14.Cœur-de-Glace

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La neige changeait de couleur au fur et à mesure que le ciel s'assombrissait, un tonnerre assourdissant commença à frapper dans l'air, accompagné d'éclairs rougeâtres parsemant le ciel, faisant ainsi tomber les chevaux et leurs cavaliers dans la neige.

Le démon attendait, il regardait autour de lui, ses yeux rongeant la moindre parcelle de terre.
Puis, alors qu'il enleva son heaume abîmé, énorme et lourd, tous purent regarder son visage.

Il n'en avait pas.
Enfin, c'était un crâne, des cheveux courts sur la tête, brûlés, ainsi que sa face, le cartilage de son nez avait fondu, il ne restait plus que des os jonchés de chair.

Il ouvrit légèrement la bouche, laissant apparaître ses dents blanches, inspirant profondément par le nez, alors que tout le monde était soit en train de fuir, soit en train de se préparer pour le combat.
Fermant les yeux, la bête expira l'air frai du nord, et soupira d'un bonheur machiavélique, il parla :

- J'ai enfin semé ce casse-burnes !

Les soldats qui ne s'étaient pas enfuis, hesitèrent davantage en entendant la voix rauque, dure, grave et terrorisante du monstre assoiffé de sang. Il rouvrit les yeux, des yeux noirs, avec des pupilles dilatées rouges sang, flamboyant dans cette nuit artificielle.

- Un peu de chair fraîche !

Cria le monstre de 4 mètres environ, amusé.
Il s'avança d'un pas, puis regarda Vlad et son neveu, tout proche :

- Toi... Vous deux...

Alors que la bête se rapprochait de plus en plus, son armure brisée cliquetant de toutes part, Vlad plaça son neveu derrière lui, l'arme à la main :

- Vous ne seriez pas des descendants de ce batard de Sigurd ??

S'enragea-t-il, alors que l'orage reprit.
Tout à coup il sortit de son dos une épée d'une largeur impressionnante à double tranchant, l'arme ressemblait plus à une massue qu'à une véritable lame.

Il l'abatit sans plus tarder sur des soldats terrorisés sur sa droite, avec la vitesse et la puissance de l'impact, l'arme s'enflama de façon macabre, tout comme l'armure du démon.
L'explosion de l'impact fut telle que tous les soldats perdirent la vie d'un seul coup... Et alors que Vlad s'apprêtait à l'attaquer de son épée tranchante, le démon tournoyant sur lui-même, frappa son torse de ses griffes et l'envoya valser vers son neveu.

Il ne restait plus que Vlad et Théo.

Le démon mit son arme sur son épaule, le regard satisfait, plein de haine et de cruauté, puis cria après avoir essuyer ses griffes sur ses lèvres :

- Agenouillez vous devant Rokviir, faibles !

Vlad se releva, ignorant l'aide de Théo, et fit un mouliné de sa grande epée, et parla avec détermination et colère :

- Puisque personne ne viendra nous aider Théo, il va falloir se débrouiller seuls, du moins pour l'instant.
Et toi, pourriture des enfers, mets-la en veilleuse !

Vlad avait été passif jusqu'à présent comme s'il s'attendait cet instant depuis le début du combat, sa peau se recouvra entièrement d'une mystérieuse matière noire.
Sa blessure se referma en partie et il retrouva immédiatement un second souffle.

Le démon, enragé, se plaça devant Vlad faisant 1 à 2 mètres de plus traînant son épée au sol.
Savourant à l'avance le festin savoureux de sa chair.

Alors que le monstre prépara son coup dévastateur, et que son épée incandescente s'enflama, Vlad disparu.

Théo ne perçus aucun mouvement, et le démon non plus, où était-il passé, avait-il pris la fuite ?

Antan (Volume 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant