Last song

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Muichiro POV 


La sensation désagréable de froid que je pensais ressentir à ma mort n'avait jamais parcourue mon âme. Je sentais une étrange chaleur en moi alors que j'ouvrais mes yeux. 

Quel était cette endroit ? Où suis-je..? Non, je le connaissais très bien. 

Je me relevai alors, regardant autour de moi. Cette endroit, c'était... 


-"Muichiro?" entendis-je derrière moi. Cette voix, c'était... c'était elle !

Je me retournai rapidement. 

-"Ma...Maman !" m'écroulais-je dans ses bras.

-"Je suis si fière de toi, Muichiro... Je t'aime si fort..." me dit-elle, me serrant plus fort. Je levai ma tête, rencontrant les regards de mon père et de mon frère jumeau. 

-"Pourquoi es tu mort ?" me sermonna ce dernier. 

-"Tu... tu n'es pas fière de moi? Je me suis battu pour sauver des vies." 

-"Tu aurais du vivre ! Tu n'as que 16 ans... idiot !" 

-"Tu es bien plus pathétique que moi... tu es mort à 11 ans."

Il me prit alors dans ses bras. 

-"Tu es vraiment... l'infini, petit frère." 

Mon père se joignit à nous. 

-"Nous sommes tous fière de toi, Muichiro." 


Nous étions entourés par la forêt et notre petite maison d'autrefois. Tout était pareil à notre enfance. Tout... mais il manquait quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Lorsque nos retrouvailles familiales furent terminées, je demandai alors : 


-"Est ce que..." commençais-je, mais ma mère me coupa, m'indiquant simplement un petit chemin qui traversait la forêt. Je le connaissais bien... il menait à mon endroit favori. Je parti donc dans ce chemin, marchant rapidement mais détaillant chaque parties du paysages. Tout m'avait tellement manqué. Tout était comme avant, c'était ça, mon paradis. 

Au fur et à mesure que j'avançais, j'apercevais l'endroit que j'affectionnais tant. C'était là où Iria et moi nous étions rencontré, lorsqu'elle s'était blessée. Un petit ruisseau coulait tranquillement alors que les arbres laissaient pénétrer le soleil à quelques endroits. C'était pour moi la définition de la beauté de la nature... enfin, seulement si elle était là. 


Cette douce chanteuse, aux yeux lavandes, aux cheveux blancs comme la première neige d'hiver, à la peau pâle comme de la porcelaine, à la voix cristalline, claire, belle, forte, intimidante et bienveillante, ce rayon de soleil, cette lumière... ma lumière.


Elle était là. 


Devant moi se dessinait le spectacle le plus beau auquel j'avais assister. Les premières fleurs du printemps commençaient à éclore, l'herbe verte dansait au vent, les nuages parsemaient légèrement le ciel bleu et l'eau azur scintillait des rayons du soleil. Et au milieu de cette harmonie se trouvait l'unique personne pouvant chanter aussi divinement qu'une déesse, Homura Iria. On aurait dit un ange... l'ange de mon paradis. 

Elle chantonnait doucement, sa voix bercée par le courant de l'eau. Je la regardais par derrière, m'avait-elle remarqué? Savait-elle que j'étais là ? A quelques mètres d'elles? 

Je m'approcha d'elle, veillant à ne pas faire de bruit pour ne pas parasiter sa voix. 

Elle, assise au bord de l'eau. Moi, à ses côtés. Paisiblement, c'est tout ce que je voulais. 


Lorsque je m'assis près d'elle, la belle blanchette tourna vivement sa tête, surprise que quelqu'un soit à ses cotés. Elle écarquilla ses yeux, me voyant. 


-"Mui...Muichiro...?", mon prénom s'échappa doucement de ses lèvres, dans un murmure presque inaudible. 

-"Je suis désolée... j'ai fini par mourir moi aussi... tu m'as donné ta vie et je l'ai-" 

Elle m'empêcha de finir ma phrase, m'attirant à elle. 

-"Ne t'excuses pas... je t'en pris." repris t-elle. 

-"Iria...", je la tenais fermement contre moi. Elle était là, je pouvais la voir, la toucher, lui parler. Elle m'avait tant manquait. Je la sentais frissonner, elle pleurait.

-"Iria... ne pleure pas, je suis là." 

-"Tu... tu méritais tellement de vivre plus longtemps... tu m'as tellement manqué !" 

Elle avait presque crier la dernière partie de sa phrase. J'écarquillais les yeux par surprise, souriant par la suite. 

-"Tu m'as manqué aussi...", les larmes menaçaient aussi de tomber de mes yeux. 


Nous continuâmes de nous câliner pendant un certain temps, jusqu'à l'arrêt de notre étreinte. Elle me regarda dans les yeux, souriante, des larmes perlant au coin de ses yeux. 


-"Alors... je suis enfin au paradis." me dit-elle. 

-"Mais... tu n'y étais pas déjà avant...?" demandais-je, troublé. 

Elle rigola doucement. 

-"Tu es bête Muichiro..." 

Et marqua une pose, avant de reprendre: 


-"Ça n'a jamais été un paradis, sans toi." 




~FIN ~



(Je vous conseil de rester jusqu'à la fin de la mélodie, je trouve que les dernière notes sont... émotives ? Enfin, c'est surtout à cause de ces dernières notes que la chanson d'Iria était Homura. C'est ainsi... que se déroula la fin de l'histoire.) 

Retrouvé... ou perdu à jamais. (Muichiro Tokito X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant