Chapitre 57

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La fête s'était étirée jusqu'au petit matin et la cour du château commençait seulement à retrouver son calme, chacun vidant les lieux afin de profiter de quelques heures de sommeil avant que leur journée de travail ne commence. Lyria n'était pas fatigué et avait proposé à Kei d'aller se promener le long de la rivière afin de profiter de la nature qui se réveillait à peine. Ils marchèrent en silence le long du cours d'eau entre les arbres. Profitant de cette ambiance confortable, la jeune femme glissa ça petite main dans celle du Prince qui était très grande en comparaison et qui lui serra en retour. Kei avait proposer d'emmener la jeune femme en amont du cours d'eau où la rivière puisait sa source. L'aidant à franchir quelques obstacles, ils arrivèrent à leurs objectifs en peu de temps. La jeune femme s'émerveilla devant se petit coin caché mais si beau. Entre les arbres se trouvait une jolie étendue d'eau translucide alimentée par une petite cascade dont l'eau semblait s'échapper d'une fissure dans la roche. De gros rochers entouraient ce bassin naturel et la végétation abondante apportait un effet presque magique accentué par la petite cabane qui se trouvait sur la berge.

- Quel endroit magnifique ...

-Oui, c'est ici que je venais petit lorsque je voulais relâcher la pression, ou encore penser à l'Élue. La jeune femme eu un sourire moqueur.

- Je sais bien que ce n'est pas quelqu'un comme moi que tu attendais, aurais-tu préféré conduire ici un grand homme barbu ?

- Absolument pas ! Et puis je suis bien content finalement que tu sois notre Élue car si ça avait été l'homme que j'ai si souvent imaginé, je n'aurais pas pu faire cela.

Il plaça une main sur la nuque de la jeune femme et l'entraina dans un baisé langoureux. Lyria s'agrippa à la tunique de son aimé avec l'impression qu'il était sa seule source d'oxygène sur terre. Lorsqu'ils se séparèrent, ils étaient tous deux à bout de souffle et Lyria eut la sensation que son corps avait grimpé en température. Mais elle eut une idée pour y remédier. Doucement, elle s'éloigna du Prince et lui tourna le dos. S'approchant de l'eau, elle entreprit de défaire les lacets qui retenaient sa robe et la laissa glisser au sol afin de se retrouver seulement dans sa simple chemise de corps blanche qui lui arrivait aux genoux. Kei, en voyant cela, resta pétrifié, le bouts des oreilles commençant à lui chauffer.

- Mais que fais-tu ?!

- Quelle question, je ne vais pas me baigner avec ma robe.

- Tu veux te baigner ?

Lyria sourit à Kei avant de plonger ses pieds nue dans l'eau, prenant une grande inspiration en constant que celle-ci était loin d'être chaude. Elle avança de quelques pas avant de s'immerger totalement et de nager plusieurs mètres avant de refaire surface, écartant les cheveux de son visage à l'aide de ses deux mains. Lorsqu'elle regarda Kei, elle vit qu'il n'avait pas bougé. Le niveau peu profond de l'eau lui permit de se mettre debout sans peine, offrant à l'air libre son corps jusqu'à la taille. Elle vit le Prince se tendre.

- Quelque chose ne va pas ?

- Non rien ... Mais l'eau à l'air froide.

- Pourquoi tu ...

La jeune femme baissa la tête et rougie fortement lorsqu'elle s'aperçut que sa chemise trempé était devenu transparente, moulant parfaitement son corp et ses seins, et dont le tissus était tendu par ses mamelons rendu dure par la fraicheur de l'eau. Elle plongea son corps jusqu'au menton en riant, un peu gêné.

- En effet elle n'est pas très chaude, mais on s'y habitue une fois dedans.

- Tu devrais sortir avant d'attraper froid.

- Non.

- Non ?

- Je suis bien là. Elle recula un peu, les yeux toujours scellés à ceux du Prince. Si tu veux que je sorte de l'eau, il faudra venir me chercher.

- Attention Madame. A force de jouer avec le feu vous risquez de vous brûler.

- A oui ? Moi j'aime ça, quand c'est ... Chaud.

Il n'en fallut pas plus au jeune homme pour agripper sa tunique et la passer par-dessus sa tête, révélant sa sublime musculature, il abandonna ses autres habits de sorte qu'il n'était plus vêtue que de ses bas. Lorsqu'il s'avança dans l'eau, ses muscles se contractèrent.

- Mais elle est glacée !

- Pauvre trésor.

- Si je t'attrape ...

Le Prince s'élança dans l'eau à la poursuite de la jeune femme qui riait à gorge déployé. Essayant d'échapper à son poursuivant, Lyria se précipita derrière un rocher, elle attendit quelques secondes et lorsqu'elle ne vit pas le jeune homme arrivé, elle en fit le tour, Kei n'eut plus qu'à la cueillir et l'emprisonner entre ses bras.

- Je te tiens.

Il fondit sur ses lèvres dans un baiser sans retenue, lui transmettant tout le désir et la passion qui animait son corps. Il plaça ses mains sous les cuisses de la jeune femme afin de les enrouler autour de sa taille, la surélevant et l'obligeant à lever la tête pour garder leurs bouches scellé pendant qu'elle s'agrippait à ses épaules. Lyria laissa ses mains se promener partout sur le torse du Prince, passant de ses épaules à ses bras, de ses pectoraux à son cou. Ses jambes enroulées autour de sa taille lui permettant d'apprécier la plus étroite des étreintes qu'ils avaient connues jusque lors. Il rompit leurs baisés et le sentit se diriger vers son cou où il embrassa la peau fine en dessous de son oreille, puis il traça un chemin de baisés, certains plus accentué, jusqu'à sa clavicule pour enfin arriver à la naissance de ses seins. La jeune femme soupirait d'aise sous les douces morsures que lui infligeai son bourreau qui faisait battre son cœur bien trop vite et rendait ses gestes confus. Elle le sentit commencer à marcher et s'aperçut qu'ils se dirigeaient vers la petite cabane.

- Nous serons mieux à l'intérieur. Il l'embrassa de nouveau avant d'ajouter. Et puis je n'ai pas vraiment envie que quelqu'un d'autre te vois dans cet état.

- Je ne te savais pas aussi jaloux

- Il n'y a que toi qui me rend ainsi.

Lyria ne sut comment Kei réussit à ouvrir la porte de la petite cabane et la refermer avec autant de facilité alors qu'il là portait toujours. La pièce ne comprenait rien d'autre qu'une table, un tabouret, et, chose qui les intéressaient le plus en cet instant, un lit. Le Prince déposa délicatement sa bien-aimée sur le lit avant de couvrir son cou et décolleté de baisers.

- J'ai envie de te dévorer.

- Tu ne peux pas ... Murmura Lyria entre deux soupirs. Ça s'appellerait du cannibalisme ...

Kei rit doucement face à la remarque de la demoiselle. Il laissa une main glisser le long de ces hanches pour arriver jusqu'à sa cuisse où il se figea. La jeune femme ouvrit les yeux et posa une main sur la joue du Prince en remarquant son regard inquiet.

- Que se passe-t-il ?

- Tu vas bien ?

De l'Autre CôtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant