Dans le long couloir
Où il se dresse parfois le soir,
Je vois son âme
S'illuminer comme un astre mourant.
Il est tout au fond,
Là où il fait noir.
Là où le temps s'arrête,
Où la mort accomplit sa quête.
Aussi funeste que mon amour,
Tant funèbre que le velours
Qui l'entoure
Couvre à peine ses yeux.
C'est l'Homme Noir,
Celui qui vous glace
De son regard.
Aussi impénétrable
Qu'une forêt de béton.
D'un coup, il se tourne vers moi !
Je croise son regard,
Et me sens prisonnier
De son univers.
Un univers étouffant,
Où les démons jouissent entre eux
Des tortures qu'ils infligent
Aux humains.
Seul le Cube peut permettre
L'accès à ce monde.
Mais la porte se referme bien vite
Pour qui ne vient pas en combattant.
Seule l'épée trempée dans le sang de Dieu
Parviendra à vaincre le Mal.
Mais il est malin.
Il ne se laissera pas faire.
Il vous brisera les vertèbres,
Si votre conscience est faible.
Mortels,
Méfiez-vous !
Il connaît vos faiblesses.
Il s'en prendra à la Traîtresse,
Gardienne du Terrible Sceau.
Celui qui libère les morts
De leur tombe.
Leur rend la vie.
Ils crient tous.
Je les entends :
Mort aux vivants !
Je crie aussi.
Avec eux.
Je suis leur chef.
Démon.
Un liquide noir bouillonne dans mes veines.
Je lève mon épée,
Brise le premier d'entre vous
Qui s'en prendra à mon Maître.
Mort !
Mort à vous !
Je crie ma haine envers les humains.
Mon ancienne patrie.
Maintenant, je la renie.
Je vous haie.
Vous devez mourir,
Je le sais.
Je vie.
Je meurs.
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LA MORT DE LA POESIE
PuisiUltime recueil de poésie pour un écrivain qui a définitivement déversé toute sa rage, sa tristesse et ses doutes dans ses pages numériques. Après ça, le Néant, la Mort ou la Liberté, j'ai choisi. Et vous ?