Aphrodite [MIKEY] - ⌜ TR- MANJIRO SANO x fem! (OC) ⌟

_𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕

VII- Asami & Bonney.

Et je priai pour ne pas finir à nouveau brisée : seule et nue, déplumée et paumée.

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11 août 2005, Shibuya

ELLE

                      𝐂𝐇𝐈𝐅𝐔𝐘𝐔 𝐄𝐓𝐀𝐈𝐓 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐈𝐄𝐔𝐗. Son attitude m'intriguait presque autant que la chaleur de cette journée qui contrastait violemment avec la pluie de la veille : il me sondait du regard depuis de longues minutes déjà, sans prononcer un seul mot. Sa silhouette décontractée cachait un esprit curieux, et me dévisageait avec exagération comme si j'étais une énigme en attente d'être déchiffrée. Après un dernier hochement de la tête, dont la signification me restait encore voilée, une expression curieuse vint soudainement animer son visage.

— T'allais faire du sport avec le survêtement du collège ? il avoua finalement.

Je haussai les sourcils, surprise par sa réaction, et fis une légère moue en réponse, me sentant prise au piège par son regard inquisiteur.

— Je viens d'emménager. Je voulais pas fouiller toutes mes valises pour trouver une tenue de sport, j'expliquai doucement.

Face à ma maladresse, Chifuyu laissa échapper un rire sincère sans se donner la peine de le dissimuler, se penchant légèrement vers l'avant comme s'il cherchait à mieux scruter ma tenue. Et la lueur qui brillait à présent dans ses yeux m'indiqua indubitablement qu'il avait résolu une part du mystère qui l'entrainait depuis quelques minutes déjà.

— Ah ! Tu viens de province ? C'est pour ça que tu parles comme ça ? s'étonna-t-il.

Je le toisai du regard un court instant. Mon accent se remarquait tant que ça ? Je n'étais pas née à Tokyo, c'était un fait indéniable alors je n'avais jamais pris la peine de m'efforcer à utiliser le dialecte de la capitale. Et même, l'esprit foutrement curieux de Chifuyu semblait chercher des réponses à chacun des mots que je prononçais. Il n'avait pas intérêt à tout répéter à son chef...

— Non, j'éludai d'abord, cherchant à dissiper l'étonnement qui se dessinait sur son visage. Je vivais en Italie y a encore trois mois.

Le visage de Chifuyu s'illumina d'étonnement, comme s'il avait découvert un trésor caché dans mes mots.

— Hein ? Sérieux ?! Buongiorno, como estas?

L'esquisse de sourire taquina la cornure de mes lèvres en réponse à sa tentative audacieuse de polyglottisme.

— T'as mélangé plusieurs langues, là, Matsuno, je fis remarquer, rassurée que la conversation ait aussi vite dévié de ma tenue de sport.