE LA POESIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant