Quand je marche dans la nuit
Je sais que tout est fini.
Me suivent mes ennemis
Sans pitié ni répit.
Quand je marche dans la nuit
Je poursuis la chauve-souris.
Me rattrapent mes dépits
Sans cesse ni envie.
Je sais que tout est fini
Car la vie se conduit
En dedans de mon âme,
Cet étui si petit
Que mon corps le réclame
Sans horreur ni souci.
Quand je cours sur ces rails
J'entends le train derrière moi.
Mais bloqué par le portail
Il me rattrape et meurt en moi.
Je sais que cet Homme est là,
Inlassablement marchant vêtu de Noir.
Le corbeau ne pâlit pas,
L'âme du sombre est une once de trépas.
Quand je marche avec ma fille
Tout autour de moi brille.
Une telle clarté
Illuminée par sa beauté.
Je sais que tout est fini
Car ma femme est partie.
Mon âme en pâtit
Et mon cœur est meurtri.
Quand je marche vers la nuit
Je sais que tout est fini.
Je combats mes ennemis,
Ma fille est ma vie.
Le poète est parti
Pour vivre sa vie.
Parti...
VOUS LISEZ
LA MORT DE LA POESIE
PoetryUltime recueil de poésie pour un écrivain qui a définitivement déversé toute sa rage, sa tristesse et ses doutes dans ses pages numériques. Après ça, le Néant, la Mort ou la Liberté, j'ai choisi. Et vous ?
