Aphrodite [MIKEY] - ⌜ TR- MANJIRO SANO x fem! (OC) ⌟

_𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐

II-Bonney.

Et c'est à ce moment-là que Cupidon sadiquement, guidé par la grande Aphrodite mais aveuglé par la sombre Médusa, lança sur ces deux âmes-sœurs une flèche aboutissant à un amour éternel mais impossible.

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30 juillet 2005, Sanctuaire Musashi

LUI

                — 𝐋𝐄 𝐂𝐇𝐄𝐅 ? C'est ce minus votre chef ? Smiley pouffa d'un air dédaigneux. Ce sera bien plus simple que ce que je pensais, je vais te faire payer directement le fait que tes membres s'en soient pris à mon frère !

Je fus pris d'un mutisme incertain. Le chef. Ce nain qui toisait tout le monde depuis le début de la réunion était le chef. Le fameux Bonney qui s'était pris à lui tout seul l'un des gangs les plus puissants de Shinjuku et récupéré la tête d'Aphrodite, était là, à quelques mètres seulement de moi, à nous épier d'un regard plein de jugement. J'en frissonnai presque d'adrénaline.

Sur un coup de tête, je foudroyai le parapluie d'un violent coup de pied, particulièrement épuisé par ces emmerdes, et le jetai au loin dans un grand bruit, attirant à nouveau l'attention sur moi.

— Notre affrontement est prévu pour la semaine prochaine, calme toi Smiley, ordonnai-je. Et ça ne changera pas, j'articulai lentement ces dernières paroles.

Je plongeai mes mains dans les poches de mon uniforme et levai le menton, observant alors ledit chef enfin daigner s'avancer jusqu'à nous après mes paroles. J'avais employé un ton catégorique, mais uniquement pour le faire réagir. Mes mots avaient eu l'effet voulu et la réaction avait été immédiate. Pour la première fois, « Bonney », si c'était bien lui, s'approcha de nous sous le regard du gars au parapluie et de Takeomi avant de s'arrêter à quelques mètres seulement de moi. Dans un soupir à en fendre l'âme de capitulation, il releva la tête vers moi et j'écarquillai les yeux d'une manière imperceptible.

Gris. Il avait les yeux gris.

— Tu nous accordes enfin ta présence ? je sifflai cyniquement.

Il avait des iris grises uniques en leur genre : captivantes, presque hypnotiques et il m'était impossible de ne pas être attiré par la profondeur de ces prunelles qui semblaient regorger de mille et une émotions comme un profond océan, vaste et mystérieux, prêt à vous emporter vers le fond, et pourtant donnaient cette impression qu'il y avait encore plus à découvrir derrière ces yeux. J'y plongeai la tête la première.

Ses pupilles étaient dotées d'une intensité à la fois fascinante et intimidante qui rendait difficile de les soutenir sans se sentir vulnérable, même pour moi. J'avais cette désagréable impression qu'il pouvait lire à travers mes pensées les plus profondes et intimes, qu'il savait tout de moi et que je ne pouvais rien lui cacher car ces iris ne laissaient pas de place au mensonge ou à la tromperie, tout en m'inspirant pourtant un profond respect que je ne comprenais même pas. J'étais baigné en plein dedans.