Chapitre 17

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Lyria fut tiré de son sommeil par des bruits provenant du couloir et du rez-de-chaussée, signe que ses compagnons commençaient à descendre afin de se restaurer. Doucement, elle se redressa dans son lit et étira son corps endormie, elle put voir par la petite fenêtre que l'aube se levait et que quelques rayons commençaient à poindre à l'horizon. Elle se leva et se dirigea vers la bassine et le vase, y versa un peu d'eau froide et s'aspergea le visage pour se réveiller. Elle constata également qu'elle n'avait pas pensé à ce déshabillé pour dormir et essaya tant bien que mal de défroisser son haut, puis peigna ses cheveux à l'aide de ses doigts. Lorsqu'elle vit que, malheureusement, il serait difficile de faire mieux, elle sortit de la chambre et croisa Rorik dans le couloir. Il s'arrêta, inclinant légèrement le buste pour la saluer.

- Bonjour Damoiselle Lyria, avez-vous passé une bonne nuit ?

- Bonjour Rorik, oui merci. Je me suis endormie vite et sans m'en apercevoir. J'étais vraiment fatigué mais j'ai pu recharger mes batteries et je suis prête à entamer une nouvelle journée !

- Vos batteries ? Qu'est-ce ?

- Oh ... C'est ... Pour simplifier les choses, c'est comme une boîte. Elle mima un espace entre ses mains. Une boîte où l'on stock de l'énergie pour la réutiliser plus tard.

- C'est de la magie ! Etes-vous magicienne ? Rorik paru émerveillé et Lyria s'empressa de le contredire.

- Non Non ! Rien à voir ! C'est de la science ! Mais je suis désolé, je ne saurais pas vraiment vous expliquer comment cela fonctionne, c'est tellement naturel pour nous ...

- Oh ... Pourtant on dirait vraiment qu'il s'agit de magie ...

Lyria sourit et ne chercha pas à argumenter davantage, cela aurait été trop long à expliquer de toute façon et elle n'était pas sûre que le jeune homme comprenne. Rorik s'effaça pour permettre à la jeune femme de lui précéder dans les escaliers. Lorsqu'elle pénétra dans la grande salle à manger, presque tous les soldats étaient attablés et discutaient tranquillement en mangeant. L'ambiance calme contrastait avec celle plus bruyante de la veille, rendue sûrement plus animée grâce à l'alcool. Les guerriers s'aperçurent de la présence de la jeune femme et, comme un seul homme, se levèrent et inclinèrent le buste légèrement.

"- Bonjour Damoiselle Lyria.

- ... Bonjour ... A tous ..."

Dès qu'elle leur rendit leurs salutations, ils lui sourirent et s'attablent de nouveau, reprenant leurs discussions. Lyria était intriguée par leurs comportement de ce matin, pourquoi la saluaient-ils aussi formellement alors qu'ils ne l'avaient pas fait la veille ? Bien sûr elle ne souhaitait pas forcément être l'objet d'attentions si formelles, mais elle ne comprenait pas ce changement soudain. Rorik parut lire ses pensées car il lui donna la réponse.

- Vous paressez étonné, un homme se doit de saluer une dame lorsqu'elle entre dans la pièce. Hier malheureusement nous étions pressé par le temps et déjà pour la plupart à cheval, lorsqu'un homme est sur sa monture, il incline alors simplement la tête en direction de la dame. Vous ne l'aviez peut-être pas remarqué.

- Oui en effet ... Je suis désolé Rorik mais je dois dire que c'est différent de chez moi, comment je dois vous saluer pour ne pas être impolie, je ne voudrais surtout pas offenser qui que ce soit. Le jeune soldat rougit et regarda ses pieds, soudain bien timide, ce qui lui rappela étrangement une toute jeune adolescente.

- Oh Damoiselle Lyria je ne peux pas vous dire ce que vous devez faire ! Je ne suis qu'un simple soldat et vous ... Vous êtes l'élue ! Je ne me permettrais pas. Lyria lui toucha le bras et chercha son regard qui fit rougir le jeune homme de plus belle.

- S'il vous plaît Rorik ... Je vous le demande, vous m'informer juste, en aucun cas je prend cela pour un ordre, rassurez vous.

- Eh bien ... Cela fonctionne par hiérarchie ... Si la personne face à vous à un titre plus élevé que le votre, vous devez le premier saluer en vous inclinant et poser genoux à terre en ce qui concerne ces Majestés. En revanche, si la personne est de titre inférieur, vous devez attendre de recevoir la salutation puis simplement y répondre si cela vous sied par un geste de la main ou de la tête, mais vous n'êtes obligé à rien. Lorsque deux personnes sont de titre égaux, deux Ducs par exemple, les salutations se font simultanément. Cependant, si à titre égaux il y a un homme et une femme, la bienséance veux que l'homme s'incline en premier et que la femme y réponde dans la foulé par une révérence. Vous êtes l'Elue et une femme, et nous des guerrier, vous êtes de titre supérieurs donc vous répondez à nos salutations comme vous le souhaitez. Le jeune homme lui sourit, les joues toujours rosies. Mais je dois vous avouer que nous apprécions grandement que vous nous répondiez de vive voix et non par un simple mouvement de la main dédaigneux.

- Oh je n'oserais jamais !

- Vous ne seriez pas en tort, et la plupart des nobles agissent ainsi. Mais ... Il regarda l'ensemble des hommes qui, la jeune femme ne s'en était pas aperçu jusque là, avaient arrêté de parlé et écoutaient leurs conversation. Mais je pense pouvoir parler aux nom de tous mes frères d'arme ici présent, nous apprécions beaucoup votre gentillesse et votre simplicité à notre égard. Il est vrai que certains d'entre nous ont mis plus de temps à se détendre, mais ces deux jours à vos côtés nous ont permis de constater quel être bon vous êtes, et que malgré votre noble titre d'Élue, vous nous parlez avec respect, gentillesse et bienveillance. Peu de personnes de haute naissance nous traitent ainsi. Il y eut quelques murmures approbatifs.

Angus vint se placer aux côtés de Rorik, et tous les guerriers se levèrent et se placèrent derrière les deux soldats. Devant la jeune femme se trouvait une dizaine d'hommes aux carrures impressionnante, où les endroits visible de leurs peaux laissaient apparaitre de nombreuses cicatrices, signes des batailles auxquels ils avaient due participés. Tous ses guerriers aux mines patibulaires qui lui faisaient face auraient effrayé n'importe qui, mais pas elle. La jeune femme s'était rendu compte ses deux derniers jours que ces hommes à l'apparence inquiétante n'étaient en faite pas de mauvaises personnes. Après un temps d'adaptation, ils avaient même fini par l'intégrer à leurs conversations animées et lui souriaient bien volontiers lorsqu'elle passait près d'eux ou leurs posaient des questions. Après une grande inspiration, Angus fit un pas en avant et prit la parole.

- Damoiselle Lyria, lorsque nous avons été choisi pour venir accueillir l'Elu, nous ne savions pas à quoi nous attendre, bien sure nous avions chacun une petite idées, mais nous ne nous attendions pas à accueillir une jeune femme. Au début nous ne savions pas comment réagir, ni comment se comporter avec vous, nous avons donc préféré nous tenir éloigné de vous. Il baissa la tête, penaud. Et croyez-moi lorsque je vous dis que nous en sommes profondément désolés. Mais vous nous avez toujours parlé avec respect, alors je ne sais pas si c'est coutumier chez vous, mais nous apprécions. Vous êtes quelqu'un de bien Damoiselle Lyria et c'est pour cela que nous vous suivrons n'importe où. Le grand guerrier se mit à genoux, tête baissée, mains tendues vers le haut, paumes vers le ciel. Damoiselle Lyria, moi, Angus, fils de Rogue, petit fils d'Erin, promet sur mon honneur et sur ma vie mon allégeance éternel. Puisse mon épée paré les mauvais coups de vos ennemies, et puisse mon corps servir de sacrifice afin de sauvegarder votre grandeur. Pour toujours et à jamais, mais vie est votre.

De l'Autre CôtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant