Chapitre 60

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Lyria releva la tête de sa lecture lorsqu'elle vit du coin de l'œil le Prince s'affaler sur sa chaise en se massant le cou. Elle referma son grimoire et se leva pour venir se placer derrière le jeune homme.

- Tu veux un massage ? Il parait que je sais m'y prendre.

Elle posa ses mains sur les épaules du géant et entama des mouvements circulaires. Doucement, elle sentit les muscles se détendre sous ses doigts.

- Tu as des doigts de fée ma douce, je pourrais m'y habituer.

- Cela ne me pose pas de problèmes. Tu ne veux pas arrêter pour ce soir ? Il faut que tu te reposes, te priver de sommeil ne t'aidera pas.

- Je ne sais pas si j'arriverais à dormir, trop de choses se bousculent dans ma tête. Lyria sourit et chuchota à son oreille.

- J'ai une petite idée pour te changer les idées.

Elle descendit les mains sur les pectoraux du jeune homme tout en l'embrassant et lui mordillant la mâchoire. Elle sourit en l'entendant grogner. La jeune femme contourna le siège et vint se placer devant le jeune homme, elle plaça une main sur la joue du Prince et la fit doucement descendre le long de sa gorge, puis ses clavicules, son torse et ses abdominaux. Lorsqu'elle rencontra les bas de Kei, celui-ci lui attrapa sa main.

- Que fais-tu ? Demanda-t-il d'une voix rendue rauque par le désir.

- Je vais te faire tout oublier, laisse moi faire. Il plaça une main derrière la nuque de la jeune femme et l'approcha pour l'embrasser.

- Jamais je ne t'oublierais.

Pendant qu'ils s'embrassait, la jeune femme défit les lacets qui fermait le bas de son aimé et libéra sa virilité fièrement dressé. Elle prit l'imposant membre entre ses doigts et entreprit de le caresser doucement, provoquant un râle de plaisir chez son amoureux. Lorsqu'elle le sentit soulever les hanches pour chercher le contact de sa main, elle accéléra le mouvement. Puis il l'arrêta en attrapant sa main, le yeux fermé et la respiration sacadé, il posa son front contre celui de la jeune femme.

- Je ne veux pas être le seul à prendre du plaisir.

- Très bien.

Lyria se redressa et défit les liens qui retenaient sa robe, il ne fallut pas longtemps pour qu'elle se retrouve dans le plus simple appareil sous le regard d'adoration dont la couvait le Prince. Elle vint se placer à califourchon sur les genoux de Kei et l'embrassa à pleine bouche, le membre de celui-ci palpitant entre leurs ventres. Après c'être longuement embrassé, la jeune femme se redressa et s'empala lentement, centimètre par centimètre sur la virilité de son bien-aimé. Dès qu'elle l'eut accueilli entièrement, elle entama des mouvements de vas et vient soutenu par les grandes mains du jeune homme qui s'agrippait à ses fesses. Le rythme s'intensifia et Kei ne semblait plus pouvoir se retenir, il se leva de sa chaise, toujours lié à Lyria et l'allongea sur le bureau où il laissa toute sa fougue s'exprimer, encouragé par les soupires et gémissements de plaisir que poussait sa partenaire. La chambre était remplie des bruits de leurs respiration haletantes, de leurs corps s'entrechoquant, de leurs râles et gémissements. Lyria sentit monter en elle une lame de fond qui déferla en elle pour venir se répandre dans tout son corps, la faisant pousser un cri de pur plaisir. Kei donna quelques puissant coup de reins avant de jouir lui aussi. Le Prince se pencha et posa son front contre celui de sa bien aimée, à bout de souffle et transpirant.

- Je t'aime Lyria. La jeune femme caressa la joue du Prince et l'embrassa tendrement.

- Je t'aime Kei.

Le jeune homme prit sa douce dans ses bras et se dirigea vers son lit où il l'y installa, il vint se placer près d'elle, les recouvrit d'une couverture et déposa sa tête entre ses seins, la serrant fort. Lyria entoura les épaules du guerrier d'un bras et de son autre main lui caressa les cheveux, jouant avec quelques mèches.

- Ne me quitte pas, jamais.

- Kei ?

Mais elle n'obtint aucune réponse, son amant s'était endormi dans ses bras. Elle finit par rejoindre le royaume de rêve, bercé par la respiration régulière du Prince.

Ils furent réveillés par des cris provenant de la cour du château. Kei bondit sur ses pieds et se rua à la fenêtre pendant que Lyria tira les couvertures sur sa poitrine. Le jeune homme lâcha une flopée de jurons et se hâta de s'habiller, accrochant son glaive et des couteaux à sa taille.

- Kei ? Que se passe-t-il ?

- Nous sommes assiégés. Je pense avoir reconnu des membres de la tribut Oreï. Vite, habille-toi, tu dois te mettre à l'abri.

Lyria enfila vite sa chemise et une cape avant que le Prince ne la prenne par la main et sorte de la chambre. Ils croisèrent dans les couloirs des domestiques paniqués et des soldats près à se battre, Hash le trouva au détour d'un couloir et se rua sur eux.

- C'est des membres de la tribu Oreï ! Ils viennent pour Damoiselle Lyria !

- Je sais. Grogna Kei, il se tourna vers la jeune femme et posa ses mains sur ses épaules. Écoute, je veux que tu ailles dans ta chambre et que tu t'y enfermes. Place le plus de meubles possible devant la porte et ne sort pas tant que je ne serais pas venu te chercher. Tu m'as bien compris ?

- Oui.

Kei embrassa Lyria une dernière fois avant de voir Shasha se diriger vers eux, paniquée. Il ordonna au deux femme d'aller se mettre à l'abris et disparut dans le couloir, suivit de son fidèle capitaine. La jeune femme et sa domestique coururent dans la chambre de celle-ci en invitant chaque servants qu'elle croisaient à les suivre. Un fois dans la pièce à coucher, les employés de maison se hâtèrent de déplacer les meubles pour les placer devant la porte, empêchant les intrus d'y pénétrer. L'Elue se plaça discrètement devant la fenêtre pour pouvoir voir les combats qui se déroulaient dans la cour sans être vue. Elle constata avec horreur la violence des combats, les guerriers du royaume en sous nombre se battaient vaillamment contre l'ennemie, le sang coulait à flot et les cris féroces résonnait contre les mûres. Elle aperçut Kei se ruer hors du château et se jeter à corps perdu dans la bataille, terrassant ses adversaires les uns après les autres. Elle vit également Rorik qui, grâce à son agilité, se débarrassait des ses ennemies sans faire couler trop de sang. Angus s'abattait sur ses victimes telle un ours enragé et Hash chargeait l'ennemie avec une violence qu'elle n'avait jamais vue chez lui. Les domestique s'était rassemblé derrière elle pour assister à ce funeste spectacle, certaines pleuraient, d'autres exprimaient leurs colères, Shasha attrapa la main de sa maîtresse pour chercher du réconfort, chose qu'elle lui offrit en lui serrant la main en retour. L'ennemie progressait, revenant toujours en surnombre et les soldats commençaient à montrer des signes de faiblesses, tombant les uns après les autres. Les membres de la tribu Oreï finirent par progresser suffisamment pour que certains pénètrent dans l'enceinte du château. De la chambre, la jeune femme pouvait les entendre retourner la grande salle et fouiller chaque pièces, ils se rapprochaient. Kei, voyant cela, essaya par tous les moyens d'empêcher les intrus de pénétrer dans le château, redoublant d'efforts pour repousser l'ennemi. Un homme s'approcha derrière lui, près à abattre son épée mais Hash s'interposa entre la victime et son bourreau, le sang de la jeune femme se glaça dans ses veines.

- HAAAAASH !

Le capitaine riposta et réussit à trancher la gorge de son adversaire avant de s'effondrer, l'épée de l'ennemi toujours dans son flanc. Le cri de Lyria fit se retourner Kei qui vit son ami au sol, inerte. Il se jeta à genoux et le prit dans ses bras, le serrant fort contre lui, essayant en vain d'arrêter le sang de couler. A travers ses larmes qui baignaient ses joues, Lyria pouvait voir toute la détresse de son amant qui serait le corps sans vie de son ami, elle comprit que Hash n'était plus. Derrière la porte de la chambre s'étaient rassemblés l'ennemie qui hurlaient et essayaient de forcer l'entrée pendant que les domestique faisaient leurs possible pour les retenir. La jeune femme les entendaient de loin, comme si le bruit qui l'entourait était étouffé, elle avait l'impression de voir le monde bouger au ralenti. Elle vit Angus faiblir en se battant contre plusieurs hommes, Rorik était acculé dans un coin et avait du mal à repousser les assauts de ses ennemies, des incendies avaient été déclenchés à plusieurs endroits et la garde royale perdait du terrain, des soldats mouraient pour la protéger. Elle était la cause de ce massacre. S'était de sa faute si Hash était mort. Elle essuya ses larmes du revers de la main et se retourna vers les domestiques. Elle ne serait pas la responsable de la mort de son bien aimé, ni de plus de vaillants guerriers.

- Dégagez la porte, je vais sortir.

De l'Autre CôtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant