24.

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-Tout va bien ici, demande-il à l'intention son frère, un sourire moqueur sur les lèvres.

La voix du prince Nahir arriva à leurs oreilles pour le plus grand bonheur de ce dernier.

-Ou...oui tout va bien, répondit le docteur Ferret qui visiblement était gênée. Morte de honte, Rose ne dit plus rien et resta muette jusqu'à la sortie du Roi qui, était très silencieux.

Une fois que tous les hommes sortirent de ce que devait être sa chambre, Rose sentit enfin de l'air dans ses poumons comme si elle s'était retenue de respirer tout ce temps.

Plongée dans ses pensées Rose ne fit pas attention à ce que lui disait la jeune femme Sonia, plutôt concentré dans ses réflexions.

-Mademoiselle, l'appela Matou inquiète de la santé de la jeune femme.

-Mademoiselle, l'appela-t-elle une seconde fois cette dernière en la secouant légèrement par l'épaule gauche.

Et c'est dans un sursaut que le Docteur Ferret reprit ses esprits faisant ainsi sursauter toutes les autres femmes.

-Mademoiselle vous allez bien ? Lui demande Matou les traits inquiets.

Matou malgré son vieux âge, est une femme avec pleins de sagesses et de bonté dans le cœur, envoyant le docteur Ferret dans cet état, effrayé et sans repères, son petit cœur n'ait pu le supporté et son instinct de mère eut bon d'elle.

Sans connaitre son identité elle l'apprit sous son aile et l'a soigné comme si tout était normal, omettant presqu'elle était une étrangère dans le palais.

Soudainement, le docteur Ferret prit la veille femme dans ses bras et pleura dans ces derniers sans jamais se retenir. A cet instant précis Rose voulait qu'une chose ; de l'affection maternelle. Les autres femmes de comprenaient pas cet intérêt soudain du docteur Ferret envers Matou qui, n'avait aucune idée de qui était cette étrangère.

Matou ne posa aucune question de peur de tout gâcher, la serra dans ses bras maternels et la berça comme une enfant, une enfant dont le cœur a été brisé et l'âme détruite.

Ce n'est qu'après une vingtaine de minutes dans cette position que Matou sentit le corps du docteur se détendre et ses pleurs cessés, on pourrait croire qu'elle s'était endormie dans ses bras mais ce n'était pas le cas, le docteur Ferret s'était tout simplement calmée.

C'est en la caressant les cheveux que Matou entreprit une petite conversation banale juste pour l'a changé les idées.

-Comment se porte-elle ? Demande Adel à Matou une voix inquiète.

-Elle se porte bien pour l'instant, répond Matou un peu hésitante.

En entendant cela Adel ferma le plus brièvement possible les yeux, il ne savait pas pourquoi cette réponse lui faisait l'effet d'un poignard dans le cœur ni pourquoi son cœur réagissait ainsi.

Adel pouvait entendre de l'inquiétude dans la voix de la vielle femme, il ne lui a valu pas plus pour que son pauvre cœur se mette lui aussi à s'inquiéter lui faisant ainsi comprendre que l'état de santé de la jeune femme ne le laissait pas complètement indifférent.

- ...pour l'instant ?

-Oui Majesté, la santé de la jeune femme n'est que stable, expliqua Matou loin d'être surprise de l'inquiétude du Roi envers cette étrangère.

-Elle allait pourtant bien hier nuit ! S'énerva le Roi contre lui-même.

Pourquoi s'énervait ainsi ? Se demanda la femme en face du Roi.

La Rose du CheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant