Chapitre 19.

505 27 0
                                    

Nous sommes tous les deux allongés dans le lit, ma tête est posée sur son torse, tandis que Zheng caresse mes cheveux, c'est alors qu'une question taraude dans ma tête, je décide de lui demander, d'une voix chevronnée par mes précédents cris.

Qu'est-ce que le Jing ?

Zheng m'observe avec un immense sérieux, avant de me répondre d'une voix douce.

On raconte que cela peut nous donner de la sagesse et de la vitalité. 

J'ouvre les yeux en grand, avant de pouffer de rire. Je sens Zheng se tendre sous moi, avant de me demander d'une voix amusée.

Pourquoi riez-vous ?

C'est votre réponse qui me fait rire... Lui répondis-je. Vous êtes en train de me dire qu'en avalant la cyprine d'une personne, nous pouvons vivre plus longtemps et acquérir plus de sagesse...

Vous êtes en train de me dire que vous n'avez pas cette culture, au Japon, ni à Rome ? Me demande-t-il.

Aucunement... Lui répondis-je, tout en riant.

Et quelles sont les cultures de Rome ? Me demande-t-il curieusement.

J'ouvre les yeux en grand, avant de décider de lui mentir sur ma véritable vie.

Je ne sais pas, comme je vous l'ai dit, mon père était un soldat romain et il ne m'a jamais rendu visite... De plus, mon père n'a jamais ma mère comparer à celle-ci...

Votre père, vous a-t-il reconnu ? Me demande-t-il.

Oui. Lui répondis-je. Il pensait sûrement que j'étais malgré tout sous sa responsabilité, mais lorsqu'il mourut à la guerre, ma mère qui était folle de lui a décidé de se donner la mort...

Je suis désolé...

Ne le soyez pas... Vous ne pouvez pas le savoir. Lui répondis-je, avec douceur.

Et comment était votre grand-mère ? Me demande-t-il.

Elle était très gentille et prévenante. Lui répondis-je tout en me souvenant de celle-ci. C'est elle qui m'a appris toutes les valeurs de la vie, malheureusement elle est morte de vieillesse lorsque je n'avais que 9 ans... Sachant que je n'avais plus aucune famille, on m'a envoyé dans la rue...

Et comment était-ce ? Me demande-t-il d'une voix douce.

Sans que je comprenne pourquoi, je me met à me souvenir de l'orphelinat, les femmes qui nous obligent à rester sur une chaise au milieu du hall lorsque nous faisions des bêtises en nous disant qu'on n'avait pas le droit ni de boire, ni de manger tout la journée. Lorsqu'on interrompaient les surveillantes, elles nous mettaient des coups de bâtons sur le dos.

C'était l'enfer... Lui répondis-je enfin, avant de décider de redresser ma tête et de lui demander.

Et vous ? Comment était votre enfance ?

Ma mère et mon père ne se sont jamais occupés de moi... Me répond-t-il. Sa été ma grand-mère et Buwei qui m'ont élevé... M'explique-t-il.

Mais Buwei est votre véritable père, non ? Lui demandais-je.

Je suis peut-être sa progéniture, mais il ne m'a jamais reconnu en tant que fils... Mais je dois avouer que sans lui et ma grand-mère je ne serais sûrement plus du tout de ce monde... M'explique-t-il.

Pourquoi dites-vous cela ? Lui demandais-je.

C'est en réalité eux qui m'ont défendu contre les nombreuses personnes qui voulaient tant ma mort, y compris contre ma mère... M'explique-t-il. Ma grand-mère l'a plus d'une fois menacé que si elle osait s'en prendre à moi, elle n'hésiterais pas à annoncer le déshonneur à mon père à la seconde même...

Et cela marchait ? Lui demandais-je.

Oui... Ma grand-mère avait un fort caractère. Je pense même qu'elle vous aurez énormément apprécié... Me répond-t-il.

Vraiment ? Lui demandais-je tout en souriant.

Oui... Et je pense qu'elle n'aurait pas hésité une seule seconde à vous soutenir par rapport à Buwei...

Comment est-elle décédée ? Lui demandais-je doucement.

De maladie... Me répondis-t-il tristement.

Je suis désolée...

Il se redresse doucement et m'embrasse tendrement sur la bouche.

A Travers Le Temps. Tome 5, l'âge des Empereurs. (En Auto Publication)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant