Chapitre 7

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- Eh Hana ! Me retint Kirishima avant que je ne referme la porte derrière moi. Je n'habite pas loin, je peux venir te chercher demain pour qu'on fasse route ?

- Ça ne me dérange pas, répondis-je. À demain.

- À demain ! Me dit Kaminari, accompagné d'un signe de la main.

Je leur souris et rentrai enfin chez moi. Shoto était dans le salon avec mon père en train de parler. Cependant, Shoto se tenait face à lui, il avait l'air de lui tenir tête. Je pouvais voir la colère émaner du corps de mon frère.

- Shoto, l'interpellai-je, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Ah bah te voilà, me parla mon père d'une voix énervé. Vous avez quitté à dix-sept heure, je peux savoir pourquoi tu rentres seulement maintenant ?

- Ça ne te regarde pas, répondis-je en le regardant dans les yeux.

- Après tout ce que j'ai fais pour vous c'est comme ça que vous me remerciez ?

Il se moquait de nous ? Ça l'amusait ? Après tout ce qu'il avait fait pour nous ? À part nous pourrir la vie, qu'est ce qu'il a fait ?

- Qu'est-ce que tu as fait pour nous ? Demandai-je rhétoriquement. Tu nous a maltraité à cause de ta fichue formation pour qu'on devienne quelque chose que tu n'as pas su devenir, à cause de toi maman est devenu folle et s'est faite internée, résultat, ça fait des années que nous ne l'avons pas vu. Mais pire encore, continuai-je en l'assassinant du regard, Toya est mort par ta faute ! Lui criai-je dessus.

Des larmes s'échappèrent de mes yeux, c'était trop pour moi. Je le détestais du plus profond de mon âme. Le simple fait de le voir me mettait en état de colère. Je voulais qu'il meurt, il ne servait qu'à nous faire souffrir, sa vie était inutile ici. Même ça faisait des années que ma mère s'était faite internée et que Toya est mort, j'en souffrais toujours autant.

- Tu veux savoir un truc ? M'emportai-je. Je te déteste !

Ni une, ni deux, sa main se claqua sur ma joue, me faisait écarquiller les yeux. Je posai ma main sur ma joue, essayant de calmer la vive douleur qui s'était installé. Shoto me poussa derrière lui et se mit devant moi, sûrement pour me protéger d'un autre coup.

- Vous ne retenez que le positif, c'est la preuve que votre éducation n'est pas finie. Vous n'avez pas appris à être reconnaissant.

- Mais c'est quoi ton problème à la fin ?! Hurla Shoto, me faisant sursauter. Tout ce qu'on endure c'est de ta faute ! Fiche nous la paix un peu !

Mon père s'en alla, nous lançant un dernier regard noir. Je regardai Shoto qui n'allait pas tardé à craquer non plus. Putain, le voir dans cet état me mettais au plus mal. Shoto se tourna vers moi et me pris dans ses bras pour que je puisse pleurer et être rassurée comme il l'avait toujours fait depuis que nous étions enfants.

- Tu as mal, Hana ? Me demanda-t-il en observant ma joue.

- Non, répondis-je en secouant la tête, je n'ai plus trop mal, mentis-je pour ne pas l'inquiéter.

- Ne pleure plus, me dit-il en caressant le haut de mon crâne avec sa main, il est partit.

- Il m'énerve tellement ! J'en ai marre je ne veux plus le voir !

- Allons prendre l'air, ça te fera du bien.

Je m'écartai de lui et essuyai mes larmes. Nous mîmes nos chaussures, une veste car il faisait un peu frais et nous marchâmes tranquillement, devant le coucher de soleil. D'ailleurs, je n'avais jamais vu de vrais couchers de soleil, je souhaitais bien en voir un.
Je jète un coup d'œil à Shoto qui n'avait visiblement pas l'air plus impacté que ça sur l'incident de la maison. Mais, je savais qu'en ce moment même, il se retournait le cerveaux et insultait le plus possible notre père.

Renaissance | Katsuki X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant