Chapitre 24 : Franchir le point de non retour

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~~ PDV Nagisa ~~

Sortant de mes songes, le poids de la fatigue encore lourd sur mes paupières, je ressentais une chaleur dévorante sur mes lèvres. Lentement, mes yeux s'ouvrirent sur le visage de Karma, à quelques centimètres du mien prenant possession de ma bouche. La pénombre envahissait la chambre, ne laissant que la lumière des étoiles dans le ciel nocturne, à travers la fenêtre perçait l'obscurité. Était-ce l'alcool que, pourtant, j'avais bu avec modération ou la fatigue de cette soirée ? Mais à cet instant, je ne pris même pas la peine d'esquisser un geste pour repousser le rouge. Sa passion que je n'avais pas ressenti depuis une semaine avait créé un vide en moi que je désirais combler. Ses lèvres contre les miennes, sa main agrippant avec douceur ma nuque, m'envoyèrent de l'électricité dans tout mon corps. Une chaleur intenable coulait dans mes veines telle de la lave. Comme dans un rêve infiniment réaliste, mon esprit se brouilla, mes pensées se mélangèrent sous l'intensité et la folie de notre échange. J'étais perdu dans un labyrinthe d'émotions que Karma avait fait naître en mon cœur. Ne pouvant ou ne voulant plus lutter, j'oubliai le monde qui m'entourait et les conséquences de mes actes et cédai à ce feu qui inondait mon corps.

~~ PDV Karma ~~

Après ce baiser, en libérant les lèvres douces de l'androgyne, je croisai le regard brumeux de celui-ci. A moitié encore endormi, je l'allongeai sur le futon en dessous de moi. De nouveau, je l'embrassai mais plus sauvagement. Ma langue rejoignit bien vite la sienne. Cette danse langoureuse accentua mon envie tandis que mes mains glissaient délicatement dans l'encolure de son kimono. Comprenait-il ce qu'il se passait vraiment à cet instant ?

- A-attends...

Je n'en pouvais plus d'attendre, notre petit jeu de séduction durait depuis un moment et je constatais les changements que cela produisait sur Nagisa. Il ne me repoussait plus, au contraire, l'impression qu'il attendait nos échanges me traversait l'esprit. Enfin, il agissait de la même manière que quand il était ivre et cela me rassurait. Je le ferais fondre entièrement et briserais toutes ses défenses. Ce soir, je traverserais une autre limite de notre relation.

Sa respiration saccadée, haletante m'exaltait encore plus. Je désirais le rendre complètement accro à moi, qu'il réclame mes lèvres, ma peau, mon être tout entier.

-K-karma...

Sa voix suppliante m'appelant me fit totalement basculer. Je vins reprendre possession de sa bouche et entamai un baiser rempli de folie. Ma langue dansait avec la sienne sensuellement, le privant d'air. Mes mains caressaient son torse, titillant un de ses boutons de chairs. Puis, je coupai notre échange et le bleu toussota essayant de reprendre sa respiration. Ses joues si rouges lui donnait un air si faible mais si excitant. Je plongeai deux doigts dans sa bouche, le forçant à les lécher tandis que j'attaquais son cou offert par des baisers et autres mordillements. Des soupirs d'aise s'exfiltraient de la bouche humide de Nagisa. Mon cœur retentit plus fort contre ma poitrine, accélérant ma pression sanguine. Retirant mes doigts de la cavité ardente, un filet de bave les suivit coulant sur le menton du bleuté. Je finis par ouvrir totalement son kimono dévoilant son corps dénudé.

-Qu'est que . ... AH !

Nagisa émit un petit cri surpris quand, pris par une volonté certaine, je glissai un doigt dans son entrée inviolée. La grimace sur son visage me certifia qu'il ressentait une légère douleur alors je commençai par de petits mouvements, progressivement, pour qu'il s'habitue à ce corps étranger en lui. Sa main droite serrait fortement mon bras qui me soutenait au dessus de lui. Ma langue léchait son oreille, zone érogène chez lui. Il gémit un peu plus quand arriva mon deuxième doigt et se cambra. Cette nuit, il sera entièrement à moi. Je veux le sentir autour de moi, je veux remplir son être et le rendre complètement fou. Je le veux, lui. La ceinture de mon yukata se défit, j'en profitai pour le laisser glisser hors de mes épaules puis hors de mon corps. Le préparant pendant plusieurs minutes, je croisai les yeux de l'androgyne dont la teinte bleu azur habituelle s'était changée en une couleur plus sombre sous l'effet du plaisir. Je retirai mes doigts sous un gémissement plaintif du bleuté et me plaçai à son entrée. Ses yeux étaient braqués sur moi, confus essayant de comprendre la situation, mais je ne lui permis pas de reprendre ses esprits et le fit plonger dans la démence. Je le pénétrai, attendant un instant qu'il s'habitue à ma présence, et enchainai avec des va et vient, doucement pour débuter puis de plus en plus vite, plus intense, plus profonds. Ses délicieux gémissements de plaisir finissèrent par se transformer en cris et je dus couvrir sa bouche par ma main droite en lui susurrant à l'oreille :

Porte 212Où les histoires vivent. Découvrez maintenant