L'Intrigant Étudiant ( Saga Des Pelizarri 2)

Chapitre 11

Lucas entra dans l'immeuble complètement exténué. Il avait accueilli son frère avec tous les honneurs et avait pu faire subir à Jean Pierre Rosier le traitement très spécial qu'il lui avait promis. Il fit craquer sa tête engourdie et s'apprêtait à ouvrir la porte de son appartement lorsque celui d'en face s'ouvrit sur Kelly. Il se rappela d'avoir été malpoli avec elle.

- Kelly ? Que fais-tu debout à cette heure si tardive ? Demanda-t-il un peu inquiet.

Celle-ci fit la tête et s'apprêtait à l'ignorer quand il l'arrêta.

- Je suis désolé Kelly, ce n'étais pas dans mon intention de l'ignorer ce matin mais j'étais tellement absorbé par un souci que tout était s'en dessus dessous.

Elle fit mine de réfléchir avant de lui faire un joli sourire.

- Je te pardonne mais à une seule condition , finit-elle par dire.

- Quoi donc ?

- Je veux du chocolat chaud.

- À cette heure ?

Kelly lui lança un regard faussement mécontent , il leva les mains en signe de paix et l'invita à entrer.

- C'est beau chez toi, s'exclama Kelly.

Lucas se tint la poitrine pour lui faire comprendre qu'il était flatté. Il la fit asseoir et s'excusa un moment. Il alla prendre une douche et s'habilla simplement. Il sortit et trouva Kelly avec une mine de détresse. Connaissant Mikhaïl, il n'était pas inconnu à cette situation.

- On peut savoir ce qu'il se passe ici ? Demanda-t-il quand-même.

Mikhail haussa les épaules et s'en alla. Quand à Kelly, elle était devenue très silencieuse, un silence qu'il ne lui connaissait pas du tout. Kelly était une jeune fille très bavarde. Elle s'excusa et prit ses jambes à son cou. Lucas soupira et prit la direction de la chambre de Mikhaïl.

- On peut savoir ce que tu lui a fait ? Lâcha-t-il au pas de la porte.

Mikhaïl le considéra un moment et reprit ce qu'il faisait. Lucas entra complètement dans la chambre et lui arracha son arme des mains. Celui-ci le regarda avec son regard qui pouvait faire fuir n'importe qui mais qui ne faisait aucun effet à Lucas.

- Tu sais très bien que tu ne me fais pas peur alors arrête.

Lucas s'assit près de lui et lui remit son arme.

- Ce n'est pas parce que cette idiote de Sarah t'a fait du mal que toutes les femmes sont ainsi ,Kelly est une jeune fille très gentille, un peu folle mais très gentille alors ne passe pas ta colère sur elle.

Mikhaïl partit d'un fou rire. Lucas était un mafieux mais un peu différent. Au contraire des autres ou même de son frère , il avait ce côté très sentimental. Il avait préféré se préserver pour la femme de sa vie. Personne ne le comprenait mais lui savait ce qu'il faisait et il n'avait de compte à rendre à personne. Il se leva et sortit car il savait que Mikhaïl n'allait jamais comprendre.

- Salut toi.

Il leva la tête de son ordinateur et vit Jason en compagnie d'une jeune fille refaite de la tête au pied.

- Je peux te parler une minute ?

Jason rassura la jeune fille et s'en alla avec Lucas .

- On peut savoir ce qui te prend d'envoyer une fille chez moi ? Lâcha Lucas .

Jason sourit et lui tapota légèrement l'épaule.

- Qui a dit que c'est pour moi qu'elle est là ? Répliqua celui-ci.

Lucas venait enfin de comprendre mais cela ne l'interessait pas du tout.

- Jason, je te l'ai déjà dit. Il est hors de question que je sorte avec l'une de ces filles que tu me ramènes à chaque fois. Tu as vu celle là ? Elle sent le caoutchouc.

Il sortit à la hâte et prit son manteau. Il était hors de question qu'il reste une minute de plus dans cette maison. Il sortit de l'immeuble, décidé à allé faire un tour histoire de se vider l'esprit.

Véronica put enfin souffler. Cette journée avait été trop mouvementée pour elle. Elle était arrivée chez sa mère un peu tôt dans la journée et heureusement que Lorenzo Pellizarri avait envoyé son jet privé pour l'emmener chez sa mère sinon elle n'aurait pas sue comment faire pour arriver si vite . La maison de campagne de ses grands parents était à des milliers de kilomètres de la ville de Moscou. Elle avait pue voir son amie Clara et discuter avec elle. Elle avait eu la joie de voir enfin Lorenzo Pellizarri, l'homme dont parlait tous les médias. Bizarrement il lui rappelait quelqu'un, il ressemblait à une personne qu'elle avait l'impression de connaître mais qu'elle n'arrivait pas à définir. Il ressemblait trait pour trait à une personne qu'elle côtoyait mais elle ne se rappelait plus de la personne. Elle souffla d'agacement car elle détestait resté là sans avoir des réponses à ses questions. Des coups portés à sa porte la ramenèrent à la réalité.

- Véronica chérie, tu dors ? Chuchota sa mère.

- Non maman, entre.

Sa mère entra et referma la porte. Marina Volkov, était une femme qui s'était battue depuis la mort de son mari pour que sa fille soit à l'abri du danger, elle s'était occupé de sa fille avec toute son énergie et Véronica ne pouvait rêver de meilleure mère qu'elle.

- Je suis si contente que tu sois là même si tu repars demain mais avant il faut que je te dise quelque chose pour ne pas que tu l'interprète mal.

Véronica savait déjà ce qu'elle voulait lui dire et jamais elle n'en voudrait à sa mère pour cela. Elle était resté seule trop longtemps et il était temps pour elle qu'elle soit heureuse dans la vie.

- Je sais maman, je l'ai deviné et je crois que Clara aussi l'a deviné. Vous êtes adultes et veufs tous les deux. Je suis heureuse que vous soyez ensemble. La rassura Véronica.

Elle sentit qu'un poids venait de quitter sur le dos de sa mère . Elle avait aussi droit au bonheur comme tout le monde.

- J'ai toujours rêvé que Diego Romano soi mon père, on va dire que c'est un rêve qui se réalise.

Sa mère la serra très fort les larmes aux yeux. Elles restèrent un bon moment ensemble avant que sa mère décide d'aller dormir.

Véronica se réveilla le lendemain matin et sans tarder , elle se prépara vite. Elle avait demandé la permission de s'absenter d'un jour de l'Université et elle n'avait sûrement pas envie de s'attirer les foudres du directeur de l'Université. Elle sortit et trouva sa mère et le père de Clara dans leur petit cocon.

- Tu es là chérie , lança sa mère.

Véronica marcha timidement jusqu'à eux et vint s'asseoir. Elle mangea le bon petit déjeuner fait par sa mère.

Les au-revoir comme toujours étaient pleins d'émotions. Sa mère en faisait beaucoup trop le plus souvent. Ces après plusieurs minutes de larmes versées qu'elle quitta enfin le domicile familial. Le jet privé de Lorenzo la ramena à Moscou, geste qu'elle appréciait largement.

La voiture mise à sa disposition par Lorenzo gara au pied de son immeuble. Elle soupira et sortit après avoir remercié le chauffeur. Elle s'apprêtait à entrer dans l'immeuble quand elle tomba nez à nez avec lui.

- Bien le bonjour à toi très chère Véronica.

Elle soupira et se décida à l'ignorer mais finit par laisser tomber cette idée en se rappelant des paroles du père de Kelly.

- Bonjour Lucas , répondit-t-elle d'une voix qu'elle voulait courtoise.

Il lui sourit et s'en alla. Véronica eu comme un déclic. Elle venait enfin de se rappeler de la personne qui ressemblait à Lorenzo Pellizarri.