XVII- A la table d'Aphrodite.
Seulement, en relevant la tête de mon téléphone, mon message envoyé, je reconnus une crinière blonde et un visage qui m'étaient quelques peu familiers, semblant attendre quelqu'un de pieds fermes.
"- Putain de merde."
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1er septembre 2005, Shibuya
ELLE
𝐀𝐋𝐎𝐑𝐒 𝐐𝐔𝐄 𝐉𝐄 𝐌'𝐀𝐏𝐏𝐑𝐄𝐓𝐀𝐈𝐒 𝐀 𝐐𝐔𝐈𝐓𝐓𝐄𝐑 𝐋'É𝐓𝐀𝐁𝐋𝐈𝐒𝐒𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓, j'entrepris un demi-tour impétueux vers l'enceinte du bâtiment, délaissant lâchement Keisuke et Chifuyu. Je ne fis aucun commentaire sur la spontanéité de mon réflexe – que je considérais pour sûr comme un réflexe de survie – et, fort heureusement pour moi, les deux garçons qui m'accompagnaient ne semblèrent pas avoir remarqué ma disparition. Avec une hâte fébrile, je m'éloignai à grandes enjambées des portes du collège, mes pas résonnant comme le battement précipité d'un cœur agité et j'ignorais délibérément les appels lancinants qui résonnaient dans mon sillage. La lâche. J'avais fui.
— Asami-san !
À l'entente de mon nom, une grimace incontrôlée déforma mes traits, et je refusai même de me retourner, redoutant la provenance de cette voix peu familière que je reconnus en dépit du peu de temps que j'avais passé à l'entendre. Ce foutu blondinet du Toman. Je ne voulais pas le voir. Le simple fait de l'imaginer me donnait des frissons d'agacement. À chaque rencontre avec les membres du Toman, c'était comme me plonger dans un interminable interrogatoire.
— Hé ho ! Asami-san !
Le son de ses pas se fit plus clair à mes oreilles et dans un dernier et désespéré recours, je me surprise à considérer les alentours, dans l'espoir qu'une autre "Asami-san" puisse être présente. En vain. Alors, déjà cramée, je m'arrêtai finalement et fis volte-face après avoir tout de même lâché un énorme soupir, comme si j'avais déjà perdu la bataille avant même d'avoir pu m'armer.
— Takemichou... je plissai le front sans chercher à restreindre l'agacement naissant en moi.
Je n'avais aucune idée de ce que cet énergumène me voulait, mais il était bien là, planté devant moi avec un air niais, et je pouvais déjà prévoir que je devrais malgré moi subir un nouvel interrogatoire.
— Euh, en fait, c'est Takemichi ! Hanagaki Takemichi... Mais tu peux m'appeler comme tu veux, hein !
Sans piper mot, je me contentais de le fusiller d'un regard perçant, la curiosité m'animant quant à sa présence, docilement dissimulée derrière le creux de mes prunelles grises. Je le dévisageais longuement et mes yeux finirent longuement par s'attarder sur le pansement qui ornait sa joue. Mon sourcil s'arc-bouta, puis, dans un mouvement presque imperceptible, je plissai les yeux, réalisant à quoi servait réellement ce pansement sur son visage.
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Aphrodite [MIKEY] - ⌜ TR- MANJIRO SANO x fem! (OC) ⌟
FanfictionHappy end ⁿᵒᵐ ᶠᵉ́ᵐⁱⁿⁱⁿ : Heureuse fin, souvent considérée comme une concession au goût du public. Dénouement heureux (d'une histoire, d'un récit). On les surnommait Bonney et Mikey. L'un, chef du gang Aphrodite, l'autre, chef du gang Tokyo Manji. ...