Chapitre 25

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Dès que la jeune femme franchit les lourde porte en bois menant à la sorti, le soleil l'ébloui quelques seconde malgré la capuche qui reposait sur ça tête. Il était difficile de croire qu'un déluge s'était abattu sur le pays quelques jours plus tôt avec ce ciel bleu et sans nuage. Bien que le temps fut dégagé, Lyria ce félicita d'avoir prit une cape car il faisait assez frais, les arbres qui commençait à faire leurs feuilles, les bourgeons des fleurs qui n'étaient pas encore tous éclos, les petits piaillement des poussins dans leurs nids indiquaient à la jeune femme que le printemps venait de s'installer. Une domestique d'âge mûre vint s'adresser à la jeune servante qui accompagnait Lyria.

- Ah te voilà ! Je t'ai cherché partout, une des filles est clouée au lit aujourd'hui, peux-tu m'aider dans le potager ?

Lyria fut heureuse de constater que la nouvelle arrivante n'eut pas l'air de la remarquer, ou du moins la prenait-elle peut-être pour une autre domestique. La jeune servante se retourna pour regarder Lyria avec des yeux ronds lui exprimant à la fois surprise, confusion et excuses. La femme parut se rendre compte de la présence de Lyria et la dévisagea de la tête aux pied, ne voyant qu'un corp drapé dans une cape foncé.

- Bonjour, vous êtes nouvelle c'est ça ? Je n'ai pas l'impression de vous avoir déjà vue ici .

- Bonjour, oui en effet. Cette jeune femme me faisait gentiment visiter le château, mais si vous avez besoin d'elle je ne la retient pas plus longtemps. Lyria se retourna vers la concernée. Merci pour votre temps, je vous laisse vaquer à vos occupations, bonne journée mesdames.

La jeune femme fit volte face et commença à descendre les escaliers lorsqu'elle se fit interpeller par la servante plus agé.

- Opopop ! Où crois tu aller là ma petite ? Je ne sais pas où tu travaillais avant mais ici pas le temps de lambiner ! Tu es au château à présent, soit en reconnaissante ! Puisque tu es habillé chaudement tu vas nous accompagner et nous aider à cueillir les légumes au potager pour le repas de ce midi. Elle attrapa Lyria par le bras et commença à la traîner derrière elle en descendant les marches. Les jeunes de nos jours ! Prêts à tout pour ne pas faire leur travail !

- Mais ... Mais ... Je suis désolé mais je crois que vous vous méprenez. Je veux bien vous accompagner pour cueillir des légumes mais je voulais saluer des personnes avant.

- Balivernes ! Pas le temps !

Lorsque les deux femmes qui avaient fini par attirer l'attention sur elles passèrent devant les soldats qui s'entraînaient, tous s'arrêtèrent pour observer la scène. Puis le Prince se plaça sur leurs chemin, leurs barrant la route, les bras croisés sur son puissant torse luisant de sueur.

- Je peux savoir ce que signifie ce vacarme ? Demanda-t-il d'un ton menaçant, la servante s'empressa de faire une révérence.

- Toutes nos excuses Votre Altesse. J'emmenais faire travailler cette faignante, comptez sur moi pour la mettre au pas au plus vite !

- Mais ... Ce ne serait pas Damoiselle Lyria ? Intervient Rorik derrière le Prince.

- Si c'est bien elle. Confirma Angus.

- Damoiselle Lyria ? La domestique se retourna vers la jeune femme, l'air perdu.

- Donc ... Que je reprenne bien tes paroles. Le Prince fronça les sourcils et regarda la servante d'une façon qui aurait fait trembler de peur n'importe qui. Tu vas emmener au champs pour faire travailler et mettre au pas ... Élue ?

- L'Elue ?

La servante avait crié ces dernières paroles sous la surprise, ce qui fit se retourner chaque personnes présente dans la cours, tous intrigués par l'échange. Lyria se claqua le front avec sa main libre, l'autre toujours tenu par la servante. Pourquoi avait-il eu besoin de révéler son identité ? Ne voyait-il pas qu'elle essayait de passer inaperçu ? A moins qu'il l'ai fait exprès ! Comment avait-elle pu être attirée ne serait-ce que quelques secondes par ce mufle ? L'imbécile en question se déplaça et retira la capuche d'un coup sec de la tête de la jeune femme. Elle en était sûr à présent, elle détestait cet homme ! Alors qu'elle fusillait du regard le Prince qui ne semblait pas s'en formaliser, la domestique lâcha le bras de Lyria alors que toutes couleurs quittaient son visage, pendant que les guerriers entouraient la jeune femme, la saluant avec joie et bonne humeur. La domestique se jeta au sol et, honteuse, implora le pardon de Lyria, se confondant en excuses.

Alors que le Prince prenait une inspiration pour donner sa sentence afin de punir la domestique de s'être adresser ainsi à la jeune femme qui occupait un rang égale au sien que lui conférait le titre d'Elue ... Pour le moment ... La donzelle lui coupa l'herbe sous le pied en se penchant et en aidant la misérable femme à se relever.

- Ne vous en faite pas, vous ne pouviez pas savoir. La jeune femme sourit. Je veux bien vous accompagner pour la cueillette des légumes si vous insistez, mais pouvez-vous me laisser le temps de dire bonjour à mes compagnons ?

- Oh non ! Ce n'est pas un travail pour l'Elue ! Je suis vraiment désolé de vous avoir confondu avec une domestique ... Je vais me retirer à présent si vous le permettez.

- Bien sûr ...

Et sans demander son reste, la domestique prit ses jambes à son coup, remerciant sûrement le ciel d'avoir échappé au courroux du Prince. Puis la jeune femme se tourna vers Kei et fronça les sourcils, les mains sur les hanches.

- Vous l'avez fait exprès ! Avouez-le !

- Pardon ? Kei sembla un peu surprit par le ton qu'employait la jeune femme pour s'adresser à lui mais qui paraissait coutumier maintenant.

- Oui vous pouvez vous excuser ! Vous m'avez reconnus, même sous ma capuche, ne mentez pas je le sais !

En effet, le Prince avait senti la présence de la jeune femme sans qu'il ne puisse se l'expliquer. Dès qu'elle se trouvait à proximité, il ressentait son aura, comme une force qui l'attirait vers elle.

- Et donc ?

- Et donc je ne voulais pas être reconnu ! Je vous remercie pour m'avoir sorti de cette situation délicate mais j'aurais préféré que vous évitiez de dévoiler mon identité ...

Ah les femmes ... Des êtres compliqués ... Il prit la donzelle par le bras et l'entraîna sur les marches qui menaient à l'entrée de la grande salle. Suivit des cris de protestation de la donzelle, il s'arrêta avant de franchir la grande porte et se retourna pour faire face à la foule, la demoiselle à ses côtés.

- Vous tous ! Écoutez-moi ! Sa voix forte tonna dans la cours, retenant l'attention de tous, il regarda la jeune femme et s'amusa de voir son regards qui exprimait un mélange de confusion et de colère. A mes côtés se trouve l'Élue ! Des murmures résonnèrent entre les mûres, des sourires illuminant les visages de tous. Elle vous sera officiellement présentée ce soir ! Mais retenez bien son visage ! Si je vois, ou apprend qu'un autre incident similaire à celui qui vient de se produire se réitère, je vous promet que ma sentence sera terrible ! Vous devez témoigner à l'Élue le respect qui lui est dû de par son titre ! Lyria tiqua sur ses paroles. Encore une chose. Le Prince la regarda. Adressez-vous à elle en l'appelant Damoiselle Lyria car elle n'aime pas être appelée Élue.

Sous les acclamations, Kei offrit à Lyria un sourire narquois avant de descendre les escalier et rassembler ses hommes pour poursuivre l'entrainement, laissant la jeune femme seul en haut des marche, rouge de colère et de honte.  

De l'Autre CôtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant