Chapitre 23

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- Qui d'autre serions nous venus voir ? Demandai-je ironiquement en souriant, le son de sa voix m'avait manqué.

- Vous avez tellement grandis, remarqua-t-elle en se levant. Mes... mes enfants, craqua-t-elle en nous prenant dans ses bras.

Et lorsque sa peau chaude entra en contact avec la mienne, des larmes silencieuses dévalèrent des mes joues. Maman avait toujours la même odeur, cette odeur douce et réconfortante. Lorsqu'on était dans ses bras, on se sentait rassurés, comme si tout ce qui se passait autour n'existait pas.

C'était tellement agréable.

- Je suis désolée, pleura-t-elle, tellement désolée.

- Ne t'excuses pas, lui dit Shoto. Aucun de nous deux ne t'en veux, je te le promets.

Je hochai la tête pour confirmer ses dires et elle se sépara de nous, les larmes aux yeux.

Et pendant deux heures, nous avions parlé tout les trois. Je pensais ne plus jamais entendre le son de sa voix, ne plus jamais voir son visage pâle. Mais il était juste devant moi.

J'étais tellement heureuse.

Étant donné qu'il faisait déjà tard, Shoto et moi étions obligés de rentrer. Nous nous levions et maman s'adressa une dernière fois à nous.

- Hana, je suis désolée de t'avoir dit que tu ressemblais à ton père, à cause de tes yeux bleus, m'annonça-t-elle. Et c'est pareil pour toi Shoto.

- Je te l'ai déjà dit, on ne t'en veux pas, la rassura Shoto.

- Il a raison. On reviendra, je te le promets, dis-je avec un grand sourire.

En voyant mon sourire, elle écarquilla les yeux et resta bloqué dessus un instant. Ne comprenant pas ce qui se passait, je lui demandai si tout va bien.

- Ton sourire est... tu ressembles tellement à Toya.

Mon cœur se resserra alors que je me forçais à sourire. Nous lui disions au revoir une dernière fois et sortions de cette pièce, et également de cet hôpital. Maman avait vu Toya en moi, comme j'avais vu Toya en Dabi.

J'aimerai tant le revoir.

Au moins, une seule fois avant ma mort.

Mais je savais que ce n'était pas possible.

- Tu vas bien ? Me demanda Shoto. Par rapport à ce qu'elle a dit sur Toya ?

- Oui, je vais bien, répondis-je en souriant. Ça m'a fait plaisir, qu'elle dise que je ressemble à Toya. C'est comme s'il vivait encore en moi !

Il lâcha un petit rire avant de hocher la tête. Nous continuâmes le chemin jusqu'à chez moi, en parlant de différents sujets.

- J'ai oublié de te prévenir, je dors chez Momo ce soir, m'annonça-t-il en se grattant l'arrière de la tête.

- Ça marche, répondis-je.

Nous arrivions chez nous et Shoto monta se prendre des affaires. Je n'avais pas parlé à Bakugo depuis que nous étions rentrés. Étant donné que nous étions vendredi, il devait sûrement être à la plage. J'espérai qu'il y était, même s'il se faisait tard. Je mis mes chaussures, une veste un peu plus chaude et partis en direction de la plage.

Arrivée là bas, il n'y avait personne. Je montai la colline que j'avais maintenant l'habitude de prendre.

Pitié, faites qu'il soit là !

Je me sentis rassuré en voyant une tignasse cendré de dos, assis par terre. Ses genoux étaient remontés et ses bras reposés dessus. Il regardait la lune qui devenait de plus en plus visible alors que j'avançai vers lui.

Comme s'il se doutait que c'était moi, il ne se tourna pas et me laissa m'installer à côté de lui, dans la même position. Un silence de mort nous entourait. Bakugo n'avait pas l'air énervé, seulement pensif.

- Est-ce que tu es fâché contre moi ? Demandai-je d'une petite voix, il n'y avait normalement aucune raison que ce soit le cas.

- Est-ce que tu rêves souvent ces temps-ci ? Me demanda-t-il sans répondre à ma question.

- Pas spécialement, répondis-je en le regardant. Pourquoi ?

Il ne me répondit pas, avant de lever la tête et de souffler. De la fumée sortit de sa bouche, dû aux froid.

- Est-ce que tu es fâché contre moi ? Tentai-je de nouveau.

- Pourquoi je serais fâché contre toi ? Souffla-t-il.

- Je ne sais pas, on ne se calcule plus depuis qu'on est rentré. Je me disais peut-être que-

Et j'écarquillai les yeux lorsque d'un geste rapide, Bakugo posa sa main sur ma nuque et m'embrassa. Je ne m'y attendais tellement pas que la peur avait prit possession de mon cœur pendant quelques secondes. Je fermai les yeux, alors que je posais une de mes mains sur son torse.

Il se sépara de moi, posa une main sur ma joue et cola son front au mien.

- Je suis désolé, murmura-t-il.

- Pourquoi ? Demandai-je, ne comprenant pas pourquoi.

Il se décala de moi et se leva. J'imitai son geste, en le regardant perplexe.

- T'as quelque chose de prévu ce soir ? Me demanda-t-il.

- Non, pourquoi ?

- Dors chez moi.

Je haussai les sourcils en le regardant alors qu'il était totalement sérieux. Il voulait que je dorme chez lui ? Cette proposition m'embarrassa et il le remarqua.

- Qu'est-ce que t'imagines au juste ? Demanda-t-il dans un sourire moqueur.

- Rien du tout ! Répondis-je sur la défensive.

- C'est ça c'est ça, rit-il.

- Est-ce que on pourrait aller dormir chez moi ? Proposai-je. Personne n'est là ce soir.

Il me regarda un instant avant de hausser les épaules, d'un air ennuyé pour confirmer ma proposition. Je souris et nous nous dirigions vers chez moi.

Une fois arrivés, Bakugo et moi enlevions nos chaussures et montions dans ma chambre. Je restais bloquée devant mon lit, en prenant conscience que Bakugo et moi devrions dormir dans le même lit.

- J'dors dans le canapé si ça te dérange, dit-il en arrivant derrière moi.

- Non, c'est bon, ça ne me dérange pas, dis-je alors que je le sentais s'avancer de plus en plus derrière moi.

- Sûre ? Demanda-t-il d'un ton taquin en posant ses deux mains sur mes hanches, laissant son souffle se poser sur mon cou.

Il n'était pas aussi tactile d'habitude, c'était étrange. Mais ça ne me déplaisait pas, j'avais l'impression qu'il me montrait de l'attention.

- Oui, je suis sûre, répondis-je d'une voix confiante.

Je le sentis esquisser un petit rire avant qu'il murmure dans mon oreille :

- Tant mieux.

Un frisson parcourut mon corps alors qu'il me retourna en face de lui. Ses lèvres se déposèrent une nouvelle fois sur les miennes, avant que Bakugo ne me fasse tomber sur le lit. Sa langue rencontra la mienne alors que mon corps était emprisonné par le sien.

Je t'aime tellement.

Renaissance | Katsuki X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant