12.Le piège

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La terre, humide et fraîche s'affessait sous les pas toujours plus déterminés de Vlad plein de fierté.
Théo le suivait avec difficultés, le chevalier avait vraiment une endurance hors du commun.

- Ne t'arrêtes pas Théo, nous y sommes presque !

Déclara le titan souriant, encourageant Théo.

Alors qu'ils sortaient de la forêt par un large sentier, leur pas s'enfonçaient à présent dans une neige épaisse, neige recouvrant le château qui était à présent en vue.

Théo n'avait encore jamais vu autant de neige et de glace nulle part.
Cela lui donna comme un sentiment de rêve réalisé que de voir enfin Château-Blanc en vrai.

C'est ainsi, avec les yeux brillants d'un enfant que le jeune Théo suivait son oncle sur un sentier de merveille gelée.

Il arrivèrent jusqu'à la grande porte de d'acier.

- Seigneur Vlad, nous vous attendions, entrez.

Dit un des deux gardes près de la porte colossale du château.

Les deux gardiens de la porte étaient habillés tous deux de la même façon :
Un plastron, des gantelets et des jambières en métal argenté, ainsi qu'une longue peau de loup recouvrant leurs épaules.
Leurs heaumes ne laissaient pas voir leurs visages.

Ainsi, Vlad et Théo entrèrent dans la cour du château immense, le marché était assez vide, seules quelques personnes se cachaient, à l'abri derrière quelques tonneaux gelés, où de planches.

Vlad n'aimait pas du tout cela, ça n'avait rien à voir avec l'ambiance habituelle de la forteresse emblématique du Nord.
Alors que le vent soufflait dans sa cape verdâtre ne recouvrant qu'une de ses épaules, il tira sa lame de son fourreau.

Théo la regardait comme hypnotisé, un travail d'une si bonne qualité, ne pouvant appartenir qu'à un seigneur comme l'avait dit l'homme à l'entrée du château.

L'épée de Vlad touchait presque le sol alors que son autre main semblait contenir un sort.

Théo, qui sortit de ses pensées tira lui aussi son épée, la tenant à deux mains, à l'affût de tous mouvement.

Alors que tout semblait très calme, un homme approcha au loin, puis deux, puis trois.

Tous en armure très lourdes, leurs pas sonnaient du métal s'écrasant contre la pierre à l'unisson.

Il étaient des soldats, des officiers, expérimentés et redoutables.
Alors que Vlad rengainait son épée à la vue d'officiers de château-blanc, Théo se méfait :

- Pourquoi tu ranges ton épée ??

Souffla-t-il à son oncle.

- On va essayer la diplomatie, mais gardes une main sur ton pommeau, compris, il s'agit sûrement de traîtres ?

Lui répondit Vlad sur ses gardes, les sourcils froncés.

- L'hospitalité du Nord à bien changé depuis ma dernière visite !

s'exclama Vlad aux officiers se rapprochant à environ 3 mètres.

Deux d'entres eux avaient une cape noire alors que leurs armures recouvrant entièrement leurs corps robustes, mais celui du milieu, avait une cape rouge, et celui-ci parla :

- C'est parce que vous n'êtes nullement la bienvenue, étrangers !

Répondit-il d'un ton rauque et provoquant.

- Il faut que je parle à Lucius, c'est important.

- Vous ne parlerez qu'à moi, le chef de la garde, Vlad des Plaines d'Emeraude.
Et je vais vous demander de m'accompagner jusqu'au donjon, pour parler...

Antan (Volume 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant