📚𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓱𝓾𝓲𝓽𝓲𝓮𝓶𝓮📚

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— Oh, c'est toi Langa ? Reki parle beaucoup de toi en ce moment, ravie de te rencontrer !

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— Oh, c'est toi Langa ? Reki parle beaucoup de toi en ce moment, ravie de te rencontrer !

— Maman... râla Reki, honteux d'être ainsi affiché.

Un peu désorienté, Langa se contenta de faire la bise à madame Kyan qui l'observait avec un grand sourire. Étant très amie avec Oka, elle s'était proposée pour l'aider à organiser son apéritif pour les un an de la librairie. Munie de deux grands sacs de courses remplis à ras-bord de chips, bonbons, boissons, gobelets et saladiers, elle avait rejoint son fils et Langa dans la réserve vers dix-sept heures afin de commencer les préparatifs.

— Oka m'a prévenu pour le rosé, on ira le chercher au dernier moment pour qu'il soit bien frais. En attendant, on va commencer par vider les sachets de chips et de bonbons dans les saladiers. Faudra aussi qu'on installe les tables et les chaises dehors... Vous savez où c'est ?

— Les chaises pliantes sont dans les toilettes, répondit Reki. Pour les tables, je crois que c'est là-haut, sur l'étagère. Y a plusieurs planches avec des tréteaux.

— Je vois... Comme je suis petite, je vous laisserai vous en charger !

Reki grimaça devant le sourire malicieux qu'arborait sa mère. Il la connaissait par coeur, il avait l'habitude qu'elle se serve de l'argument de sa taille pour ne pas faire les tâches difficiles. « Je suis trop petite, Reki, tu peux me descendre la friteuse ? Et tant que tu y es, dépoussière aussi les étagères s'il te plaît, ce doit être un vrai nid à poussières là-dedans ». Néanmoins, il se contenta de soupirer sans la contredire.

Tandis que madame Kyan déchargeait ses sacs sur la petite table de la réserve, Reki et Langa descendirent la première planche qui servirait de table à leur apéritif. Elle devait bien faire un mètre de largeur sur un mètre cinquante de longueur, aussi s'y mirent-ils à deux pour la transporter dehors. Sous les regards amusés des clients, ils traversèrent la librairie avec cette encombrante planche de bois en manquant de peu de renverser les présentoirs de livres sur leur passage.

Ils la lâchèrent lourdement sur le sol, cette planche pesait son poids. Il faisait chaud, les nuages de la matinée avaient rapidement été chassés par le ciel bleu et les rayons du soleil qui tapaient sur les vitres de la librairie. Pour le plus grand soulagement d'Oka, il n'avait finalement pas plu.

— Elle a l'air gentille, ta mère, dit Langa pour faire la conversation.

Ce n'était pourtant pas son genre de chercher à bavarder à tout prix, mais quand il était avec Reki, il avait tendance à devenir un peu plus loquace qu'à son habitude.

— Ouais, elle est cool, répondit-il en s'adossant contre la vitrine derrière eux. Tant que mes sœurs sont pas avec elle...

— Elles sont vraiment si terribles que ça ? demanda Langa en étouffant un rire.

— Le diable en personne tremblerait devant leur génie du mal.

Tandis qu'ils riaient tous les deux, Sketchy sortait de la boutique pour prendre l'air. Il leur jeta un coup d'œil ennuyé, l'air de se demander s'il n'allait pas les griffer aux chevilles pour faire tomber leur bonne humeur. Il s'étira en baillant, puis décida de retourner à l'intérieur. Son poil était assez épais, sans doute devait-il faire trop chaud pour lui à l'extérieur. Reki et Langa lui emboîtèrent le pas pour aller chercher la planche restante ainsi que les tréteaux en bois.

Sur la table de la réserve trônaient déjà deux saladiers de chips, un de tomates cerise et deux autres de fraises Tagada et bananes Haribo. Madame Kyan mettait du coeur à l'ouvrage.

— Ah, au fait maman, dit Reki comme s'il venait de se souvenir de quelque chose d'important, je mangerai pas à la maison demain.

— Hm ? Pourquoi ? Tu manges en ville ?

— Oui, Joe nous offre le repas.

— C'est gentil ça ! Tu lui passeras le bonjour de ma part !

Reki hocha la tête. Tandis qu'elle se mettait à siffloter en jetant les détritus dans un sac poubelle, Reki et Langa descendirent la dernière planche pour la transporter dans la boutique. A nouveau, ils manquèrent de causer une catastrophe dans le rayon livres jeunesses, de tomber dans les quelques marches qui séparaient la pièce consacrée à la littérature de celle qui contenait les polars, et d'assommer un client plongé dans un roman américain qui ne les avait pas remarqué.

Oka n'avait plus eu l'air amusé du tout et avait prié intérieurement pour qu'ils ne saccagent pas l'intégralité de sa boutique.

— Bon, je pense qu'on a fait le plus dur, manque plus que les tréteaux et les chaises pliantes !

Langa acquiesça. Les minutes s'écoulaient doucement tandis que les deux garçons s'enfonçaient pour la énième fois dans la librairie et qu'ils poursuivaient leurs allers-retours entre la réserve et le trottoir. Sur les pavés de la grande place du centre-ville résonnaient les pas de parents accompagnés d'enfants, de personnes âgées sorties prendre l'air, de jeunes adultes sortis boire un coup. Et au milieu de cette effervescence, l'apéritif de la librairie prenait forme.

Les planches furent dressées sur les tréteaux, couvertes d'une grande nappe étoilée pour rappeler le nom de la boutique, et parsemées ensuite des saladiers et des boissons ramenés par madame Kyan. Dix-huit heures approchait à grand pas, la librairie se vidait peu à peu de ses clients qui se réunissaient désormais autour des tables et des amuses-bouches, discutant gaiement entre eux.

— Langa, Reki, vous pouvez aller chercher le rosé et la bière maintenant, leur annonça Oka qui sortait de la librairie.

Nos libraires en herbe hochèrent la tête tandis que madame Kyan commençait déjà à remplir quelques verres de cola ou de jus d'orange. Les discussions allaient bon train, Oka était soulagé de cette bonne ambiance qui prévoyait une fête réussie. Ils n'était que dix-huit heures, pourtant, les tables en terrasse de « Chez Joe » étaient déjà bien remplies. La plupart des personnes présentes semblaient être là pour boire un coup. Reki aperçut Joe derrière le comptoir de son restaurant et lui fit signe.

— Je suis assez occupé, mais tu connais le chemin, je te laisse aller chercher vos boissons.

Reki et Langa le remercièrent avant de s'enfoncer dans les cuisines et d'en ressortir les bras chargés.

— Dites à Oka que je passerai sûrement tout à l'heure ! leur cria-t-il avant qu'ils ne passent la porte.

Reki acquiesça, disparaissant avec Langa en direction de la librairie.

Reki acquiesça, disparaissant avec Langa en direction de la librairie

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Au cœur de la librairie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant