Chapitre 51

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Si Kei était le Prince d'Astas, il était le Roi des idiots ! Cela faisait plus d'une semaine qu'ils était revenu de leurs voyage, et pas une seul fois il ne lui avait adresser un regard, c'était tous juste s'il la saluait, et cela vexait énormément la jeune femme. Ce qui l'irritait le plus était qu'elle ne comprenait pas cet homme. Pourquoi l'avait-il embrassé si ce n'était pas pour se rapprocher ? Elle avait été surprise par se baisé mais également heureuse car, depuis quelque temps, elle savait que ses sentiments changeaient à l'égard du jeune homme. Lorsqu'il n'était pas là, elle se demandait se qu'il faisait, et lorsqu'il était auprès d'elle, son cœur s'emballait et des papillons virevoltaient dans son ventre. Elle connaissait les symptômes de cette maladie pour les avoir ressentis une fois ou deux quelques années auparavant. C'est pourquoi l'indifférence du Prince l'irritait. Ce qui l'attristait c'était d'avoir l'impression que tous les progrès qu'ils avaient fait c'étaient envolé. Si c'était pour en revenir au même stade que lorsqu'elle était arrivée dans se monde, elle aurait préféré ne jamais avoir répondu à son baisé.

- Quelque chose ne va pas Damoiselle Lyria ? Vous semblez peiné.

La jeune femme redressa la tête et vit le regard inquiet de Shasha dans le miroir, une brosse à la main et une mèche de ses cheveux dans l'autre. La jeune servante avait passé quelques jours en compagnie des autres domestiques afin qu'ils lui montre la façon de travailler au château, et était maintenant revenu auprès d'elle pour l'assister en tant que servante personnelle. Soupirant doucement, elle offrit un petit sourire à l'adolescente.

- Ce n'est rien Shasha, je réfléchis.

- Vos réflexions ne semblent pas très réjouissantes.

- Non en effet.

- Vous pouvez me parler si vous le désirez, Damoiselle Lyria, je serais heureuse de pouvoir vous aider si je le peux.

- Je te remercie Shasha, c'est très gentil mais je ne pense pas que tu puisses. Elle releva les yeux vers la jeune fille, un sourire en coin. Tu t'intègres bien ?

- Oh oui Damoiselle Lyria ! Tout le monde est très gentil, je suis vraiment heureuse d'avoir la chance de pouvoir travailler au château.

- Je suis contente. Et j'ai pu remarquer que Rorik t'aidait beaucoup. L'adolescente rougit jusqu'aux oreilles.

- Oui, Rorik est très prévenant, il me demande toujours comment je vais et s'assure que je ne manque de rien. Le sourire de Lyria s'élargit.

- C'est un gentil jeune homme. Serviable, attentionné, malin, il ferait un très bon mari. La petite servante fit presque tomber la brosse.

- Quoi ?! Peut-être ... Je ne le sais pas ... Comment pourrais-je le savoir ? Mais il est vrai que la demoiselle qui réussira à capturer son cœur sera bien chanceuse.

- Je crois bien qu'il y en a une de demoiselle qui a capturé son cœur.

- Qui ça ? Demanda Shasha, étonné. Lyria la regarda avec insistance. Moi ?! Oh non vous vous trompez ! Rorik ne s'intéresserait jamais à une simple servante telle que moi ... La jeune femme se leva et fit face à son amie.

- Et moi je suis sûre du contraire ! Tu sais Shasha, j'aime beaucoup Rorik, il à été le premier à voir en moi autre chose que l'Élue. Plusieurs fois il m'a aidé et a pris soin de moi. Je l'ai intimidé au début, peut-être parce qu'il n'avait pas eu beaucoup de contact avec la gente féminine et qu'il est plus jeune de quelques années, et c'est vite passé. Mais tu sais Shasha. Elle souleva la tête de la jeune fille pour qu'elles se regardes bien dans les yeux. Jamais il n'a posé sur moi le regard qu'il te porte. Il te dévore des yeux, et je peux y voir aussi la petite étincelle de l'amour.

De l'Autre CôtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant