Happy end ⁿᵒᵐ ᶠᵉ́ᵐⁱⁿⁱⁿ :
Heureuse fin, souvent considérée comme une concession au goût du public. Dénouement heureux (d'une histoire, d'un récit).
On les surnommait Bonney et Mikey. L'un, chef du gang Aphrodite, l'autre, chef du gang Tokyo Manji.
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XXIV- Attrape-rêves.
Et comme promis, il me fit rouler des yeux pour une autre raison.
»»——⍟——««
10 septembre 2005, Shibuya
ELLE
— Toute en sueur comme ça, tu ressembles à rien, Planche à pain, lâcha Rindou avec un rire.
Je me saisis d'un coussin et le lui lançai au visage, bien qu'il l'esquivât facilement. Avec une tranquillité insolente, il se pencha pour ramasser nos vêtements éparpillés sur le sol avant de me les tendre ; je les récupérais mais ne pris la peine de n'enfiler que mes sous-vêtements.
Je me sentais étrange, je n'aimais pas ça. Pourtant, je venais de prouver à Haru qu'il avait tord, non ? J'avais grandi et changé ! j'avais explosé en plein milieu du chemin vers la guérison, et je m'étais reconstruite avec les morceaux que j'avais retrouvé sur ma route boueuse et pluvieuse. Peut-être que le résultat n'était pas le plus gentil, doux, attentionné, amical, agréable et encore moins le plus joli, mais au moins, c'était mieux que le tas de cendres que j'avais été à l'époque. J'étais devenu quelque chose ! quelqu'un ! C'était moi qui faisait régner l'ordre sur tout Shinjuku ! Est-ce qu'une gamine aurait pu faire ça sans toucher la moindre personne ? Pas du tout ! Moi ? Dans le déni ? Jamais, haha ! Regardez, Takeomi pouvait me toucher ! Wakasa et Benkei aussi ! Et Senju ! Et Rindou ! Et... et... et... Ils se comptaient sur les cinq doigts de la patte d'un chien de Pavlov.
Mes pensées se déplaçaient jusqu'à mon estomac où elles formèrent une boule d'angoisse me saisissant aux tripes. Je passais une main frustrée dans ma frange, les ongles de l'autre s'enfonçant fébrilement dans la chair de ma cuisse nue. L'esprit plongé ailleurs et le regard errant fixant un point invisible dans le vide, je n'avais pas remarqué Rindou qui s'était réinstallé à mes côtés et ne fus ramenée à la réalité qu'en sentant une piqure au niveau de ma côte.
— Aïe ?
— T'as l'air ailleurs depuis que tu t'es dessapée, il me toisa du regard.
— Ouais. Je pensais à Mikey, je déblatérai sans réfléchir la première excuse qui m'avait traversé l'esprit. C'était la seule réponse qui m'était passée par la tête, et le chef du Toman finissait invraisemblablement encore une fois en bouc émissaire entre mes lèvres.
Sans se départir de son expression ennuyée, Rindou me pinça à nouveau les côtes et m'arracha un gémissement de protestation qui me poussa à m'éloigner de lui.
— Non mais !
— Pense pas à d'autres mecs quand tu baises avec moi.
Je plissai le front. Ma langue claqua contre mon palet.