Assis comme un maitre des enfers sur ce fauteuil qui, autre fois appartenait à leur défunt père, Adel se repassait tout ce qui s'était passé dans sa vie depuis son couronnement jusqu'à l'arrivée de cette étrangère.
Cela faisait déjà plus d'une semaine qu'il l'ignorait, une semaine sans la voir, sans la sentir, sans l'admiré. Et cela même pour le déjeuner.
Cette femme le troublait fortement, à tel point qu'il devait se cacher pour ne pas succomber à la tentation.
L'autre jour, il a voulu l'embrasser, tellement qu'il ne supportait plus de la voir sans la toucher ni l'embrasser. Il était à deux doigts de la prendre par la tête et de l'embrasser en pleine bouche, gouter et caresser ces belles lèvres. Heureusement l'intervention de sa fidèle amie Matou dans la chambre, lui en a empêché de commettre ainsi une grave erreur.
Pour lui le docteur Ferret reste encore un mystère auquel il ne veut pas résoudre, de peur que la résolution de l'affecte plus profondément.
Plongé dans ses songes, il n'entendit pas son frère faire son entrée dans le bureau. Habillé de sa tenue préférée c'est-à-dire chemise blanche et de son pantalon de costume bleu de nuit, le prince Nahir avait lui aussi hérité de cette beauté familiale, celle qui fait bavé des femmes peu importe leur classe social.
Le Prince Nahir voyant que son frère ne répondait pas, il s'invita seul dans le bureau.
Il trouva son frère ainé sur le fauteuil en cuir noir loin dans ses pensées.
Il savait parfaitement la source de ses angoisses, belle est cette dernière, douce et très intelligente.
Alors, il quitta l'encadrement de la porte pour prendre place sur le fauteuil en face de celui de son frère.
- Toujours elle ? Demanda le frère cadet, bien installé sur son fauteuil.
Adel, en entendant la voix de son frère il eut un léger sursaut et se repris une seconde après.
-Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda l'ainé en esquivant la question du frère cadet.
-Elle te plait ? Lui questionna le prince Nahir, en sachant pertinemment que son ainé ne lui dira rien sur ses sentiment pour cette femme: Tu sais, tu as le droit de l'aimé, d'aimer tout court d'ailleurs ; ajouta le prince.
-Je ne vois pas de qui tu parles, déclara le Roi sans jamais lever les yeux vers son frère, faisant ainsi semblant de ressembler les quelques papiers dispersés par ci par là sur son bureau.
La réaction enfantine de son frère lui arracha un léger rire
-Supposons que c'est non comme tu dis, pourquoi tu rougis alors ? Dit le cadet amusé de voir son frère dans de pareils états pour une femme.
Pris au piège, Adel ne sût quoi dire. Alors il se tut et laissa ainsi à son frère le plaisir de savourer cette scène qu'il ne verra sûrement plus jamais : celle de le voir rougir.
« Je ne peux quand-même pas rougir ainsi pour une femme !» Se dit le roi intérieurement.
« Est-elle la cause de mes tourments ? Si oui, pourquoi ? » Ajouta-t-il plus perdu.
« Pourquoi elle ? »
- Pourquoi ?
Cette fois-ci il l'a dit en voix haute. son frère assis en face de lui fronça les sourcils ne comprenait pas exactement le sens de la question, si cette dernière lui était adressée ou si c'était une hallucination.
Mais, lorsqu'il décida de lui poser la question ils entendirent trois coup résonnés dans le vaste bureau.
Adel fronça les sourcils à son tour. Il avait pourtant donner ordre à ce qu'il ne soit pas déranger.
«Qui cela peut bien être ? »
- Oui
Les portes mirent quelques secondes pour s'ouvrir et laisser place à l'unique personne au palais qui avait le droit de le traiter comme bon lui semble.
Cette femme qu'il considérait comme une mère. Matou ne se fit pas prier et entra dans le bureau de celui qu'elle considérait comme un fils.
Nahir, en la voyant entrer il se leva pour la rejoindre et il la prit dans ses bras un long moment. Il n'avait pas eu cette chance qu'avait son aîné d'être aimé sincèrement par une personne.
Étant petit il n'aime la foule, les câlins, les bisous ou tout autre signe d'affection que pouvait ou voulait recevoir un enfant.
On pouvait bien voir la sensibilité et la délicatesse du jeune prince. Entre lui et son frère aîné qui, pour lui cela n'avait aucune importance à ses yeux, Nahir savait montré à ceux qu'il aime tout son amour et toute son affection, pour lui l'amour était à la fois une force et une faiblesse, sur ce point il donnait raison à son frère.
Les personnes que porte le roi dans son cœur sont à compter. Car, il n'accordait et n'accorde à personne ce privilège d'être aimé par lui ou plutôt, pour lui personne n'était assez bien pour lui excepter quelques personnes de son entourage.

VOUS LISEZ
La Rose du Cheikh
RomanceRose , une femme docteure spécialisée en pédiatrie fait une petite escapade avec toute son équipe pédiatrique dans un pays qui lui est parfaitement magnifique et inconnu en espérant venir en aide aux personnes dans le besoin , tout cela sans se dout...