Chapitre 25

1.1K 68 26
                                    

J'étais assise dans le salon avec Katsuki. J'étais légèrement anxieuse à l'idée de rencontrer sa mère. Elle n'a pas l'air méchante, au contraire, mais j'ai peur qu'elle ne me trouve pas assez bien pour son fils.

Non, il ne fallait pas que je pense comme ça.

Je claquais ma tête avec mes mains. Katsuki qui était à côté de moi me dévisagea et sa mère arriva avec du thé.

- Je ne t'ai même pas demandé si tu aimais le thé, soupira la mère de Katsuki, prête à s'excuser.

- Ne vous en faites pas madame, j'aime beaucoup le thé, la rassurai-je.

- Tant mieux. Surtout, oublie les formalités avec moi. Tutoie-moi et appelle moi Mitsuki, annonça-t-elle en versant du thé dans les verts.

Je hochai la tête alors que Katsuki n'écoutait même pas notre conversation. Elle finit de servir le thé et Katsuki rangea son téléphone pour se prendre un verre.

- Donc, commença Mitsuki, vous sortez ensemble ?

Je manquai de recracher le thé qui avait atterrit dans ma bouche et Katsuki me donna un coup de pied en dessous de la table.

- Ouais, cracha-t-il à sa mère.

Pourquoi lui mentait-il ? Ou alors, le pensait-il vraiment ?

- Tu mérites quelqu'un de mieux, souffla sa mère, me vexant.

- Maman ! S'énerva Katsuki.

- C'était à Hana que je parlais. Je ne vois pas ce qu'une si charmante fille aurait à faire avec-

- TAIS TOI ! Cria Katsuki.

D'un point de vue extérieur, on pouvait penser que c'était déplacé ce genre de comportement et relation entre une mère et un fils. Mais moi, je voyais une sorte de complicité, je savais que c'était leur manière de se montrer leur sentiments.

- Tu m'soule, lâcha-t-il à sa mère en se levant. J'vais appeler quelqu'un, j'arrive.

- Tu commences déjà la tromperie ?! Espèce de mal élevé !

Katsuki s'énerva à vue d'œil avant de crier :

- Je vais juste appeler Kirishima ! Évite de dire des choses comme ça, salle folle ! Termina-t-il en montant les escaliers.

Je restai seule avec sa mère dans le salon. J'étais un peu gênée, je n'avais pas du tout le même caractère qu'eux.

- Sérieusement, qu'est-ce qui te plaît chez lui ? Râla-t-elle.

- Il est gentil ? Dis-je pas sûr de moi.

Elle plissa les yeux pour me regarder avant de laisser échapper un petit rire.

- Toute son enfance, Katsuki a été complimenté et gâté, commença-t-elle. Du coup, il s'est vite senti supérieur aux autres, mais tout ça c'est seulement du superficielle. Il lui ait arrivé aussi beaucoup de choses durant ses années de collèges, il t'en a sans doute parler ?

Je hochai la tête pour confirmer et elle continua :

- Il s'est énormément refermé sur lui même, j'avais peur qu'il se retrouve seul et vu d'un mauvais œil par les autres. Je n'aurai peut-être pas dû, mais je me suis dit que fouiller dans son téléphone me donnerait sûrement une piste sur son état. J'ai été heureuse de voir qu'il avait des conversations régulières avec des dénommés Kirishima et Kaminari, avoua-t-elle en souriant. C'est en lisant la conversation avec Kirishima que j'ai lu des choses sur toi. Et j'ai été surprise de voir que mon fils montrait de l'intérêt pour une fille. Alors s'il te plaît, veille sur lui et fait en sorte que seule la mort vous sépare.

Elle se leva et s'inclina vers moi. Gênée, je lui fais des gestes pour lui demander d'arrêter.

- Je vous le promets, dis-je, mais levez-vous- enfin, tu peux te lever.

Elle se redressa et me sourit. Je laissai également échapper un sourire et continuai de boire mon thé.

- Hana ! Viens dans ma chambre ! M'appela Katsuki.

Je me levai et partis le rejoindre. Il était allongé sur son lit, sur son téléphone.

- J'sais pas elle t'a dit quoi ma mère, mais écoute la pas, souffla-t-il.

- Je pense que je vais l'écouter, répondis-je en observant sa chambre.

Bakugo me dévisagea alors que je ne continuai pas ma phrase, le laissant sans réponse. Sa chambre était grande, je dirai un peu plus grande que la mienne. Tout était bien rangé et ordonné et comme moi, il avait un lit deux places.

Son bureau était également bien rangé, excepté un petit bout de papier qui traînait. Curieuse, je le pris et lis ce qui était écrit dessus.

« To »

C'était les seuls et uniques inscriptions. Je regardai derrière le mot mais ne trouvait rien.

- Pourquoi tu gardes un papier avec seulement écrit « To » ? Demandai-je.

- Je n'me souviens même pas comment il est arrivé là, mais je n'ai pas envie de le jeter.

Je haussai les épaules et laissai le mot à sa place. Je m'assis sur le lit de Katsuki et le regardai, attendant des explications. Il posa son téléphone sur sa table de chevet, croisa les bras sur son torse et me regarda.

- Quoi ? Me dit-il.

- Pourquoi tu as dit à ta mère qu'on sortait ensemble ? Demandai-je.

- Parce que sinon elle m'aurait soulé pour qu'on sorte ensemble, souffla-t-il.

Il fallait que je pose cette question. Même si j'allais sans doute repartir le cœur brisé, j'avais besoin de mettre un véritable terme sur notre relation.

- Et... est-ce que tu le voudrais ? Demandai-je d'une petite voix.

- Vouloir quoi ?

- Sortir avec moi, osai-je en sentant mes joue rougir de honte.

Je l'entendis ricaner alors qu'un sourire apparu sur son visage. J'avais honte, il se moquait clairement de moi.

- Pour sortir avec quelqu'un, il faut avoir des sentiments pour, commença-t-il. Est-ce que t'es sûre de m'aimer ?

Je n'allais quand même pas répondre à cette question, si ? Bien sûr que oui je l'aimais, mais je n'arrivais pas à l'avouer. C'était tout nouveau pour moi et le seul exemple de relation que j'ai eu à été celui de maman et papa. Elle lui avait donné son cœur et son corps, et il l'avait utilisé à des fins personnelles.

- Est-ce que... tu seras toujours gentil avec moi ? Demandai-je.

- De quoi tu parles encore ? Souffla-t-il.

- Bah... tu sais... mon père il a été horrible avec ma mère, je ne veux pas que tu sois comme ça avec moi.

Il posa sa main sur la mienne, qui était posé sur le lit. J'étais surprise à son contact, mais ne retirai pas ma main pour autant.

- Hana, écoute moi. Je sais que tu as vécu des choses horribles, mais je te jure de ne jamais reproduire ce qu'a fait ton cinglé de père, m'annonça-t-il sérieusement. Alors, est-ce que tu m'aimes ?

- Oui, avouai-je en baissant la tête, et toi ?

Les secondes ressemblaient à des minutes. Je stressai d'attendre sa réponse. Le connaissant, il pouvait clairement m'envoyer bouler parce qu'il ne ressentait rien pour moi, ou simplement pour me gêner.

- Ouais, commença-t-il, me faisant relever la tête vers lui, il m'aimais vraiment ? Ne fais pas comme si tu ne le savais pas, sourit-il.

Mon cœur tambourinait dans ma cage thoracique, c'était tellement réconfortant de savoir que quelqu'un m'aimait. Je le pris dans mes bras, il souffla mais ne me repoussa pas, glissant ses mains derrière mon dos.

- Seule la mort nous séparera, parlai-je d'une voix basse.

- Jusqu'à ce que la mort nous sépare, confirma-t-il en déposant un baiser dans mon cou.

Renaissance | Katsuki X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant