Chapitre 11

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Lyria ouvrit péniblement les yeux, un puissant mal de tête martelait son crâne, elle bougea un peu et constata qu'elle reposait sur une fourrure posée au sol. En observant autour d'elle, elle vit qu'elle se trouvait dans une sorte de tante, quelques bougis illuminant l'espace. Lorsque la jeune femme ce redressa péniblement, son corp endolorie, la fourrure qui reposait sur elle en guise de couverture glissa sur ces cuisses, elle ressenti le froid mordre ça peau mise à nue et s'aperçu qu'elle ne portait que ces sous vêtement. En observant plus attentivement son corps, Lyria remarqua que des ecchymoses et des bandages recouvraient ses côtes ainsi que ses membres. Elle ne s'en était pas aperçu plus tôt car l'adrénaline avait dû la distraire de la douleur et ses vêtements lui dissimulaient son corps. Mais à présent qu'elle retrouvait ces esprits, la jeune femme avait l'impression de c'être fait piétiner. Elle avait beau chercher dans sa mémoire, elle ne se souvenait pas comment elle était arrivée dans ce monde inconnu, son dernier souvenir étant d'avoir mis son sac de cours par-dessus sa tête pour se couvrir de la pluie afin de se rendre chez son amie pour y attendre son frère qui devait venir la chercher. Elle entendis du mouvement proche de la tente et vit que le pan qui servait d'entrée commença à se soulever.

- Lyria ? C'est Makara, êtes-vous réveillé ? Puis-je entrer ?

Après avoir réajuster les couvertures afin de cacher son corp, elle invita la vielle femme à entrer.

- Je suis heureuse de voir que tu airepris connaissance. Je te ramène tes vêtements. Comme nous n'en avions pas à ta taille, ceux des hommes étant bien trop grands, nous avons dû mettre les tiens à sécher près du feu.

La Sorcière tendis les vêtements sec à la jeune femme qui les accepta bien volontiers, ceux-ci étaient encore tous chaud.

- Je vous remercie. Est-ce vous qui m'avez déshabillé et soigné ou ... ?

- Oui ne t'en fais pas. Comme je suis du voyage et que je suis moi-même une femme, aucuns des hommes ici présents n'oserais chercher à voir une demoiselle sans défense dévêtue. Cela aurait été différent si je n'avais pas été présente. S'ils avaient remarqué tes blessures, ils t'auraient soigné. Mais ne t'en faite pas, les soldats qui compose la garde royale son des hommes d'honneur et de principes, jamais ils ne tenteraient quoi que se soit avec une femme non consentante.

- Je vois, merci. Savez-vous pourquoi je suis blessé ?

- Non et malheureusement je pensais que tu m'éclairerais dessus car d'après ce que j'ai pu observer, tes plais on surement été faites avant ton arrivée parmi nous, ton voyage n'a pas dû être de tout repos. J'ai informé le Prince de ton état et il est lui-même curieux d'en connaître la cause, il est d'ailleurs impressionner que tu ne te sois pas plainte.

- A vrai dire je n'avais pas mal avant de me réveiller, l'adrénaline à dû atténuer la douleur.

Makara informa Lyria qu'ils avaient quitter la Forêt Céleste et traversé les marécages avant que le soleil ne se couche afin d'établir un camp pour la nuit. L'estomac de la jeune femme ce manifesta dans un gargouillis bien sonore et très peu gracieux, Makara rigola doucement et l'invita à venir les rejoindre près du feu une fois qu'elle serait de nouveau vêtu. De nouveau seule, Lyria prit le temps d'enfiler ses vêtements secs et emprunta une cape de fourrure. De l'intérieur de la tante, elle pouvait entendre les conversations animé et joyeuses des soldat. Prenant une grande inspiration pour lui donner du courage, elle se décida à rejoindre le groupe, tous se turent, puis se levèrent comme un seul homme. Makara qui était assise sur un tronc tapota la place à son côté, l'invitant à la rejoindre. La jeune femme passa entre les hommes, intimider par le silence qui avait remplacer leurs rire et leurs regards insistant. Dès qu'elle eut rejoint Makara et pris place, tout ce rassoyaient mais ne reprirent pas leurs échanges joyeux, gardant le silence toujours en la dévisageant. Elle sentit du mouvement près d'elle et vit Rorik s'approcher avec un petit bol en bois qu'il lui tendit.

- Tenez, Damoiselle Lyria, c'est du gruau, ce n'est pas très bon mais ça tient bien au corps.

La jeune femme remercia le Rorik en lui prenant le bol contenant la mixture, elle en pris une cuillère et si en effet le gout laissait à désirer, la sensation de chaleur qui ce rependis en elle et la sensation de son estomac plein la satisfaisait empellement.

- Mmmm ... Merci Rorik ! Je ne ferais pas ma difficile, avoir quelque chose pour me remplir le ventre me suffit !

Le jeune homme sourit et s'assit sur le sol près d'elle, il relança la conversation avec ces compagnons qui, petit à petit, se détendirent, rendant de nouveau l'atmosphère plus légère et joyeuse. Lyria prit le temps d'observer ces hommes qui avaient l'air si avenant entre eux, mais tellement fermés avec elle, chose qu'elle ne comprenait toujours pas, que leur avait-elle fait ? Son regard se promena autour d'elle et tomba sur le Prince qui se trouvait en retrait, adossée à un arbre qui la regardait. Dès que leurs regards se croisèrent, le jeune homme se dirigea vers elle.

- Vous n'êtes pas très dégourdi, n'est-ce pas ? Dit-il d'un air patibulaire.

- Je vous demande pardon ? Demanda la jeune femme, indigné.

- Nous avons tous pu traverser le pont alors que nous étions bien plus lourds que vous, et pourtant vous avez trouvé le moyen de chuter ! Vous auriez pu vous rompre le cou !

Lyria bondi sur ces pieds et reteint de justesse une grimace de douleur, scandalisée, la colère coulait dans ses veines.

- Parce que vous pensez réellement que j'ai fait exprès de tomber dans ce gouffre ?! Je ne suis pas suicidaire ! Ce n'est pas de ma faute si les cordages du pont se sont rompus, j'ai été aussi prudente que j'ai pu et pourtant ça n'a pas suffi ! Avez-vous conscience de la peur que j'ai eu en chutant dans cette faille ?! Je m'y suis vue mourir ! Pour votre gouverne je n'ai jamais demandé à apparaitre dans une forêt entourer d'inconnu ! Mettez-vous à ma place quelque instants !

Le cœur de Lyria battait fort dans sa poitrine, tant d'émotions différentes se bousculaient en elle, rage, peur, colère, appréhension, tristesse, excitation. Sa poitrine se soulevait vite au rythme de sa respiration. Le silence régnait autour d'eux, pourquoi fallait-il qu'ils deviennent silencieux ?! Elle aurait préférer qu''ils ne leurs prête pas attention, la jeune femme détestait ce donner en spectacle.

De l'Autre CôtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant