25.

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Adel fut stupéfait par le comportement de cette femme. Il n'arrivait pas à croire que malgré son statut de Roi, cette femme ne l'accordait toujours aucun respect et cela quoi qu'il fasse.

Est-elle suicidaire ? Se demande Adel.

- Savez-vous à qui vous vous adressez, Mademoiselle Ferret ? Demande le Roi toujours dans la même position.

Rose pour plus le faire sortir de ses gangs fait mine de le réfléchir, le pousse et l'index de sa main gauche du gauche aussi posés sur son autre bras.

- Laissez-moi réfléchir un instant, dit-elle pour le provoquer.

Elle fronce alors ses sourcils pour paraitre plus crédible dans son rôle. Son comportement plus qu'enfantin avait le don de mettre le Roi dans tous ses états. Et en plus de cela elle le sait parfaitement bien.

Cela dura quelques minutes avant que Adel décide à mettre fin à son petit jeu. A peine a-t-il ouvert la bouche que le docteur Ferret le devança.

- Finalement non, dites-moi qui êtes-vous Monsieur, demande-elle en croisant les bras.

Adel n'en croit pas ses yeux cette femme n'a aucune gêne et aucune honte. Elle ne lui accordait aucun respect malgré sa peur.

Car oui, le docteur Ferret éprouve de la peur. Pendant ces quelques secondes de fixation, Adel a pu déceler de la peur dans le regard de la femme, une peur très profonde, mais malgré la peur qui l'habite, elle fait de son mieux pour ne rien démontrer. Et cela arrivait malgré tout à le surprendre.

- Comme vous dites ne pas me connaitre, dit le Roi en contournant le grand lit les mains dans les poches ; laissez-moi vous rappeler qui je suis réellement, achève-t-il en se penchant légèrement vers sa cible.

CHAPITRE 25

En se penchant ainsi, Adel créa un certain malaise dans le corps du docteur Ferret, qui jusqu'ici n'avait sorti aucun mot.

Pencher Ainsi Adel se sentit heureux car il a privilège de voir le début de ses seins qui, eux sont cachés dans le haut de son pyjama.

Un bref sourire apparu au coin de ses lèvres. Et ce bref sourire eut un effet dévastateur Il quitta des yeux la poitrine de la jeune femme et plongea ses yeux couleurs noires dans ceux de la pauvre femme.

Rose ne savait plus quoi faire ni comment réagir. Elle le fixa aussi sans rien dire. Seuls les regards parlaient à leur place.

Qu'est-ce qu'il lui prend ? Se demande-t-elle un peu perdue sentant ainsi la main droite du Roi lui caresser de manière tendre la joue gauche.

- Que faites-vous ? Demande Rose voyant que le Roi attardait un peu trop ses yeux sur ses lèvres.

Elle a beau lui demandé cela, Rose s'est sentie désorientée par cette approche et resta muette.

De son côté Adel ne pouvait détourner son regard de ces lèvres, une seule envie le ronger, celle de gouter à ces dernières.

Peu à peu les quelques malheureux centimètres qui les laissés au moins respirer disparurent. Plus aucune distance ne séparait leurs lèvres.

Rose eut un mouvement de recul en sentant les lèvres du Roi sur les siennes. Mais qu'est-ce qu'il lui arrive ? Se demanda-t-elle ses yeux toujours encrés dans ceux du Roi.

Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Pourquoi ai-je cette soudaine envie de gouter ces belles lèvres ? Qu'est-ce que c'est ce sentiment qui m'anime ? Non ! Il ne faudrait pas que cela arrive.

Mais pourquoi n'arrive-je pas à résister ? Se demanda-t-il en serrant les dents.

Tout ceci le dépassait.

Pas très loin dans le palais la nouvelle commençait déjà à se répandre sur tout le lieu. Une étrangère venue d'Amérique prisonnière du Roi. Tout le monde avait cette folle envie de voir cette fameuse femme que leur Roi avait ramenée, était-elle une prisonnière ? Ou était-ce juste une concubine de plus, hélas personne ne pouvait répondre avec exactitude à toutes ces questions. Cette nouvelle se répandait comme dans le vingtième siècle ; de la bouche à l'oreille.

Allongée tranquillement dans son lit douillé, Favorite n'ignorait pas cela. Contrairement aux autres femmes du harem, Favorite ne se sentait guère menacer par la venue de cette femme au palais car, elle était sûre et certaine que l'étrangère n'était pas une menace pour elle mais plutôt un amusement, elle était la mieux placée pour savoir que le Roi ne portait point les Américaines dans son cœur et ce depuis l'accident avec la reine mère. Mais malgré cela sa curiosité la pousse à connaitre d'avantages les raisons de son apparition dans ces murs.

- Amina ! Cria-t-elle en se redressant du lit.

Et à la seconde qui suit on attendit au loin une voix féminine répondre à l'appel.

- Oui Maitresse, répondit une seconde la dénommée Amina, bonjour maitresse, la salua-t-elle en s'inclinant légèrement.

Favorite ne prit pas la peine de lui rendre sa salutation, lui ordonna de lui préparer de suite son bain comme elle l'aimait c'est-à-dire un bain au lait d'amande.

Et sans aucun mot Amina prit la direction de la salle de bain pour lui préparer son bain.

Un lourd silence suivit, on pouvait qu'entendre les bruits de l'eau qui venait de la salle de bain.

Habituée à cela Amina n'espérait plus rien de cette femme, que ça soit de la peine ou de la bienveillance.

La pauvre servante travaillait tous les jours, du lundi au lundi, sans repos et cela depuis maintenant cinq ans.

La Rose du CheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant