Hanako, je vous interdis de...
Je vous prie s'il vous plaît de partir de cette pièce pour que je puisse ranger mes affaires et partir. Votre altesse. Lui coupais-je la parole d'une voix froide.
Zheng essaie de s'approcher de moi, mais je recule aussitôt ne voulant pas baisser les barrières face à cet homme qui a volé mon cœur.
Je vous interdis de vous approcher de moi... Lui dis-je d'une voix faible.
Vous n'avez aucun droit de m'interdire quoi que ce soit Hanako !! Je vous interdis de...
Cette fois-ci, je me mets à pleurer tout mon chagrin et tout mon désespoir, Zheng m'observe complètement désorienté, ne sachant quoi faire de cette situation.
N'avez-vous aucune compassion pour moi ? Lui demandais-je en larme. Ni un quelconque respect pour moi ?
Bien sûr que si, je...
Alors si vous avez un tant soit peu de respect pour moi, veuillez s'il vous plaît me laisser partir... Lui coupais-je une fois de plus la parole, en larme.
Je vis dans le regard de Zheng une incommensurable tristesse, avec un mélange de colère, mais étrangement il décide de contrôler celle-ci, avant de se mettre de côté et de me dire d'une voix froide.
Vous êtes libre de partir, Hanako...
J'essuie mes larmes de ma manche, avant de prendre toutes mes affaires et de partir de la chambre, lorsque je sors du palais, je retrouve Buwei accompagné d'un homme de deux chevaux attaché à une charrette remplie de foin. Lorsque Buwei me remarque, celui-ci s'approche de moi, avant de récupérer mes affaires et de les poser dans la charrette. Il se tourne de nouveau, avant de me dire d'une voix douce.
Je vous présente Gao, c'est un grand ami, il vous accompagnera et vous aidera à trouver une nouvelle vie. M'explique Buwei.
Je suis enchanté de vous rencontrer, mon nom est Hanako. Me présentais-je à mon tour, tout en me prosternant devant lui.
Gao sourit, avant de se prosterner à son tour devant moi et de me dire d'une voix gênée.
Vous n'avez pas à vous prosterner devant moi, madame. Je suis un eunuque, il est donc de mon devoir de vous servir, maîtresse...
Je vous en prie, ne m'appelez pas maîtresse. Appelez moi simplement par mon prénom, ce sera amplement suffisant, Gao. Lui répondis-je d'une voix douce.
Celui-ci relève soudainement la tête, avant de me sourire de me dire d'une voix pleine d'euphorie.
Ce serait un immense honneur, Hanako...
Avant de décider de monter à l'intérieur de la charrette, je me tourne vers Buwei, avant de décider de le prendre dans ses bras, celui-ci m'accueille avec bienveillance, comme ferait un père avec sa fille.
Vous allez me manquer, Buwei...
Vous aussi, ma petite, vous aussi... Je vous souhaite tout le bonheur du monde et surtout en aucun cas ne vous retournez pas, allez de l'avant. Me répondit-il d'une voix tremblante d'émotion.
J'aurais tant voulu avoir un père comme vous, Buwei... Lui dis-je les larmes aux yeux.
Et quant à moi, j'aurais voulu avoir une fille comme vous...
Les larmes me montent de plus en plus, mais je décide tout de même de les retenir, car j'en ai plus qu'assez de pleurer. Je m'écarte de Buwei, avant de monter à l'intérieur de la charrette, je redresse la tête et remarque que l'empereur m'observe au loin, je décide de ne pas faire attention à cet homme qui a décidé de me briser le cœur sans état d'âme. C'est alors que Gao décide enfin de faire avancer les chevaux, espérant au fond de mon cœur que cet homme que j'aime si fort ne m'oublie jamais, sachant très bien que je ne pourrais moi-même jamais l'oublier...
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A Travers Le Temps. Tome 5, l'âge des Empereurs. (En Auto Publication)
Historical FictionNous sommes en 1974, Louise Hanako Lavoix est une archéologue franco-japonaise, spécialiste à l'époque de la Chine ancienne. Étant considérée comme la meilleure archéologue de son époque, la Chine décida de la contacter, car des paysans décidèrent d...