« Chapitre 58 »

95K 5.6K 394
                                    

Chapitre 58

PDV EMILY

Nous étions en cours d'espagnol lorsque quelqu'un vint déranger le professeur pendant son cours. C'était trois policiers. Tous les élèves se regardèrent, se demandant pourquoi la Police serait venue ici. L'un des policiers invita la professeur à sortir de la salle afin de parler « tranquillement ». Une fois la classe remplie seulement d'adolescents curieux, tout le monde se lança des : « Vous pensez que l'prof va aller en taule ? », « Ça s'trouve c'est un criminel ? » et des « Peut-être qu'ils sont là pour l'un de nous ? ».

Ce fut la dernière question qui était la bonne. Le professeur interpella Ethan qui était tranquillement assis et qui ne se souciait pas du tout de ce qu'ils allaient dire. Il avait l'air de n'avoir rien à se reprocher, et il m'avait également promis d'avoir arrêté ses « coups en douce » depuis la mort de Léo.

Une fois Ethan sorti, tout le monde me regarda, comme attendant des explications. Or, je n'en avais pas. J'haussai simplement des épaules afin de le leur faire comprendre mais ils avaient l'air de ne pas bien comprendre que je ne savais pas du tout ce qu'il se passait.

« Emily ? Qu'est-ce qu'il a fait ? » me demanda Hugo, un élève de la classe.

« Qu'est-ce que j'en sais ? »

« Bah je sais pas, t'es sa copine non ? »

Le professeur entra de nouveau dans la classe et nous demanda de nous remettre à nos exercices. Plusieurs minutes passèrent et Ethan ne revenait toujours pas. Cela m'inquiétait, et je me demandais réellement si il avait pu faire quelque chose de grave..


PDV ETHAN

« Mais je vous dis que je n'ai rien fait ! » m'exclamai-je.

J'étais menotté aux poignets et deux des trois policiers me tenaient fermement par les bras tout en m'emmenant vers leur camionnette bleue. Qu'avais-je fait ?

« Suis-nous. On te racontera tout au commissariat. »

Je n'en pouvais plus. Je ne cessais de me débattre mais ça ne faisait que les énerver et me serrer davantage. Une fois assis sur la banquette arrière de la camionnette de police, un policier vint s'asseoir à mes côtés tandis que les deux autres s'installèrent à l'avant.

« Mais de quoi je suis accusé en fait ? » demandai-je en essayant d'écarter au maximum mes poignets.

« Entrée par effraction. » me répondit l'homme à côté de moi.

J'écarquillai des yeux, me demandant comment j'avais pu en arriver là.

« Mais je n'ai rien fait ! » m'indignai-je.

« Arrête de te répéter. Tu le diras une fois au commissariat. »

« Et les menottes étaient obligatoires ? » 

« Pour toi, oui. »

De quoi pour moi ? Ça voulait dire quoi ? Je préférai ne pas m'énerver afin de ne pas m'attirer plus de problèmes que je n'en avais déjà.

Après plusieurs minutes, nous arrivâmes enfin devant le commissariat. Ma mère avait été prévenue et m'attendait donc devant le bâtiment. Elle avait l'air inquiète et assez remontée. Je savais qu'elle me croirait si je lui disais que je n'y étais pour rien, mais la voir dans cet état me fit quand même mal au cœur.

« ETHAN ! » hurla-t-elle en courant vers moi.

L'un des policiers empêcha ma mère de s'approcher de moi, comme si j'étais un dangereux criminel. Je lançai un regard à ma mère qui essayait de me faire comprendre quelque chose, mais je ne devinai pas.

Mon Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant