XXV- Le chien de Pavlov.
Je m'apprêtais à ouvrir l'une des pages annotées, quand quelque chose tomba sur la couverture du manuel.
Un attrape-rêves.
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10 septembre 2005, Shinjuku
LUI
𝐂'𝐄𝐓𝐀𝐈𝐓 𝐋𝐄 𝐌𝐈𝐄𝐍 ? Je plongeai une main dans ma poche pour vérifier, mais non, mon cadeau était encore avec moi. Une ride soucieuse se forma sur mon front tandis que je scrutais l'attrape-rêves qui m'était maintenant étrangement inconnu. C'était un modèle rudimentaire, aux teintes d'un bleu profond orné de trois lourdes plumes pendantes flottant comme des souvenirs égarés. Je posai le livre sur la table avec précaution, maintenant l'attrape-rêves dans une main, tandis que l'autre continuait de jouer distraitement avec celui dans ma poche. Je levais la tête pour comprendre d'où est-ce qu'il avait pu tomber.
— Qu'est-ce que...
Sous le coup de la surprise, je lâchais l'attrape-rêves.
Le plafond... Le plafond. Sur le plafond. Le plafond était une mosaïque d'attrapes-rêves. Chaque centimètre carré de cette surface immaculée était masquée par une multitude de ces objets ésotériques. Il y en avait tant que la blancheur du plafond était entièrement engloutie par cette mer de filets colorés. Ces cercles entrelacés et leurs plumes délicates formaient un océan vibratoire, une explosion de couleurs et de textures qui semblait insuffler une vie étrange à cet espace autrement désert. Pourtant, malgré leur apparente vivacité, ils dégageaient une sensation oppressante, comme si chaque motif, chaque détail, était imprégné d'une angoisse silencieuse, tissée dans les fils mêmes de ces rêveurs suspendus.
— Qu'est-ce que tu fais là ?
Je fus brusquement arraché à ma torpeur par une intonation familière que je connaissais désormais par cœur. Mon corps réagit instantanément, pivotant sur ses talons dans une volte-face précipitée. Asami se tenait dans le cadre de la porte – habillée de son uniforme de travail, cette fois – le visage calme et les bras croisés sur sa poitrine comme si souvent.
— Je... je balbutiai.
Elle soupira et me rejoignit par de grandes enjambées.
— Désolé. J'étais juste... curieux de voir ta chambre. Elle est...
— Je compte pas rester ici longtemps alors je vois pas l'intérêt de tout décorer, elle haussa les épaules sans que je ne comprenne réellement le sens de ses paroles.
— Tu vas déménager ?
— Pas vraiment. Enfin... elle leva les yeux vers le plafond, semblant chercher les mots justes, ou plutôt, ceux que je voulais entendre. J'avais prévu de passer que l'été ici, à la base, mais je vais bientôt devoir repartir, surtout avec le contrat de mon appart qui se termine.
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Aphrodite [MIKEY] - ⌜ TR- MANJIRO SANO x fem! (OC) ⌟
FanfictionHappy end ⁿᵒᵐ ᶠᵉ́ᵐⁱⁿⁱⁿ : Heureuse fin, souvent considérée comme une concession au goût du public. Dénouement heureux (d'une histoire, d'un récit). On les surnommait Bonney et Mikey. L'un, chef du gang Aphrodite, l'autre, chef du gang Tokyo Manji. ...